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mercredi 15 avril 2015

MES CLASSIQUES : RONIN DE JOHN FRANKENHEIMER

Ronin de JOhn Frankenheimer avec Robert de Niro, Jean Reno et Sean Bean est un film d'action Britannico-américain sorti en 1998.

Il s'agit du quatrième film que John Frankenheimer tourne en France après Le Train, Grand Prix et French Connection 2.

Ronin emploie le système du MacGuffin, objet matériel et généralement mystérieux qui sert de prétexte au développement d'un scénario. L'objet en question, une valise, n'est jamais ouvert durant tout le film.

Skipp Sudduth a demandé à Frankenheimer de réaliser ses propres cascades lors des courses-poursuites en voitures, le réalisateur a accepté.

Le tournage a été marque par l'arrestation de De NIro dans la nuit du 16 au 17 février 1998 dans une affaire de réseau de prostitution. Après enquête, il a été relâché.

Le réalisateur voulait des cascade sans trucages : la vitesse des caméras n'a pas été accélérée pour les poursuites en voitures. Des pilotes professionnels ont été engagés notamment pour la scène sur le boulevard périphérique où ils roulent à plus de 160 Km/H dans le tunnel des halles, parfois à contresens. Plus de 300 véhicules ont été utilisées dans cette scène.

Dans la Japon médiéval , Les RONIN étaient des Samourais déshonorés parce que leur seigneur avait été tués sans qu'ils aient pu les défendre, ils sont donc condamnées à l'errance.

SYNOPSIS

Six mercenaires, anciens agents secrets se retrouvent à Paris, où ils apprennent la mission qui leur est confiée : récupérer intacte une mallette très bien défendue.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : John Frankenheimer
Scénario : JD Zeik et David Mamet
Photographie : Robert Fraisse
Musique : Elia Cmiral
Producteur : Franck Mancuso Jr

DISTRIBUTION

ROBERT DE NIRO / SAM
JEAN RENO / VINCENT
NATASHA MCELHONE / DEIRDRE
SELLAN SKARSGARD / GREGOR
SEAN BEAN / SPENCE
SKIPP SUDDUTH / LARRY
MICHAEL LONSDALE / JEAN PIERRE
JONATHAN PRYCE / SEAMUS O ROURKE
JAN TRISKA / DAPPER GENT
FEODOR ATKINE
KATARINA WITT
LILLY FLEUR POINTEAUX
RON PERKINS
AMIDOU
JULIA MARAVAL
LAURENT SPIELVOGEL
STEVE SUISSA
KATIA TCHENKO
PIERRE FORREST
GEORGES NERI

ANECDOTES

 En 1996, le producteur Frank Mancuso Jr (la série desVendredi 13, La Mutante) tombe sur le scénario deRonin, écrit par un jeune auteur de théâtre cinéphile et imaginatif, J.D. Zeik. Cette histoire d’un groupe d’ex-agents secrets devenus mercenaires (des "ronin", des samouraïs sans maîtres) engagés pour retrouver une mallette entre Paris et la Côte d’Azur lui paraît parfaite pour John Frankenheimer, passionné à la fois par la France et par les poursuites en voitures (très présentes dans le script). Le réalisateur de Grand Prix et duTrain pense à Robert de Niro pour le rôle de Sam, un ancien de la CIA. L’acteur n’est pas disponible mais après avoir rencontré Frankenheimer, décide de faire le film.


La liste des acteurs français connus du public américain et capables de porter un tel film à égalité avec Robert de Niro étant limitée, le rôle de Vincent est proposé à Christophe Lambert. Indisponible et peu convaincu par le scénario, l’ex-Greystoke décline l’offre. De Niro pense alors à Jean Réno, qui est en train de tourner Godzillade Roland Emmerich. Mais le Français n’est pas non plus emballé par le script. Il faut dire que l’histoire abonde en références cinématographiques et en scènes d’action stylisées, chorégraphiées à la manière de John Woo. Un style qui, à la réflexion, semble "hors de propos" à Mancuso. L’auteur-réalisateur David Mamet est alors engagé pour effectuer quelques retouches. "L’histoire est demeurée pratiquement identique, expliqueFrankenheimer, la structure générale n’a pas changé. Les plus grosses différences résident dans les dialogues." Et quels dialogues ! Les conversations entre Sam et Vincent, pleines de non-dits, suffisent à séduire leurs interprètes.
"Inutile de vous dire qu’avec un casting principal De Niro /Réno, plus besoin d’aller frapper aux portes ! raconte le producteur. Tout le monde voulait un rôle dans le film."Sean BeanJonathan PryceNatascha McElhone etSellan Skarsgard complètent la distribution, ainsi que plusieurs acteurs français comme Michael Lonsdale,Feodor AtkineAmidou et Bernard Bloch. Le tournage débute en France en novembre 1997 avec une équipe majoritairement "locale", parmi laquelle le chef opérateur Robert Fraisse, dont Frankenheimer a apprécié le travail sur un téléfilm de HBO, Citizen X. "Dans l’absolu, je crois qu’il aurait aimé tourner le film en noir et blanc. En tout cas, il voulait très peu de couleurs et surtout que cela ressemble à du reportage. C’est pourquoi la moitié du film a été tournée au Steadicam et que nous avons beaucoup utilisé les objectifs grand angle." Lorsque la production se déplacera à Nice, Fraisse utilisera la technique du développement "grain fin" qui diminue le contraste et désature les couleurs, donnant ainsi une image inhabituelle de la ville.
John Frankenheimer a "l’ambition démesurée de créer des poursuites qui constitueraient une nouvelle référence pour les autres réalisateurs ! (rires) Pour y parvenir, il était nécessaire de convaincre le studio et le producteur de me donner beaucoup de temps et d’argent. Et ils ont accepté de mettre à ma disposition de tels moyens." En effet, la production ne lésine pas. Chaque scène d’action est couverte par six ou sept caméras, des rues et des tronçons d’autoroute sont bloquées par la Préfecture de Paris, une centaine de véhicules sont parfois impliquées… Rémy Julienne, qui a travaillé avec Frankenheimer sur French Connection 2, est chargé des nombreuses cascades de Ronin, mais après quelques jours de tournage, il est remercié pour des raisons qui ne sont pas encore élucidées… Il est remplacé au pied levé par Jean-Claude Lagniez, pilote de courses qui a débuté dans la cascade avec… Julienne ! Sa société "Ciné Cascade" a alors travaillé majoritairement pour des films hexagonaux comme Le CousinProfil bas et Le Jaguar.
L’une des scènes les plus spectaculaires est la poursuite sur une autoroute à contresens. "Nous avons tourné pendant une semaine sur une autoroute désaffectée de Nanterre, explique Lagniez. 150 voitures roulaient dans un sens et 120 dans l’autre - les deux véhicules de la poursuite se faufilaient à contresens. Pour gérer un tel nombre de véhicules, nous avons mis en place des circuits en boucle, afin que les conducteurs ne soient pas obligés de faire machine arrière avant chaque prise. Nous avons d’abord répété l’action à vitesse réduite. Puis, une fois la " chorégraphie " bien au point, nous avons filmé à vitesse réelle. Les 120 voitures à gauche étaient conduites par des pilotes de course. Elle roulaient environ à 80 km/h et devaient éviter les deux voitures à contresens. Celles-ci atteignaient des pointes de 160 km/h."
Pour rendre les scènes encore plus réalistes, les acteurs sont mis à contribution, mais sans risques pour eux. "Soit ils tenaient un faux volant sur un faux tableau de bord, les commandes réelles étant prises à droites par un pilote hors champ. Soit leur voiture n’était pas en marche, mais simplement tractée par un autre véhicule, sur lequel d’ailleurs se trouvait souvent la caméra. Dans les deux cas, les comédiens étaient tout de même lancés à vive allure."
Un incident judiciaire et médiatique va quelque peu perturber la bonne marche du tournage. Le lundi 10 février au matin, après une longue nuit de prises de vues au Zénith (où se déroule la fin du film), Robert de Niro est réveillé dans sa suite de l’hôtel Bristol par six policiers, venus sur commission rogatoire d’un juge. Ce dernier veut l’entendre sur son implication dans un réseau de prostitution. Les circonstances de son interpellation, l’inflexibilité - voire l’hostilité - du juge, l’innocence clamée haut et fort par le principal intéressé, tout cela fait peser un lourd climat sur la production.
Peu de temps avant la sortie du film, une dispute éclate entre la MGM, la Writers Guild of America et David Mamet, ce dernier refusant que le nom de Zeik soit au-dessus du sien, eu égard à l’importance de son apport. Mais rien n’y fait et le scénariste demande à ce que nom soit retiré du générique ou qu’un pseudonyme soit utilisé. Ronin est finalement signé J.D. Zeik et Richard Weisz…


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