Dès sa naissance, entre un père absent et des proches qui à eux seules pourraient être la vedette de scénario de film, Johnny deviendra vite un enfant de la balle , et à travers la femme qui l'a élevée Hélène Mar et surtout de sa fille Desta qui va se marier avec un certain Lee Halliday, que Johnny dès l'âge de 3 ans qu'il va traverser l'Europe, c'est cette famille à qui Johnny rendra hommage au début de sa carrière en prenant son nom de scène Johnny Halliday, qui va devenir intemporel pour des milliers de fans à travers la France, jusqu'à collectionner ses disques, ses affiches et pour beaucoup se transformer eux-même en Johnny, mais le vrai Johnny est inimitable, même aux Guignols et sa boîte à coucou.
Et c'est en regardant Elvis Presley dans le film Amour et Frénétique à 14 ans qu'il découvra sa vocation pour le rock qui ne le quittera jamais.
Johnny c'est donc 60 ans de carrière et plus de 110 millions de disques vendus , ce qui au niveau hexagonal est phénoménal, ayant été l'idole des jeunes dans un premier temps au début des années 60, avant que ses fans vieillissent avec lui et lui suivront toute sa carrière en étant fidèle , faisant concurrence à cette époque à Eddy Mitchell, Antoine, Polnareff et surtout Claude François.
Il se mariera avec Sylvie Vartan qui fera débuter une hystérie collective des journaux à scandale, voyant Johnny partout ou il n'était pas et qui ont annoncé sa mort tant de fois depuis des années, ce qui prouve l'aura qu'il avait. Il rencontrera aussi Nathalie Baye et sa dernière compagne Laetitia.
Je vais pas énumérer ici tous les concerts qu'il a fait que ce soit au Stade France ou au National Forrest tous aussi démesurés mais les faisant tous (à l'exception d'un à cause de la pluie) avec sa force et son talent de showman.
Côté cinéma pour ce qui nous intéresse , sa présence débuta par un tout petit rôle dans Les Diaboliques de Henri-Georges Clouzot en 1955 figurant parmi les élèves du pensionnat.
Il fera une timide incursion dans les années 60 avec Les Parisiennes en 1962, D'où vient tu Johnny l'année suivante et Le Spécialiste de Sergio Corbucci en 1969 sur les traces de Clin Eastwood ou Terence Hill.
On le verra aussi avec son fidèle ami Claude Lelouch avec L'Aventure c'est l'Aventure en 1972 avec qui il tournera d'ailleurs son dernier film en 2017 Chacun sa vie.
Johnny même s'il n'a pas eu une très grande carrière d'acteur , trop pris pour ses années de scène et de discographie, aura les honneurs de quelques bons films des années plus tard , comme Détective de Jean Luc Godard, Conseil de Famille de Costa Gavras, et surtout l'Homme du Train de Patrice Leconte, pour lequel ironie du sort il obtiendra un César du Meilleur Jeune Espoir Masculin à l'âge canonique pour un espoir de 59 ans.
Son meilleur film restera Jean Philippe de Laurent Tuel avec son fan absolu Fabrice Lucchini.
Comme Jean d'Ormesson , Johnny n'est donc pas immortel, et la déflagration de sa mort va être immense, pour ma part, j'ai toujours connu Johnny en tant que chanteur car il a débuté sa carrière l'année de ma naissance. Je l'avais même vu au début des années 80 dans l'émission 5/6/7 de Jacques Ourevitch qui passait sur Europe 1 ou j'allais voir les vedettes de l'époque.
RIP Johnny Halliday
FILMOGRAPHIE
- 1962 : Les Parisiennes de Michel Boisrond : Jean Allard
- 1963 : D'où viens-tu Johnny ? de Noël Howard : Johnny (mais pas Hallyday)
- 1967 : À tout casser de John Berry : Frankie
- 1969 : Le Spécialiste de Sergio Corbucci : Hud
- 1970 : Point de chute de Robert Hossein : Vlad, dit Le Roumain
- 1972 : L'aventure c'est l'aventure, de Claude Lelouch : lui-même (mais mis en scène dans une situation fictive)
- 1980 : Le jour se lève et les conneries commencent de Claude Mulot
- 1984 : Détective de Jean-Luc Godard : Jim Fox Warner
- 1985 : Conseil de famille de Costa-Gavras : le père
- 1987 : Terminus de Pierre-William Glenn : Manchot
- 1990 :Le Triangle de Fer (en) (The Iron Triangle) d'Eric Weston : Jacques - (resté inédit dans les salles, le film ne connaît qu'une sortie confidentielle en vidéo-cassette)1
- 1991 : La Gamine d'Hervé Palud : Frank Matrix
- 1999 : Pourquoi pas moi ? de Stéphane Giusti : José
- 2000 : Love Me de Laëtitia Masson : Lennox
- 2002 : L'Homme du train de Patrice Leconte : Milan
- 2003 : Wanted de Brad Mirman : Marcel Burot
- 2004 : Les Rivières pourpres 2 : les Anges de l'Apocalypse d'Olivier Dahan : l'ermite borgne
- 2005 : Quartier V.I.P. de Laurent Firode : Alex
- 2006 : Jean-Philippe de Laurent Tuel : il y incarne un Jean-Philippe Smet qui ne serait pas parvenu à devenir Johnny Hallyday.
- 2009 : La panthère rose 2 de Harald Zwart : Laurence Millikin
- 2009 : Vengeance de Johnnie To : Francis Costello
- 2014 : Salaud, on t'aime de Claude Lelouch : Jacques Kaminsky
- 2017 : Rock'N'Roll de Guillaume Canet : lui-même
- 2017 : Chacun sa vie de Claude Lelouch
Documentaires[
- 1968 : Treize jours en France de Claude Lelouch et François Reichenbach : lui-même (apparition non crédité au générique - à confirmer)
- 1970 : 5 + 1 de Guy Job : documentaire consacré au show d'Hallyday au Palais des sports de Paris et à un concert des Rolling Stones en 1969
- 1972 : J'ai tout donné de François Reichenbach : documentaire consacré à Johnny Hallyday
- 2008 : Starko de Karl Zéro : film documentaire consacré à Nicolas Sarkozy, où apparaissent nombres de personnalités dans leurs propres rôles
Apparitions
- 1955 : Les Diaboliques de Henri-Georges Clouzot : Un élève (figuration - non crédité au générique)
- 1961 : Dossier 1413 d'Alfred Rode : lui-même
- 1964 : Cherchez l'idole de Michel Boisrond : lui-même
- 1968 : Les Poneyttes de Joël Le Moigne : lui-même - (resté inédit dans les salles)
- 1972 : Malpertuis, de Harry Kümel : un marin (figuration - apparition furtive non crédité au générique)
- 1977 : L'Animal de Claude Zidi : la vedette masculine (simple apparition)
- 1998 : Paparazzi d'Alain Berbérian : lui-même
- 2002 : Mischka de Jean-François Stévenin : lui-même
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