Synopsis : 1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la mer Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un nouveau monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier.
Sans être une hagiographie totale à la gloire de Jacques Yves Cousteau, l'Odyssée n'en n'est pas non plus un Biopic, car le film aurait coûté une fortune et durer longtemps, tellement la vie de Cousteau a été pleine et remplie. Mais le film si il est à la gloire de Cousteau après des recherches fait par le réalisateur, a ses zones d'ombres qui restent néanmoins non exploitées.
Le film est tiré librement de la biographie de Albert Falco, marin et ami fidèle de Cousteau sur le Calypso.
Et c'est là que je ne comprends,pas, soit on fait une Hagiographie de la vie de Cousteau, pour plaire aux millions de français qui l'ont admirés des années, tant à la mettre à la première place du TOP 50 du JDD avec l'abbé Pierre jusqu'à leur mort. Soit on faisait un film qui racontait le vrai parcours de Cousteau, oui un grand aventurier, océanographe et amoureux de la mer, et l'homme qui a permis à des milliers de personnes à se jeter dans la mer , mais il a également été un pollueur de la mer, et exploitant des animaux sauvages, un passé douloureux sur la famille, un père peu présent pour ses enfants et surtout un mari pas très fidèle.
Jérôme Salle, a donc pris l'option de prendre l'angle , des relations entre le Commandant Cousteau (Lambert Wilson) et son fils Philippe (Pierre Niney), rapports conflictuels forts, avec un père que soucieux du succès de sa petite entreprise, et son fils qui avait vite compris que la nature était en danger, avec des hommes comme son père, qui a quand même fait des missions pour des groupes pétroliers.
Philippe Cousteau a été un des premiers écologistes, et c'est finalement ce personnage qui est intéressant, ne parlant pas beaucoup, subissant l'autorité ou l'aura du père.
Dans le domaine des grands fonds, on se souvient bien sur du Monde du Silence de ce même commandant Cousteau et Louis Malle, et le Grand Bleu de Luc Besson, et bien la vision du film de Jérôme Salle, le Grand Bleu restera nettement au dessus, car il a su par des petits moments de grâce de nous donner le goût des grands fonds, ce qui n'est pas le cas ici, ou tout est froid, pas seulement en Antarctique (peut-être finalement le moment le plus chaud), mais le ton (non pas le thon) les images très belles mais froides, je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas sorti excité de la salle, pour mettre mon maillot, mon tuba, pour affronter les requins et autres baleines.
Il y a des moments ou voit que Salle essaie de combler ces trous dans le scénario, avec ces scènes de boites, d'anniversaire ou ses négociations avec les banquiers, c'est un long et c'est dommage, car on attend Cousteau sur son bateau le "Calypso", dans les eaux les plus profondes de la terre.
Par contre, toutes les images sous-marines sont spectaculaires et notamment ce moment de solitude , du père et du fils, sur la banquise seul, face à la nature blanche, pas encore en danger.
On aurait aimer aussi en 2016, avoir un message plus écologique, soit à travers son fils, ou les dernières années de Cousteau, presque occulté ici.
On se prend de temps en temps devoir Cousteau sur les profils de Lambert Wilson, les cheveux et le bonnet rouge y aidant, mais le maquillage sur plusieurs années des personnages ne sont pas au top 50 du JDD;
Lambert Wilson fait son travail de presque sosie (ah ah) mais manque de passion pour le rôle (et squatte les rôles de n°1 au Top 50 du JDD après l'Abbé Pierre, donc bientôt il fera le Biopic de Goldman) comme Audrey Tautou improbable en Simone, la femme de Cousteau, avec un accent je ne sais pas sorti d'où (des Chevaliers du Fiel peut-être) , mais heureusement Pierre Niney nous sert un Philippe Cousteau parfait silencieux, beau même sous son bonnet rouge (tout le bateau du Calypso portait ce bonnet rouge) , qui montre que ce garçon a un grand avenir dans notre cinéma, si les requins et autres ne le mangent pas.
A l'arrivée donc, un film dont j'espérais plus, avec quand même un héros assez antipathique, mais quand même pas un dictateur cela n'aide pas, avec de belles images de la mer et des profondeurs, et de beaux paysages de Ushaia à l'antarctique, mais moins impressionnant que Océans de Jacques Perrin.
A noter la présence au casting de Olivier Galfione, le frère de Jean Galfione, dans le rôle de Frédéric Dumas.
On voit la patte de la famille, et c'est dommage car il y manque la liberté. Pour les amateurs de grands espaces et de liberté, et pas trop regardant sur la vérité.
NOTE : 13.90
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jérôme Salle
Scénario : Jérôme Salle et Laurent Turner
D'après l'oeuvre de : Albert Falco
Musique Alexandre Desplat
Production : Olivier Delbosc, Nathalie Gastaldo Godeau, Philippe Godeau et Marc Missonnier
Casting Enfants : Karen Hottois
Effets Spéciaux : Marc Jouveneau
Son ; Marce Engels, Frédéric Demoldert, Sylvain Rety et Jean Paul Hurier
Scripte ; Elodie Van Beuren
Costumes ; Carine Sarfati
1er Assistant REéalisateur ; Brieux Vanderswalm
Directeur de Production ; Olivier Hélie
Casting ; Gigi Akoka
Décors ; Laurent Ott
Montage : Stan Collet
Photographie ; Matias Boucard
Maquillage : Rick Findlater
DISTRIBUTION
- Chloé Hirschman : Jan
- Adam Neill : David Wolper
- Olivier Galfione : Frédéric Dumas
- Martin Loizillon : Henri Plé
- Ulysse Stein : Philippe Cousteau, enfant
- Rafaël de Ferran : Jean-Michel Cousteau, enfant
- Chloé Williams : Eugenie Clark
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