Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d'hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d'âge mûr, n'a aucun regret et durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu'elles marchent telles des somnambules dans le couloir de l'hôpital.
Je ne sais pas ce que l'histoire
du cinéma retiendra de Pedro Almodovar, mais pour moi il restera celui qui a le
mieux parler et filmer les femmes, toutes les femmes, en tous genres en tous
lieux en toute beautés
Avec cette histoire avec
plusieurs tiroirs où l'on suit ces deux femmes et leurs proches qui ont
beaucoup de solitudes dans leurs vies, les hommes qui devraient être présent
surtout à ce moment-là, pour diverses raisons, trop de possibilités pour une,
un instant d'absence pour l'autre, les deux femmes devront vivre difficilement
chacune avec leurs drames personnels, qui sont ici plus que douloureux.
Car les apparences sont
trompeuses, la plus malheureuse n'est pas celle qu'on pense.
Comme toujours Almodovar réalise
un film techniquement parfait, sur les plans serrés, les espaces, la caméra
toujours bien placée et ses petits trucs en noir pour passer d'une scène à
l'autre, c'est du pur génie, alors oui on ne découvre pas sa qualité de metteur
en scène mais que c'est bon toujours et encore de plonger dans ses films ;
Mais quand en plus on une
actrice qui brûle la pellicule et nos yeux émerveillés, tellement Penelope Cruz
est belle, incandescente et d'une justesse folle dans un rôle de mère au foyer
célibataire qui va devoir affronter le pire qui peut arriver à une mère, elle
nous fait verser une larme tellement elle est généreuse dans son jeu, Cruz
aurait fait un bien bel Oscar cette année. Et puis il y a l'éternel Rossy de
Palma sans qui un Almodovar ne serait rien.
Almodovar continue à explorer la
maternité chère à son cinéma, toujours juste, un hommage toujours à sa mère, à
ses femmes aux femmes.
Almodovar fini son histoire
bouleversante sur un rappel aussi dramatique de l'histoire de l’Espagne (la
guerre civile espagnole et ses cadavres qui jonchent encore les sols), il
finira de parler par une image de suivre des Pères et des fils ...
Dans le film Etreintes Brisées
en 2009, on voit une affiche de Madre Paralelas, c'est dire que cela fait au
moins 10 ans qu'il a ce film dans la tête
NOTE : 14.90
FILMOGRAPHIE
- Réalisation et scénario : Pedro Almodóvar
- Photographie : José Luis Alcaine
- Montage : Teresa Font
- Musique : Alberto Iglesias
- Producteurs : Agustín Almodóvar et Esther García
- Société de production : El Deseo
- Pays de production : Espagne
- Penélope Cruz : Janis
- Milena Smit : Ana
- Aitana Sánchez-Gijón : Teresa, la mère d'Ana
- Israel Elejalde : Arturo, l'amant de Janis
- Rossy de Palma : Elena, la meilleure amie et patronne de Janis
- Julieta Serrano : Brígida
- Pedro Casablanc : le père d'Ana
- Adelfa Calvo : la nièce de Brígida
- Daniela Santiago : la mannequin de la séance photos
- José Javier Domínguez : Camarer
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