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mercredi 20 mai 2020

* MILLE FILMS DE MA VIE : MAX ET LES FERRAILLEURS DE CLAUDE SAUTET (1971)

Dans le cadre de mes Mille films De Ma Vie, je vous propose Max et les Ferrailleurs de Claude Sautet (1971) en hommage à Michel Piccoli avec aussi Romy Schneider, François Périer, Bernard Fresson, Philippe Léotard
Max (Piccoli) ancien juge d'instruction à une obsession maladive, arrêté des malfaiteurs, normal c'est son boulot d'inspecteur, mais depuis un moment des rigolos le narguent en multipliant les braquages de Banque. Son honneur est mis en jeu, avec l'aide de l'inspecteur Rozinsky (Périer) il essaie de trouver trace de ce déshonneur. Or le hasard le plus complet va le mettre en relation avec une ancienne relation Abel Marasco (Fresson) ferrailleurs de basse zone qui avec sa bande pille les chantiers de la région parisienne.
Max a alors l'idée de pousser ses branques à faire le coup qui lui permettrait de faire un flagrant délit sur des gars peu habitués à ce genre d'exercice. Peu importe les personnes, le seul but son honneur. Dans cette affaire glauque Max va rencontrer Lili (Schneider) la copine de Abel, et c'est à travers Lili qui se prostitue et que Max va devenir son client mais sans aucune relation (qu'elle superbe idée), qu'il va petit à petit pousser ce petit groupe à faire le casse et obtenir son flagrant délit. Mais Max va être humilié par Rozinsky qui veut enfermer Lily que finalement Max s'est épris, et son égo va le faire disjoncter.
Pourquoi ce film : Bien sûr parce que Piccoli méritait cet Hommage, mais que j'aurais de toute façon mis dans les Mille Films de ma Vie. Je trouve ce scénario de ce polar très français d'après le roman de Claude Néron, du générique qui met dans l'ambiance et se premier échec sur un nouveau braquage, on entre dans le quotidien de ce commissariat autour de Piccoli, avec son adjoint (formidable Philippe Léotard) et son chef (le non moins génial Georges Wilson) dès les premières scènes où la musique de Philippe Sarde est là quand il faut , pas plus et ça c'est super bien , car les silences entre les personnages surtout Lily et Max prennent encore plus d'importance, comme on dit Max est un taiseux.
Après le groupe au commissariat, j'adore ce groupe de vrais gueules de cinéma que ce sont les ferrailleurs aux côtés des connus Bernard Fresson et Michel Creton, noté d'excellent acteurs qui sont comme des poissons dans l'eau et qui ont fait les beaux jours du cinéma français dans ces années en second rôle en Henri Jacques Huet, Boby Lapointe, Jacques Canselier, Robert Favard et dans une toute petite apparition Daniel Cauchy qui vient de disparaître.
Avec au milieur des deux groupes la présence de François Périer qui est aussi parfaite et ambigue.
Le noir et blanc et la Photographie de René Mathelin donne une dimension encore plus noire et sombre à ce drame humain qu'est la descente enfers non pas de ces ferrailleurs, mais de ce pauvre Max, seul, mal aimé ou pas aimé, semblant avoir trouvé une échapatoire dans le cœur de Lily, mais son obsession va le faire perdre la raison.
Un polar de presque deux heures sans temps morts, mais surtout sans faute, tout est logique dans la suite des faits, la perfection et comme Sautet peu habitué au Polar amène quand même les relations compliquées dans un couple est un modèle du genre. Manque par rapport à ses habitudes le fameux repas, là on se contente de saucisson et de sandwich et mauvais pinard sur un chantier.
La magie du cinéma où l'action se passe à Paris et en marge de la Banlieue Parisienne, le tournage a eu lieu dans peu d'endroits dans Paris en dehors des studios de Boulogne, le braquage de la Banque a été tourné à Lille.
En dehors de cette histoire dramatique plus que policière finalement, les acteurs sont tous impeccables, jouant à la perfections rôles perspectifs, de Romy Schneider princesse de la nuit, et Belle jour habillée à un moment dans un ciré noir et une Robe rouge par l'admirable Yves Saint Laurent, jouant sur le contraste de la misère de la vie de la jeune femme et le standing de son nom.
Michel Piccoli donne dans ce personnage un de ses meilleurs rôles au cinéma, je le mets en deuxième position de ses films, personnage froid sans âme sans violence, mais avec un esprit perturbé par une obsession mortel ;
Pour moi Max et les Ferrailleurs est un des chefs d'œuvre du film noir, où aucun grain de riz n'enraye sa machine de nos plaisirs, les derniers moments du film à partir du braquage est d'une perfection dramaturgique parfaite ou on va crescendo avant l'inéluctable.
Photo du film Max et les Ferrailleurs, photo 4Max et les ferrailleurs - Film 1970 - TéléObsMax et les ferrailleurs – Claude Sautet – KinoScriptMax et les ferrailleurs, belle asphalteusePhotographie - MAX ET LES FERRAILLEURS - ArtpreciumMax et les ferrailleurs - CinéLoungeMAX ET LES FERRAILLEURSMAX ET LES FERAILLEURS - BOX OFFICE ROMY SCHNEIDER 1971 - BOX ...Max et les ferrailleurs - YouTubeMax et les Ferrailleurs (1971) — Chacun Cherche Son Film
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SYNOPSIS COMPLET

Issu d’une riche famille de vignerons du Mâconnais et dégagé des soucis matériels, Max est un solitaire qui se consacre entièrement à son obsession : l’arrestation des malfaiteurs. Ancien juge d’instruction, il a démissionné par dépit de devoir relâcher un coupable faute de preuve. Il est maintenant inspecteur de police et il voit de nouveau une bande de braqueurs de banques lui échapper. Ce nouvel échec est encore présent dans son esprit lorsqu’il rencontre Abel, un ancien camarade de régiment, auquel il omet de révéler sa profession. Ce dernier est devenu « ferrailleur » et pille les chantiers de construction avec une bande de petits truands des environs de Nanterre. Max a l’idée de les inciter à commettre un gros coup afin de réaliser un flagrant délit indiscutable. Se présentant comme client, il fait la connaissance de Lily, une jeune prostituée d’origine allemande qui est la compagne d’Abel. Il se fait passer pour le directeur d’une petite agence bancaire qui reçoit à intervalles réguliers des recettes importantes de commerçants. Il s’assure également de l’aide de son patron et du commissaire Rosinsky, responsable du secteur, qui possède un indicateur dans la bande. Max omet toutefois de leur révéler son rôle d’instigateur. Peu à peu, un sentiment naît entre Max et Lily. Mais Max garde une attitude très froide et se contente d’influencer les ferrailleurs par son intermédiaire. Enfin, devinant la bande prête à l’action, il leur communique une date idéale pour commettre le hold-up. La bande de voyous réalise ce hold-up mais ils sont immédiatement arrêtés dès la sortie de la banque. L'un d'eux meurt sous les balles de la police. Lily, qui s'est rendue sur les lieux, découvre donc que le « banquier » était en fait policier. Max lui assure qu'elle ne sera pas inquiétée. Cependant, le commissaire de Nanterre souhaite traduire Lily devant la justice pour complicité avec les malfaiteurs. Max l'apprend, se rend au bureau de son collègue et tente de le dissuader de poursuivre cette femme. Il ne fléchit pas. Alors Max sort un revolver et tire trois fois sur le commissaire. Celui-ci meurt sur le coup, et Max est arrêté immédiatement. Il n'oppose aucune résistance. Lily assiste à son arrestation et, dans son regard elle a compris.

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