Synopsis : Far’Hook est un jeune rappeur de 20 ans. Suite à un règlement de compte, il est obligé de quitter Paris pour quelques temps. Son producteur, Bilal, lui propose alors de prendre sa place et d’accompagner son père Serge faire le tour des ports de France sur les traces du peintre Joseph Vernet.
Malgré le choc des générations et des cultures, une amitié improbable va se nouer entre ce rappeur plein de promesses et ce maçon du Nord de la France au cours d’un périple qui les mènera à Marseille pour un concert final, celui de la réconciliation.
J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour Djaïdani, excellent orateur pour parler de ses oeuvres (romans et films), et aussi pour parler de la banlieue et de l'intégration, sans haine, ni faux espoir.
Lui qui a été agent de sécurité sur le film "La Haine" de Kassovitz, est un de ceux qui pour moi, est un plaisir d'écouter et de lire pour parler de son parcours et de ses proches comme dans ses romans Boumkoeur, Viscéral ou Mon Nerf ou dans son film Rengaine. Il est avec Rachid O. un de ceux qui fait que je me déplace pour voir ce qu'il font.
Donc évidement, allez voir son nouveau film "Tour de France" avec le monstre de cinéma qu'est Depardieu était une évidence, et plaisir.
Mettre Gégé dans un film, qui parle de banlieue de rap, de trafiquants, mais surtout de cohésion, d'intégration et d'humilité c'est comme mettre un taureau bien burné dans un pré remplis de vachettes noiraudes ou pas.
Gérard Depardieu et le seul avec Catherine Deneuve a représenté le cinéma français et le pays avec autant de poigne et de croyance à leurs images, oh bien sur l'un et l'autre sortent de temps en temps des phrases déconnectés du temps, mais on leur pardonne tout.
Qui mieux par rapport à ces dernières sorties médiatiques, à côté du jeune rappeur Sadek, que Gérard Depardieu pour joué un mec aigri de la vie, raciste mais pas trop, plutôt perdu dans un monde entouré de politique qui stigmatise les foules et leurs haines de l'autre.
Serge (Gérard Depardieu) va donc prendre la route avec Far Hook (Sadek) non pas pour faire plaisir à son fils Bilal (Nicholas Maretheu) , mais surtout pour avoir une compagnie qu'il veut pour conduite sa camionnette et allez au devant du peinte Joseph Vernet qui peignait des Ports du Nord, de l'ouest ou Midi de la France, cela permettre au réalisateur de nous donner des moments de scène liés à la couleur, avec la couleur bleue surtout qui envahit l'écran, comme le ciel ou une vague déferlant dans ces tableaux.
un film fait de mots et de maux, simple comme un jeu de piste entre la haine et l'incompréhension de ce type de personnages que l'un à envers l'autre, bien sur comme d'habitude, certains reprocheront les bons sentiments, mais le film dit aussi que si on se parlait et écoutait pas les politiques ou journalistes , la France comme d'autres pays accepteraient l'autre plus facilement. Et l'histoire des migrants en est un profond exemple, certains oubliant parfois, qu'outre le colonialisme d'un temps pas si lointain, on a été un temps les migrants d 'autres pays qui nous ont acceptés tel que.
Et ne pas oublier non plus que majoritairement ils sont français aussi que cela plaise ou non.
Et puis voir un film ou Gégé, fair du Rap (la Marseillaise en Rap cela vaut le déplacement); de voir déguster avec entrain toutes les victuailles de notre beau pays, porc compris au grand dam de Far Hook vaut tout les prêches qu'on veut nous faire avaler, on regarde et on admire.
Un Tour de France qui ne pédale pas dans la semoule, et qui fait un bien fou.
NOTE : 15.40
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Rachid Djaïdani
Scénario ; Ra chid Djaïdani
Musique ; Clément Dumoulin
Production ; Anne-Dominique Toussaint
Son ; Jerôme Pougnant, Margot Testemale et Julien Perez
Directeur de Production : Jean Jacques Albert
Décors : Jimmy Vansteenkiste
Montage : Nelly Quettier
Photographie ; Luc Pagès
Etalonneur ; Elie Akoka
DISTRIBUTION
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