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jeudi 10 novembre 2016

Angoulême : une expo Gaumont, cet été, aux Studios Paradis

Marie-France Brière et Dominique Besnehard avaient prévenu : les organisateurs du Festival du film francophone (FFA) entendaient marquer le coup pour la dixième édition de l'événement, en août prochain. Et cela semble très bien parti. Dès le mois de juillet 2017, à l'initiative de Marie-France Brière, les Studios Paradis, le fameux musée du Cinéma avorté qui a déjà coûté fort cher à la collectivité, devraient enfin ouvrir au public avec la grande et spectaculaire exposition sur les 120 ans de Gaumont, plus ancienne société cinématographique au monde.
« Entre Gaumont et le FFA, il y a des liens très forts », raconte Marie-France Brière. En 2011, Gaumont s'était entendu avec le festival angoumoisin pour y programmer l'avant-première du film « Intouchables ». C'est donc à Angoulême que le film français de tous les records a débuté son incroyable carrière. « Cette exposition est extraordinaire. Si elle vient aux Studios Paradis comme prévu, nous aimerions y tenir notre conférence de presse d'avant festival, début juillet, pour l'ouverture de l'exposition. Dans l'idéal, elle devrait rester là jusqu'aux vacances de la Toussaint suivantes. » 
Président de Magelis et du Conseil départemental, François Bonneau confirme l'heureuse nouvelle : « Rien n'est encore officiel mais, effectivement, une équipe de Gaumont doit passer à la fin du mois pour nous présenter le détail de l'exposition et régler les différents points techniques. Nous sommes évidemment ravis de cette opportunité. » Une opportunité qui va enfin sortir les Studios Paradis de l'anonymat dans lequel ils végètent depuis trop longtemps.
Mitoyen du musée de la BD, le musée du Cinéma, qui devait s'étaler sur plus de 3 000 m2 dans les chais Magelis, n'a jamais vu le jour. Criblée de dettes, l'association Cinéma et Compagnie, gestionnaire hypothétique, avait été liquidée en 2007. À l'abandon malgré des investissements conséquents (on parle d'un montant proche de 13 millions d'euros), les Studios Paradis ont même obligé le pôle images Magelis à rembourser, en mars 2014, plus de 2,5 millions d'euros de fonds européens, tandis que dans l'immense site, les décors de cinéma et le matériel muséographique, désormais obsolète, s'abîmait et prenait la poussière. Un vrai flop…
En 2015, François Bonneau a cependant rouvert le dossier. Le nouveau président de Magelis était d'accord pour relancer la machine et faire des Studios Paradis « un lieu de vie et de passage autour de l'image », à condition que l'investissement public reste « limité ». François Bonneau a d'ailleurs missionné un groupe de professionnels de l'image, parmi lesquels on retrouve Marie-France Brière et Dominique Besnehard, pour plancher sur le sujet.
Temporaire, l'exposition sur les 120 ans de la Gaumont peut être considérée comme une première étape conséquente dans la résurrection des Studios Paradis. Elle est surtout une aubaine touristique supplémentaire pour un territoire toujours en quête de solutions efficaces susceptibles d'attirer les visiteurs en période estivale.

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