Ce film a fait la montée des marches hier au Festival de Cannes avec pour la première fois l'actrice Julia Roberts qui n'était jamais venue.
"Lee Gates est une personnalité influente de la télévision et un gourou de la finance à Wall Street. Les choses se gâtent lorsque Kyle, un spectateur ayant perdu tout son argent en suivant les conseils de Gates, décide de le prendre en otage pendant son émission, devant des millions de téléspectateurs…"
Le film parle du cynisme qui existe dans tous les branches de ce film, de la Télévision prêt a tout pour faire un scoop, ou pou vendre des paillettes édulcorées au abruti qui la regarde, de la Police qui se fout totalement de la vie ou de la survie des personnages, de ce dirigeant d'entreprise sans scrupules prêt a piéger ses actionnaires et les ruinés , mais aussi ce pauvre abruti et imbécile qui croient tout ce qu'il voit à la télévision pour gagner plus (comme si un bonus de 18% était possible légalement) et ces mecs qui se délectent de ce qui se passe devant leur poste de télévision en espérant le drame absolu.
L'actualité française avec ce drame sur Périscope cette semaine, montre aujourd'hui que les médias quelques soient leur diffusion attirent les mouches comme du vinaigre, et cette leçon là qu'on devrait en tirer, mais même pas sur que cela est un sens, car le film est trop sur le ton comédie, même dans ses moments les plus tragiques ce qui est comble.
Cela se laisse voir c'est pas un problème, mais la première demi-heure est tellement faible ou plutôt caricatural que on perd son latin, voir danser Clooney m'a un peu agacé, et Julia Roberts était en retrait, le film ne prend sa force qu'à l'arrivé de Kyle (Jack O'Connel) qui met de la tension sur le plateau, mais on est en manque encore.
Car quand même on nous explique assez peu les raisons de son intrusion aussi soudaine sur le plateau, un focus sur lui en amont aurait été utile.
Et on s'y perd aussi dans la réalisation, faite avec deux caméras, une de télévision et une de cinéma, pour les mêmes scènes, qui ralentit pour moi l'action.
Il faudra sortir du plateau, pour allez en Afrique du Sud, Islande, ou Asie pour un peu donner un sens à l'histoire, et donner ses effets, mais on a perdu du temps avant et c'est bien dommage.
Money Monsters est au niveau 2 de l'échelle de Sorkin sur la qualité d'un scénario, pour une prise d'otages on reverra le chef d'oeuvre "Un après midi de chien" pour savoir ce que c'est une tension, et de revoir "Network' de Sydney Lumet pour une vrai approche de la télé poubelle, et pour voir que le pouvoir de l'image tue.
Car oui le film aurait nous rendre conscient de cet état de fait, mais là aussi on est plutôt voyeur et on regarde le regard frissonnant en buvant son café de Georges, et attendant Richard offrir des fleurs à Julia, les deux acteurs pour moi sont en roues libres et leur ne m'intéresse pas, on a jamais peur pour eux.
Deux Dominic West en escroc financier et le jeune anglais Jack O'Connel sortent de loin du niveau du film, tellement ils sont crédibles, O'Connel dans un jeu très anglais rappelant les films qu'ils a tournés en Angleterre qu'il l'on fait connaitre. comme "71" et "Des poings contre les murs".
Bon avant tout le casting permet à Cannes d'avoir un beau tapis rouge c'est déjà cela, mais le film ne restera pas dans les mémoires.
A l'arrivée plus un film de divertissement qu'un film de réflexion
Note : 12.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jodie Foster
Scénario : Jim Kouf, Alan DiFiore et Jamie Linden
Musique , Dominic Lewis
Producteur : Daniel Dubiecki, Lara Alameddine, George Clooney et Grant Heslov
Maquillage : Bjorn Rehbein
Coiffure : Kerrie Smith
Costumes : Susan Lyall
Décors : Kevin Thomson
Directeur Artistique : Deborah Jensen
Montage : Matt Chesse
Photographie : Matthew Libatique
DISTRIBUTION
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