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jeudi 7 janvier 2016

ARRÊTEZ-MOI LA ! de GILLES BANNIER ( Un Thriller avec trop de clichés sous bois)

ARRÊTEZ-MOI LA ! de Gilles Bannier est un Thriller Français.

Pendant que la presse française se déchaîne contre le dernier film de Tarentino, il se délecte du film de Gilles Bannier. Là on devrait honnêtement leur demander pourquoi autant de haine et surtout maintenant alors qu'ils ont vu le film depuis longtemps, et pourquoi tant de louanges sur le film de Bannier qu'ils n'ont pas probablement pas vu, sinon c'est a désespéré.

Le film est tiré d'un roman de Lain Levinson très courtisé en ce moment, François Cluzet, Yan Kounen en autres.

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Le problème est que dans ce film avec un pitch aussi pointu et ciselé (voir ci-dessous) en s'attendant à du grand cinéma comme Ne le dis à Personne. Malheureusement le réalisateur se sent obligé de mettre des clichés (je ne sais pas s'il existe dans le roman) ou évidemment si les Flics se déchaînent sur ce pauvre Samson, c'est qu'il est arabe, c'est jamais écrit, mais c'est comme si c'était écrit sur le tableau noir.

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On veut bien croire que la justice fait des erreurs, mais après les incohérences voulues ou non des policiers (bon on veut bien), le juge d'instruction apparemment n'est pas plus vigilant sur ce dossier qui sent le pourri. Les preuves sont autant tangibles que les annonces que le chômage va baisser, on y croit pas.

Et puis les hasards quand même c'est trop, si à l'arrivée Louise finalement n'avait pas pris ce taxi, ou si Samson était le vrai coupable !!!! Non le réalisateur qui finalement ne fait pas un thriller classiques, mais une étude de la dénonciation de la justice qui ne fait que des erreurs.

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Ce qui est invraisemblable, ce sont aussi les temps juridiques, bon on est dans un film, on a pas le temps, mais avoir un procès d'assises au bout de 1 an (enquête compris) il y a bien des prisonniers qui seront d'accord et soulagés, quelques soient leurs crimes.

Pourquoi aussi sa petite amie le rejette et ne le soutient pas, ce qui fait qu'elle devient un personnage secondaire et inexistant, puis le cliché de l'innocent qui revient chez celle qui l'accuse, non c'est trop.

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En plus le réalisateur a la mauvaise idée de faire des gimmycks comiques inutiles, dommage car le personnage de l'avocat du début M° Cohen (Gilles Cohen excellent) était à développer, et il disparaît corps et âmes pour faire place à une avocate avide d''argent pour profiter d'une éventuelle indemnisation (on saura pas finalement s'il la obtenu ou refuser).

On y rajoutera un chat et un lapin  et un vrai coupable pour faire pleurer dans les chaumières et pour insister que la vie est dure surtout si la justice s'en mêle.

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Quand à Reda Khateb c'est son plus mauvais rôle (et j'adore l'acteur en disant cela) toujours à côté du sujet, ne sachant pas qu'elle bout le prendre (syndrome Vincent Lindon ou Lacoste).

A l'arrivée un mauvais polar, plus digne de la télévision sur W9;

Note : 7.40

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FICHE TECHNIQUE

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Réalisation : Gilles Bannier
Scénario : Gilles Bannier et Nathalie Hertzberg
D'après l'oeuvre de Lain Levison
Musique : Siegfried Canto et Hervé Salters
Production ; Anne Derré et Agathe Berman
Photographie ; Alain Marcoen
Montage : Peggy Koretzky
Décors : Philippe Van Herwijen
Casting : Justine Heynemann
1er Assistant Réalisateur ; Clément Comet
Costumes : Laure Villener
Scripte ; Christine Sivan
Son : Cédric Lionnet, Pierre Lorrainn David Franken, Laure-Anne Darras et Olivier Touche

DISTRIBUTION


Président de la cour d’assises
Juge d’instruction
Herrero
Archambaud
Avocat général
François Pastor
Flavie 1
Flavie 2
Employée SPA
Lu-Pan




SYNOPSIS


"Samson Cazalet (Reda Kateb) est chauffeur de taxi à Nice et sillonne la Côte d'Azur. Plutôt sympa, agréable et serviable, il est à l'écoute de ses clients. Aussi quand Louise Lablache (Léa Drucker) qu'il a chargée à l'aéroport de Nice pour l'emmener à Grasse lui demande de bien vouloir la suivre car elle manque de monnaie, il accepte. Dans la maison, il demande à se rendre aux toilettes... Sans réelle importance, tous ces événements sont pourtant le point de départ d'une véritable descente aux enfers. Une horreur à tous les points de vue. Alors qu'il a simplement voulu rendre service à une de ses clientes, Samson se retrouve fermement pris dans un engrenage judiciaire sans pitié. Dès le lendemain matin, la police sonne chez lui et l'amène au commissariat où la succession de faits insignifiants de la veille devient des preuves irréfutables alors que la fille de Louise Lagache a été enlevée et que Samson apparaît comme le coupable idéal.

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Toutes ces actions sans conséquence : il est rentré dans la maison, il a touché la fenêtre des toilettes, il a pris de l'essence tout en parlant à son chat, il a nettoyé son taxi parce que quelqu'un avait vomi dedans, tout cela mis bout à bout dans la bouche des policiers prend une toute autre signification : il est passé par la fenêtre pour enlever l'enfant, enfant vu par des témoins alors qu'il était à la station-service, il a lavé son taxi afin d'effacer toutes traces... Vu comme cela, les charges qui pèsent contre Samson sont accablantes et la police, certaine de tenir le coupable, va travailler uniquement dans ce sens et uniquement à charge, sans jamais essayer de chercher à savoir si certains événements peuvent être à même de contredire cette version si idéale, cette enchaînement si parfait. Pourquoi changer d'angle de vue alors que celui-ci désigne un coupable tout trouvé ?
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Dès lors, malgré ses cris et sa volonté de prouver son innocence, Samson est broyé par une machine judiciaire avide trop forte pour lui et qui ne s'arrête pas une fois qu'elle se met en branle. Finalement, et c'est ce qui est réellement impressionnant dans ce film, c'est que cette mésaventure peut très bien arriver à tout le monde. Chacun peut être pris dans les méandres de la justice dont les crocs se referment si forts sur vous que rien ne peut vous sauver, surtout pas un avocat commis d'office littéralement dépassé par les événements. Résultat, en quelques jours, Samson passe de citoyen lambda à prisonnier et la rapidité avec laquelle se fait la transition fait carrément froid dans le dos, surtout que nous, spectateurs, savons qu'il est innocent. C'est exactement comme si on regardait le même film vu de deux points de vue différents.
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