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lundi 5 janvier 2015

CHRONIQUE : DES VOEUX ET DES DIEUX


Voici la première chronique de 2015, j'en profiterais pou souhaiter des voeux et des souhaits pour l'année CINEMA  2015.

Cette année commence, comme un reflet de 2014, et ce que pourrait être 2015, la croissance du cinéma français contrairement à celle de la France, mais c'est pas pour cela que ça rime avec qualité.

Une daube internationale, avec du cul et du cul, comme je le pense 2015, sera le chantre. UN film historique en forme de Blockbusters qui se prend les pieds dans le tapis, ou plutôt la marée.

Il faudra cherchez plus dans les films indépendants pour voir des bons films. Ce sera l'année des super-héros et des films d'animations. Je prédis une petite année de Cannes et de Deauville, l'accent étant mis sur les gros morceaux qui peuvent plaire au chinois.

Coté succès, je vois un carton pour Mad Max et côté français Le petit prince.

L'année commence par les films qui vont concourir aux Oscars, avec " A Most ViolenYear" et on va avoir chaque semaine notre lot d'oscarisables.

Les gagnants des Oscars 2015 par avance seront : Boyhood, Richard Linklater, Eddy Redmayne ou Michael Keaton, Julianne Moore, JK Simmons, Ida, Cityzen Four, et La grande aventure Lego et peut être des statuettes techniques à Insterstellar.

Des souhaits pour l'année : Que Xavier Dolan soit président du Jury à Cannes, avec un film de Refn en compétition. La présence de Mad Max et Star Wars pour mes amis à Cannes.

A Deauville, j'aimerais voir Ezra Miller en autres.

Que Eva, Mila me disent oui , je serais polygame dans ce cas, mais qu'importe j'ai pas de Dieu, enfant ou non.

Et comme dirais Malraux, l'année 2015, sera religieuse ou ne sera pas au cinéma, avec scandale à la clef;


Most Violent Year de JC Chandor avec Oscar Isaac, Jessica Chastain et Albert Brooks. Comment mieux commencé l'année que ce nouveau film de JC Chandor, le réalisateur de Margin Call et All in Lost.

Ce film digne de Coppola et les films de truands de Scorsese, est d'une force prodigieuse, par sa maîtrise de bout en bout de la mise en scène, la qualité de ses plans et de sa photographie.

C'est totalement un film de gangster, la violence ne venant ici que par fulgurance, quand on l'attend le moins, mais un film sur l'intégration d'immigrants qui vivent à la limite de la légalité en transportant des litres de pétrole, on est ici dans les années 80, dans un New York tout droit sortie de Taxi Driver, crasseux et ouvert aux challenges.

C'est un film du la débrouillardise, ou on peut faire des affaires avec tous les clans , pourvu qu'on y trouve son compte, dans un fond jaune/orangé du meilleur goût, on pense bien sûr à James Gray.

Dans la lignée de Margin Call, le réalisateur s'occupe toujours du capitalisme, qu'il soit sauvage comme ici, ou installé comme dans son premier film.

Le film est lent, il est vrai, et donc le scénario n'est pas important, mais le contenu et sa morale, sont beaucoup plus importantes à mon sens. Dans les deux cas on est prêt a vendre son âme, pour quelques billets, on pense notamment au rôle de Jessica Chastain, qui mine de rien c'est tiré les ficelles à son profit, sous son couvert de bonne épouse et mère de famille (ils ont 3 enfants).

Comme je l'ai dit plus haut, j'adore cette mise en scène dépouillée , mais digne des plus grands réalisateurs New Yorkais comme Lumet, comme quoi sans numérique et 3D, on peut faire encore du cinéma.

Puis de quoi de plus érotique que la caresse d'une jambe, que des scènes scènes de sexe , à tout bout de champ, qui ne correspondent à rien, et ne donne rien au film.

Oscar Isaac campe un personnage Pacinesque, au bord de la perfection, qui s'est contrôlé sa violence à certains moments, Jessica Chastain est une méduse véneineuse, on notera aussi les excellents Albert Brooks (méconnaissable) et Ashley Williams.

Un film qui marque nos esprits, digne des plus grands que va bientôt intégrer JC Chandor.

Synospis :

1981, l'année la plus violente que New York ait jamais connue. Abel Morales, un self-made ambitieux, et sa femme Anna, sont sur le point de signer un contrat déterminant pour leur société. Si leur capital provient de sources illicites, Abel tient à s'enrichir en toute honnêteté. Mais rester intègre n'est pas chose facile dans une ville où règnent criminalité, corruption et mafia....


Note : 17.2O


Pasolini d'Abel Ferrara avec William Dafoe. Décidément je suis allergique au film de ce vieux réalisateur, qui n'a rien de bien à mon sens depuis King of New York. A chaque fois devant ces films, je souffre, et celui-là ne change pas la règle.

Dans Welcome to New York il explorait le porno au quotidien d'un ex-futur ministre/Président, avec de scènes chocs pour choquer, ici il continue de choquer avec encore des scènes inutile (sur 1h24) de pipes à la chaîne d'un mec, pour démontrer à la fin, le pourquoi de la mort de Pasolini, entre temps c'est du bavardage incessant, sans fond ni sur son dernier film "Salo" ou sur la raison de sa mort, ce que j'espérais. Donc pas un film politique cher au cinéma italien, mais une grosse daube de 84mn sans aucun fondement.

Ce cinéma me gonfle, fait pour les lecteurs de Télérama, ou des Inrocks, un ami m'avait préciser qu'il s'était mis à l'eau , mais qu'ils reviennent à l'alcool et nous fasse des bons films.

Il faut dire que le film est une production Franco/belgo/Italien, mais William Dafoe qui joue Pasolini parle anglais, comme Maria de Medeiros, ce qui retire tout charme au film, car c'est certainement la tchate de Pasoloni qui comptait, homme qui ne savait pas garder la langue dans sa poche.

Au final on apprend rien, on ne comprend rien, et Dafoe ne joue pas Pasolini, il joue un mec qui pourrait être Pasolini.

Le film en quelques mots raconte les derniers jour du réalisateur, écrivain avant son assassinat en 1975.

A noter la présence de l'assassin présumé de Pasolini dans un rôle secondaire.

Malgré tout on se souviendra de ce film, par sa présentation de Deauville, avec sa folle de compagne qui nous a bien fait rire et pleurer ............

Note : 5.90

Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan avec Haluk Bilginer, et Demet Akbag, est un film Turc qui a obtenu la Palme d'Or aux Festival de Cannes 2014, au nez et au poil de menton de Xavier Dolan.

Winter Sleep est un drôle de film de 3h16 , ce qui peut en rebuter plus d'un, surtout en salles dans de mauvaises conditions, ou il faut lever la tête , ou de gauche à droite derrière le voisin, pour voir un bout du film.

Winter Sleep malgré son origine n'est un brûlot politique ou un message religieux. Il s'agit tout simplement l'histoire d'un homme, et de ses relations avec ses femmes, sa mère, sa femme qui délaisse, sa soeur.

Bien sûr c'est très auteuriste, et très académique sur le fond, mais cela donne une image vague de la vie d'hommes et de femmes dans les contrées froides de la Turquie.

On parle beaucoup dans le film, pendant au moins 3h08 sur les 3h16, on voit peut l'hiver passé, des dialogues introspectifs pour les amateurs de petite envolée lyrique.

Pas mal jouée, d'ailleurs par Haluk Bilginer.

Par contre j'ai beaucoup appréciée la lumière très naturelle du film, avec un minimum de lumière qui éclaire le film et les personnages, pour donner une bonne idée de la vie.

Seul défaut , comme son réalisateur Ceylan.

"Aydin comédien à la retraite, dirige un petit hôtel de Cappadoce, en Anatolie Centrale, avec sa jeune épouse Nihal, dont il s'est sentimentalement éloigné, et sa soeur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, la neige recouvre la steppe et l'ennui ravive les rancoeurs poussant Aydin à partir. Mais pour finir, il ne peut pas, ne pouvant pas s'éloigner de Nihal, même si celle-ci à cessé de l'aimer."

Note : 14.50



Donc Cold in July (Juillet de Sang) de Jim Minckle avec Michael C.Hall (Dexter), Sam Shepard et le revenant Don Johnson (Miami Vice) nous ont livré presque deux heures de chasse à l'homme dans le Middle West américain,comme les américains savent le faire avec talent, avec une musique appropriée qui nous maintient en éveil .

On a l'impression d'être dans un film des années 80, un bon Sam Raimi, Friedkin ou Peckinpah ou le numérique n'a pas encore été inventé, et ou entend encore le grain de la pellicule gratté au passage du projecteur, même si on est en 1989 dans l'histoire, Minckle nous donne cette impression et ce n'est pas désagréable du tout pour un 4ème film, on sent que derrière sa caméra un potentiel pour nous raconter des histoires très américaines qui sentent la sueur, le sang et la pourriture, une sorte de Tarentino sans les dialogues, car ici on tue et on discute après pas de la temps de faire des politesses.

C'est un film qui aurait fait un bon client au Festival Policier de Beaune, plus que celui de Deauville, comme le film de Corbjin hier, trop bien travaillé pour être critiqué parmi des premiers films, mais j'ai l'impression que c'est la tendance cette année, cela voudrait dire qu'un Ira Sachs ou Gregg Arraki sentent le Grand Prix pour avoir tant donner à ce festival.

Revenons à nos cochons (sic), un soir de 1989, dans une petite ville du Texas, Richard Dane (Michael C.Hall) abat un homme chez lui entre femme et enfant, cet acte pourtant héroïque va pourtant le mettre dans le pétrin comme jamais.

Tout d'abord le père (Sam Sheppard) tout droit sorti de prison veut venger son fils et lui rendre la pareil, et le harceler pendant les 45 premières minutes du film comme dans un bon vieux film de vengeance, mais voilà le fiston n'est pas le fiston de son papa, mais un vulgaire leurre de la Police qui avait pour objectif croit-il d'arrêter ce même Russel (le père) et le mettre sur les rails avant l'arrivée d'un train comme dans les films de Leone.

Mais dans ce film, rien n'arrive comme prévu, c'est Dane qui va libérer Russel de ses liens et le libérer d'une mort certaine, broyer par petits morceaux sur les rails (et après on dit qu'il y a des ralentissements à la SNCF,évidemment si on y met tout et rien, c'est pas gagné pour être à l'heure).

Donc Dane libère Russel et lui apprend que son fils n'est pas son fils, et ils vont mettre en commun leur cerveau rempli de bière au service de leur justice pour essayer de comprendre, apparaît alors quand le film semblait à sa fin, un éleveur de cochon occasionnel et Détective Privé par défaut (Don Johnson), qui va les aider à comprendre et aider à retrouver ce fils disparu , mais pas tant que cela.

Bien sûr c'est pas l'entreprise Parkington, ou les Experts qui ont découvert le vrai nom de Jack L'éventreur , mais nos trois pieds nickelés de la vengeance,vont deviné la raison de cette mascarade, et se lancer à la poursuite dans des voitures sortis tout droit de Starky et Hutch et apprendre l'horrible vérité, et pour Russel s'apercevoir que son fils est la pire des ordures.

Donc avec leurs moyens, et leurs moralités bon teint, ils vont faire justice sans faire appel à Charles Bronson , en ne discutant avec leurs victimes qu'après les avoirs troués de toutes parts.

Des sérieux candidats à Expendables, mais plus en plus jeune.

C'est du bon thriller ,voir très bon violent poisseux avec une bonne pointe d'humour qui peut trouver son public, si on le classe pas comme film d'auteur, et puis méfiez vous d'un homme avec une batte de base-ball, non se méfiez de celui qui est en face de lui.

Jim Minckle nous sert un polar nerveux et efficace en 2 parties, avec une scène digne de We are the are (on ne se refait pas). Tous les acteurs sont plus qu'excellent et surtout Don Johnson qui nous fait un retour au 1er plan appréciable.

Note : 15.60

Exodus : Gods and Kings de Ridley Scott avec Christian Bale, Ben Kingsley et Joel Edgerton, c'est avec ce film que j'ai clôturé l'année cinématographique 2014.

Exodus, qui n'est plus ni moins que le remake des 10 Commandements de Cecil B.de Mille , est une énorme déception, et on peut se demander à la vue du Film, ce qui est arrivé à Ridley Scott, le réalisateur Oscarisé de Gladiator.

Tous d'abord c'est une fois de plus, la  3D qui tue le film avec des images passées, ternes comme dans le Hobbit, les lunettes nous retirant la beauté des couleurs, et des décors, et puis voir ses comédiens joués devant ou derrière une vitre, agacent à force.

Mais revenons sur le film lui-même, bien sur il est certains que tout film tiré de la Bible ou d'écrits religieux sera toujours interprétés suivant les convictions des uns et des autres. Cela plaira aux uns et déplaira aux autres.

Ce qui est le cas ici, les Juifs ne se retrouvant pas dans cette histoire et les pays arabes trouvant une insulte à leurs histoires.

Moi,non croyant je m'en fous un peu, ce que je souhaite, c'est qu'on me raconte des belles histoires, vrais ou fausses, et comme on dirait, quand la légende est plus belle que la vérité , écrivons la légende.

Je comprends d'ailleurs le point de vue, des Egyptiens qui trouvent que le film ne reflète pas leurs histoires, comme d'autres d'ailleurs. Pour les autres pays arabes, c'est la présentation de Dieu qui les gêne, car c'est la grosse erreur du film, car en plus de le représente, Ridley Scott le fait à travers d'un enfant , cela sent le ridicule et le nunuche.

Ajouter une légende
Je suis pas un féru de l'histoire de cette époque, mais en restant uniquement sur la base, on a l'impression de manque et de pureté, comme tous les films qui sont de remakes aujourd'hui qui sont d'un noir absolu.

Sur la cas de la Mer Rouge, qui s'ouvre , pourquoi changer l'histoire (même si les scientifiques ont sûrement d'autres raisons), pour nous faire part des connaissances scientifiques de notre époque. Comme si on changeait l'histoire de Robin des Bois, en créant un aventurier qui volent les pauvres pour donner aux riches (ah si cela existe, notre gouvernement).

Dans le film de Ridley Scott, on a tout à la fois, la série Urgences , un film d'épouvante, un film d'horreur, un peu de 300, et 3/4 d'heures inutiles au départ, "Je suis ton fils Luc" ah bon !!!! Pas de film héroïque et d'aventures, car pourquoi essayer dans ce cas dans faire un remake.

Les scènes des 7 plaies d'Egypte (non expliqués) sont très mal faites, on se demande ou est passé le chef des effets spéciaux, on peut faire des singes crédibles au cinéma,mais pas des grenouilles, seuls la scène des crocodiles est impressionnante (côté Dents de la mer).

Coté casting, aussi c'est raté, si Christian Bale s'en sort un petit peu, en se mettant à mal, comme d'habitude, Notre Ramsès joué par Joel Edgerton (acteur Australien) est d'une misère de jeu d'acteurs minémaliste et leurs accents Gallois et Australiens font rire pour jouer des rôles arabes. Ah quand les acteurs ne sont pas doublé en français cela fait peur.

Et comme souvent dans les films américains, les Dieux et Rois sont blancs, les esclaves noirs, comprennent qui pourra.

Pour conclure on relira le livre d'origines, qu'on y croit ou pas.

Et puis ma première vanne de l'année, "heureusement que Sephora la femme de Moïse, ne s'appelait pas Marionnaud ou Yves Rocher", vous imaginez.

"Das l'Egypte Ancienne, deux princes, Ramsès et Moïse, sont élevés comme des frères. Tandis que Ramsès devient Pharaon d'Egypte. Moïse apprend son appartenance au peuple hébreux, lequel est réduit en esclavage depuis plusieurs siècles. Lorsque Dieu demande à Moïse de libérer son peuble, l'Exode hors d'Egypte commence".

Note : 13.30

Comment Tuer son Boss 2 de Sean Anders avec Jason Bateman, Jason Sudeikis et Charlie Day, où comment utiliser et réchauffer les recettes d'un précédent succès pour passer à la caisse, hélas cela ne marche pas à chaque fois.

Même en mettant sur l'affiche pour attirer le chaland, Jennifer Aniston, Kevin Spacey, ou Jamie Foxx, pour vendre, mais tout en mentant totalement sur leur implication, ce qui faisait la force de la première histoire.

" Dale, Kurt et Nick ne souhaitent plus travailler sous la direction de qui que ce soit. C'est pour cela qu'ils vont décider de monter leur propre affaire et ainsi être leurs propres patrons. Mais les 3 amis vont de nouveau vivre des aventures hors du commun, devancés par un investisseur peu scrupuleux, ils se retrouvent sans aucune possibilité de recours juridique. Le Trio planifie donc un kidnapping afin de reprendre le contrôle de leur entreprise."

On le voit, plus de vengeance sur un patron éventuel, mais sur un malfaisant, donc vu des milliers de fois, on se croirait dans Very Bad Trip.

On doit rire, une fois en entrant et une fois en sortant, mais c'est bien tout, c'est le niveau zéro de la comédie, dans la même catégorie que certains films français.

Jennifer Aniston, pousse trois mots vulgaires pour faire croire que, mais c'est à peu près tout. Le reste on le laissera au rayon charcuterie de votre super-marché. Si vous entendez parlez d'un Oscar, ce sera pour ce film.


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