Mel Gibson a décidé de poursuivre Voltage Pictures, la société de production derrière son prochain film. Il accuse la société de « compromettre » The Professor and the Madman, en ne respectant pas des accords de coproduction.
Voilà près de vingt-ans que Mel Gibson désirait adapter le livre de Simon Winchester, Le fou et le Professeur. L’histoire est celle de Chester Minor, un médecin militaire américain souffrant de schizophrénie post-traumatique depuis la fin de la guerre de Sécession. Interné dans un hôpital psychiatrique, il correspond avec James Murray, lexicographe et philologue écossais chargé de rédiger l'Oxford English Dictionary. En 2016, le projet semblait se concrétiser. Mel Gibson laissait la réalisation du film (titré The Professor and the Madman) à Farhad Safinia, co-scénariste d’Apocalypto, pour jouer dedans aux côtés de Sean Penn et Natalie Dormer. Le tournage avait débuté en septembre 2016 à Dublin.
Malheureusement, la production du film ne se serait pas passée comme prévu. Selon Mel Gibson et Bruce Davey (son producteur), les accords passés entre leur société de production, Icon Productions, et Voltage Pictures (qui co-produit le film) n’ont pas été respectés. Cet accord incluait notamment que le scénario de Farhad Safinia soit modifié, qu’un autre réalisateur soit choisi et que le budget du film et les lieux de tournages soient décidés par Icon Productions. Dans cette plainte, l’avocat indique également que "Dans le but de fournir une assurance supplémentaire à M. Gibson pour protéger sa vision du film, ce dernier devait disposer du final cut [montage final]. "
Gibson affirme que Voltage Pictures a failli à ses obligations en ne fournissant pas le budget demandé, en ne parvenant pas à tourner des scènes « cruciales » à Oxford et en n’effectuant pas le changement de réalisateur demandé. Voltage Pictures aurait également présenté à Cannes un montage non approuvé par Mel Gibson.
Dans cette plainte de 21 pages déposée à la Cours Supérieur de Los Angeles, Mel Gibson et Bruce Davey accusent donc Voltage Pictures de violation de contrat. L’objectif de cette plainte est principalement de pouvoir résilier le contrat liant Voltage et Icon, ce qui permettrait à Gibson de retrouver un contrôle total, de production et d’exploitation du film.
Aucun commentaire n’a pour le moment été fait de la part du PDG de Voltage, Nicolas Chartier, mais l’affaire devrait être particulièrement complexe et la sortie du film (prévue pour cette année) semble désormais compromise.
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