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mardi 2 février 2016

BOX OFFICE USA DU DIMANCHE 31 JANVIER 2016


Kung Fu Panda 3 s'empare de la première place du box-office américain du week-end (et du cœur des critiques américains qui adorent le film), son démarrage n'est Po si mal : 41 millions de dollars, ça a beau être beaucoup moins bien que Kung Fu Panda premier nom (60,2 millions en 2008) et Kung Fu Panda 2 (47,6 millions en 2011), ça rejoint les prédictions du studio. Et c'est le troisième meilleur démarrage yankee de janvier (derrière Mise à l'épreuve et la sortie nationale d'American Sniper). Po mal du tout. Ok, on arrête. Dans le palmarès DreamWorks, le film est dans la norme : il démarre presque aussi bien que Les Croods (43,6 millions en mars 2013) mais moins bien que les deux derniers films du studio, Dragons 2 (49,4 millions en juin 2014) et En route !(52,1 millions en mars 2015). Surtout, le film est produit par Oriental DreamWorks, la section asiatique du studio, il s'adresse en fait surtout au marché de l'Extrême-Orient. Et ça promet de faire mal puisque Kung Fu Panda 3 aurait déjà récolté 43 millions de dollars (estimation haute) en Chine. Mieux qu'aux Etats-Unis ! C'est une première, ça. Les recettes américaines de Kung Fu Panda 3 ont certes été un peu abîmées par la neige, empêchant les familles de se rendre au cinéma, mais comme le film est le seul divertissement vraiment familial disponible en salles (Alvin et les Chipmunks : A fond la caissen'est plus diffusé que dans 453 salles, contre 3 955 pour Kung Fu Panda 3), Po et ses potes ont de beaux jours devant eux pour remplir les caisses.
Délogé ainsi de la première place qu'il n'aura occupé qu'un seul week-end pour l'instant, The Revenant est en deuxième position avec 12,4 millions de dollars gagnés les trois derniers jours. Ce qui lui permet d'atteindre des recettes américaines de 138,1 millions. Et alors ? Et alors le film dépasse ainsi son budget estimé de 135 millions. Il faut alors que le film gagne des Oscars (il est nommé douze fois) le 28 février prochain pour obtenir un boost de ses recettes et devenir un succès correct aux Etats-Unis parce que là c'est un peu juste. Et c'est loin, le 28 février. Pas vrai, Leonardo ?
Du côté de Star Wars : Le Réveil de la Force, tout roule. 10,7 millions de mieux pour le septième week-end d'exploitation de l'Episode 7, et le film en est à 895,4 millions de dollars de recettes. Rien qu'aux Etats-Unis, soit le onzième plus gros succès de tous les temps là-bas (battant Les 101 Dalmatiens mais pasBlanche-neige et les sept nains) en tenant compte de l'inflation. Et le plus gros hit tout court si on s'en fiche.

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D'un côté Disney navigue sur l'océan du succès avec Star Wars, et de l'autreThe Finest Hours fait l'effet d'une fuite d'eau. Petite, hein, comme un léger problème de plomberie. 10,3 millions de dollars pour ce récit héroïque et à l'ancienne de sauvetage en mer en 1952 au large de la Nouvelle-Angleterre, avec de belles images de tempête en 3D. Le film est mal parti pour rembourser son budget (on parle au bas mot de 70 millions de dollars) et illustre le problème que les studios peuvent avoir avec des films en live action tout court. C'est-à-dire qui ne sont ni du Star Wars, ni du Marvel Cinematic Universe, ni pour Disney du reboot live action de classiques animés (MaléfiqueCendrillon, etc.) et qui s'adressent à un public plus âgé. Sans grosse star pour le rendre visible (Chris PineCasey Affleck ne peuvent porter un film à eux deux), The Finest Hours suit le chemin d'Everest et The Walk - Rêver plus haut, films "pour adultes" haut de gamme qui ont été des échecs aux Etats-Unis.
Mise à l'épreuve 2 amorce sa chute avec 8,3 millions de dollars récoltés pour son troisième week-end. Mine de rien, le film a rapporté 70 millions de dollars pour un budget de 40, ce qui est tout à fait rentable pour Universal. Mais début 2014, le premier Mise à l'épreuve avait gagné 125 millions pour suelement 25 millions investis. Les analystes du studio doivent être en train de plancher pour savoir si ça vaut le coup de faire ou pas Mise à l'épreuve 3, alors. Le suspense est insoutenable.
Enfin, dans notre rubrique "les perdants hors-top 5 du week-end", voici Fifty Shades of Black et Jane Got a GunFifty Shades of Black est une parodie deCinquante nuances de Grey qui se fait défoncer par la critique (big up à Scott Tobias de Variety, bel esprit qui estime le film "moins drôle que l'original") et ne rappporte que 6,2 millions de dollars. Par rapport à son budget de 5 millions, ça va. Mais le duo Michael Tiddes (réalisateur) et Marlon Wayans(acteur/scénariste) avaient cartonné avec la très rentable parodique du film d'horreur en found footage A Haunted House (joliment traduit en français parGhost Bastards (putain de fantôme) et disponible en DVD chez Wild Side) et sa suite. Ici, il semble tout simplement que le public ignore à peu près complètement Fifty Shades of Black.
Il serait trop facile de dire a posteriori que l'échec de Jane Got a Gun était programmé, vu la genèse mouvementée de l'amibitieux revenge western joué et produit par Natalie Portman. Avec le départ de la réalisatrice Lynne Ramsay(remplacée par Gavin "Fighter" O'Connor) et une valse plus rodéo que square dance des acteurs principaux -toute l'histoire est là, pour les amateurs de films maudits. "Maudit", le terme est fort mais de facto plombé par son absence de promo Jane Got a Gun ne rapporte que 803 000 dollars dans 1 210 salles. Condoléances. C'est l'un des pires démarrages jamais vus pour le studio Weinstein qui distribue le film. "C'est déjà un miracle que Jane Got a Gun soit sorti en salles et ne soit pas enterré directement en VOD", souligne Anthony D'Alessandro sur le site Deadline. Certes. Mais dans la vie comme dans les films, il y a ceux qui ont un flingue chargé et ceux qui creusent.

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