PUTAIN DE BORDEL DE FILM
Imaginez que vous venez de découvrir le nouveau REFN, non Hyena n'est pas le dernier film du violent Refn (grand ami de Dolan !!!) , non vous êtes devant un premier film d'un jeune cinéaste anglais Gérard Johnson, il faut que je trouve des infos sur lui, car avoir autant de talent et de hargne pour un premier film c'est captivant. Maintenant qu'il s'est fait découvrir et pas par n'importe qui (Refn en personne, qui a cité le futur du thriller à un nom : Hyena).
Car oui, Hyena est un grand coup de poing dans la gueule, et comme dans le jambon il n'y a rien à jeter, un scénario flamboyant, des acteurs exceptionnels et inconnus, une photographie sombre et glauque, et une BO à tomber par terre (de disco à la pop anglaise).
En ce jour des élections anglaises , il était de mise de voir la vision des cinéastes anglais, Hyena pour les Travaillistes, et The Riot Club pour les conservateurs.
Mais revenons à Hyena, nous sommes dans les bas fonds du centre de Londres, dans les quartiers dirigés par les mafias Turques et Albanaise.
La première impression est la bonne, dans une rue moiteuse, 4 hommes musclés, poilus, mais avec du ventre, cheveux crades, débardeur et jeans moulants, se prépare (comme dans Réservoirs Dogs) à braqué un PUB tenu par des Turcs , pour leur voler came et argent , mais voilà nos 4 hommes avant d'entrer visse sur leur tête une casquette de police, car nos 4 bonhommes sont des flics de la brigade des stups, qui à chaque perquisition prennent un pourcentage de la prise, sans prévenir leur hiérarchie évidemment.
A la tête de ce commando, un flic à la tignasse grasse, qui se lave jamais, qui ne dort jamais, la chemise froissée, la mine triste et les joues blêmes. Quel paradoxe avec les séries actuelles où les flics sont en costume-cravate ou font jeune ou jeans. Ce héros est joué par un total inconnu extraordinaire Peter Ferdinando qui n'est pas sans rappeler le Harvey Keitel de Bad Lieutnant, mais ses complices et adjoints ne sont pas en reste dans le talent d'acteurs.
Les Turques pensant que c'est les Albanais qui ont fait le coup, font une descente dans un bar, et tue et découpe ce qui aurait pu être la balance, avec une phrase terribles des flics constatant le saccage (il a du se suicider, cela mais dans l'ambiance glauque, sordide et noir de ce polar et non pas un film policier).
Mal en a pris à réveiller les Albanais, qui vont zigouiller leurs associés et tous ce qui se mettent sur leur route à la machette, avec un découpage digne d'une scène de Pusher de Refn bien sûr, oui car le film est également à tous ce type de films, ou la barrière entre flics et truand est aussi mince qu'un sandwich SNCF (Bad Lieutenant, Américan Kingdom, Pusher ou Serpico) du grand art bien géré sans que les hommages soient appuyés.
Et faut pas faire chier notre héros, comme il dit ils sont 33000 dans son gang, 33 000 flics.
Pour un peu atténué la violence de notre héros, Johnson incorpore au milieu du film, une jeune albanaise, qui est violée tous les jours par des mecs sordides (dont un porc de 130 kg au moins 2 poils au centimètre carrée, et une très petite b... en érection. Mais elle va permettre au héros de prendre soin de quelqu'un d'autres que lui ou sa famille, malgré le côté sordide de cette partie, c'est la seule qui porte de l'espoir.
La fin restera suspendue, qui permet tous les suppositions.
Le film vient d'obtenir le Prx du Jury au Festival de Beaune 2015
UN GRAND FILM HELAS DANS PEUT DE SALLES
Note : 17.80
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire