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dimanche 8 mai 2016

L'HISTOIRE DE LA PALME D'OR AU FESTIVAL DE CANNES

Symbole du Festival de Cannes récompensant le meilleur film en compétition officielle, la première Palme d’or a été décernée en 1955 à Marty de l’Américain Delbert Mann par un jury présidé par Marcel Pagnol. En quelques anecdotes, son histoire, sa fabrication, son poids en or, ses lauréats ex aequo

Jusqu’en 1954, le meilleur film remportait le « Grand Prix du Festival international du film ». Le réalisateur primé repartait avec un diplôme et une oeuvre d’art signée d’un artiste contemporain.

Alors délégué général du festival, Robert Favre Le Bret lance un appel d’offres auprès de joailliers pour créer un trophée rappelant la feuille de palmier qui figure sur les armoiries de la ville de Cannes. La créatrice de bijoux Lucienne Lazon, aidée selon la légende par l’écrivain Jean Cocteau, qui présidait le jury cette année-là, a remporté le concours.

La première Palme d’or ne fait pourtant pas l’unanimité : le trophée est abandonné après le festival de 1963. Elle sera finalement réhabilitée en 1975.

La Palme a célébré ses 60 ans en 2015, mais n’a été attribuée que 55 fois depuis sa première édition, en comptabilisant les cinq années où des trophées ex aequo ont été décernés.

L’actuel trophée a été dessiné en 1998 par Caroline Scheufele, coprésidente de Chopard, le joaillier suisse qui fournit chaque année gracieusement le trophée d’une valeur de plus de 20 000 euros, en échange d’un partenariat officiel.

Délicatement courbée, la tige ornée de 19 feuilles sculptées à la main pèse 118 grammes d’or 18 carats et forme à sa base un coeur. La Palme repose sur un coussin de cristal de roche de 1 kg, taillé en forme de diamant et toujours unique, la nature ne donnant jamais naissance à deux cristaux identiques.

Confection d’un moule en cire, injection de l’or dans l’empreinte, polissage et fixation sur un socle en cristal de roche venu d’Allemagne : quarante heures de travail et l’intervention de sept ouvriers et joailliers sont nécessaires.

Depuis 2013, les Palmes d’or de Cannes bénéficient du label international « Fairmined », désignant un or extrait dans le respect de l’environnement et des droits sociaux des orpailleurs. L’or provient d’une coopérative d’orpailleurs colombiens située à La Llanada, une petite ville au nord de la cordillère des Andes. L’extraction utilise des méthodes traditionnelles.

Le label « Fairmined » a été développé par l’ONG Alliance créée en 2004 en Colombie. Cet agrément « mines responsables » opère en Amérique latine, en Afrique et en Asie.

En cas de Palme ex aequo, ou encore d’accident matériel, une Palme de secours est toujours en réserve. Depuis 2000, deux minipalmes récompensent les prix d’interprétation féminin et masculin. Sous très haute sécurité, les Palmes sont livrées au dernier moment, quelques heures avant la cérémonie de clôture.

Six réalisateurs font partie du cercle envié des « double-palmés » : Francis Ford Coppola (Grand Prix en 1974, précédente dénomination, et Palme d’or en 1979), Shohei Imamura (1983 et 1997), Bille August (1988 et 1992), Emir Kusturica (1985 et 1995), les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne (1999 et 2005) et l’Autrichien Michael Haneke (2009 et 2012).


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