Pages

lundi 9 mars 2015

CHRONIQUE TRES SURVEILLEE

Après avoir vu CitizenFour on sait que les grandes oreilles d'ou que ce soit, nous écoutent, nous épient, lit nos mails, écoute nos communications téléphoniques et surtout lise toutes mes chroniques chaque semaine afin de détecter peut être un futur complot à l'aide des millions du cinéma français, mais encore plus pour avoir l'information du prochain film de Vincent Lacoste, dont au moins plusieurs divisions ont été créés dans tous les services de renseignements.

Et bien cette semaine, ils vont être gâter ou le film sur le Scoop sur Edward Snowden, on va parler d'homosexualité (mais il y a 60 ans), d'une autre vision des musulmans qui peuvent donner des boutons à certains crétins et surtout comment fonctionne Chappie le robot, que les américains rêvent d'avoir dans leurs écuries.

Un petit quart d'heure de lecture des critiques de la semaine, pour vous montrer qu'il y a encore de la subversion ici ou là, et que même si vous la lisez en long en large (au moins eux la lise) , c'est entre la ligne qu'il faudra comprendre ce que j'ai envie de faire comprendre.

Au début du mois, j'avais peur d'un mois de mars faiblard, et bien je me suis trompé, pas grâce à la presse quotidienne qui nous vend payé par les studios, mais sur les films qu'on sent bien, tout simplement, dommage pour certains que tous les films ne peuvent pas être vus dans les villes de province.

Citizenfour est un film Documentaire réalisé par Laura Poitras.

Laura Poitras en est pas à son coup d'essai sur le traumatisme post 11 septembre, il s'agit là de son troisième volet après en 2006,où elle dénonçait les excès de la guerre anti-terroriste dans My Country, My Country qui traitait de la guerre en Irak menée par les Etats-Unis, en 2010, le second volet intitulé The Oath s'intéressait à la base navale de Guantanamo.

Ce documentaire traite de la surveillance mondiale généralisée et retrace non pas l'histoire de Edward Snowden , mais sa fuite suite à des révélations de Hong-Kong à Moscou.

Résultat de recherche d'images pour "citizenfour"

L'histoire de Snowden , on la connaît par coeur, ou sur le fond il a dénoncé les pratiques de la NSA qui avait mis en place un système d'écoutes généralisées sur tout à chacun.

Des gouvernements entre eux qui s'apparente à de l'espionnage, bien sûr la suite du Patriot Act, mais également sur les Sociétés qui là devient de l'espionnage industriel. Mais le plus important à nos yeux c'est la surveillance du citoyen lambda, que les gouvernements ou l'état nous surveille doit être surpris,

Résultat de recherche d'images pour "citizenfour"

personnellement non, mais les moyens d'aujourd'hui sont simplement plus sophistiqués , mais de tout tant (et sans être complotiste) on avait été surveillé.

Quel est leur but, sur la population , mystère !!!

Résultat de recherche d'images pour "citizenfour"

Donc Citizenfour n'est pas un film sur Edward Snowden et loin de là, Citizenfour est tout simplement ou même extraordinairement  un scoop journalistique de grande ampleur. On vois en direct la fabrication d'un Prix Pullitzer (que le journaliste obtiendra), car dès le début de cette aventure Glenn Greenwald (le journaliste) et Laura Poitras (la documentariste) ont été à la source et à l'origine des révélations de Edward Snowden.

Le film raconte comment Snowden enfermé dans une chambre à Hong-Kong planifie le moment où ils vont dévoiler la bombe qui va remuer le monde.

Résultat de recherche d'images pour "citizenfour"

Si au début c'est Snowden qui se sent en danger, petit à petit Greenwald (journaliste au Guradian) et Laura Poitras sont obligés de changer souvent de lieu, d'utiliser des effets dignes de films d'espionnage pour communiquer, c'est hyper passionnant.

Snowden avait contacté Poitras par ses mots, la sachant surveillé par la NSA " A l'heure actuelle , sachez que la frontière que vous traversez, chaque achat que vous faites, chaque numéro que vous composez, chaque antenne relais que vous passez, chaque ami que vous contactez, chaque site que vous consultez et mot que vous tapez dans les moteurs de recherches est entre les mains d'un système dont la portée est illimitée mais dont les barrières n'existent pas" signé Citizenfour.

Résultat de recherche d'images pour "citizenfour"

Le pire c'est pas les gouvernements nous surveille, en France c'est la justice qui décide de surveiller X ou Y, mais que les réseaux sociaux à qui on fait confiance, donnent leurs accords volontaire ou non, cela fait froid dans le dos.

Un excellent scoop en direct, comme si Gorge Profonde avait été filmé dans le Watergate.

Et oui, nous personnellement que ferions nous , dénoncer comme Snowden, ou Démissionner ou faire la tortue et ne rien dire, rien faire ............;

On verra maintenant ce que va en faire OLiver Stone, avec dans le rôle de Snowden ( Joseph Gordon Lewitt).

Note : 16.80


Le Cercle de Stefan Haupt (réalisateur de Gaudi, le Mystère de la Sagrada Familia) avec Ernst et Robi.

Dans ce film je retiens pas le nom des acteurs mais des deux protagonistes de l'histoire Ernst Ostertag et Robi Rapp deux figures emblématiques de la communauté Gay Suisse et notamment de Zurich.

Ce film est assez marquant dans le genre de la sous-représentation du cinéma queer en ce moment, surtout en France, ou la Manif pour tous est passé par là et où les mentalités n'on pas changé, mais où les distributeurs de salles vont de devenir très frileux du côté de leur tiroir caisse, oh oui on fera rire avec des travestis façon Cage aux Folles, mais pas de Travestis façon Le Cercle, pourtant travesti plus proche de la vie réelle ou de la chanson de Charles Aznavour.

Résultat de recherche d'images pour "le cercle stefan haupt"

Beaucoup de films de témoignage des années de guerre ou d'après guerre , sont souvent que des uniques documentaires avec des témoignages des survivants et des films ou images d'archives. L'idée de Stefan Haupt tout en reprenant le principe d'avoir tourné une fiction reprenant la vie des deux principaux personnages Ernst et Robi vers les années 56 et jusqu'en 64/65.

Résultat de recherche d'images pour "le cercle stefan haupt"

A aucun moment le film est pathos, car on parle Sida, de guerre, de répression, mais de la vie Zurichoise de cette époque, qui était la seule ville Gay en Europe et au monde, le paragraphe 175 ayant pas été encore rayé de la carte et le macarthysme au états-unis reprenant les mêmes effets que cette loi, coursant les homosexuels à l'époque.

Résultat de recherche d'images pour "le cercle stefan haupt"

On pourrait penser que tout cela est bien derrière nous, est bien pas vraiment, En Russie une nouvelle loi anti-gay vient d'être votée (on abrite Snowden au nom de la liberté, mais on la refuse à d'autres) , en Ouganda ou Nigéria les homosexuels sont menacés d'emprisonnement à vie si ce n'est de mort, aux Etats-Unis pays de la liberté sous écoute de jeunes adolescents de suicide atteint de jeunes homosexuels, dans les pays de l'est les gay-pride se finissent en affrontement et en France les rigolos de la manif pour tous montre leur griffe.

Résultat de recherche d'images pour "le cercle stefan haupt"

Et bien pour ces derniers l'histoire de Ernst et Robi vont pas les intéresser car c'est le premier couple en Suisse en 2003 qui c'est marié, ils vivent toujours ensemble depuis presque 60 ans et heureux;

Le Cercle est à double sens dans le film, c'était un cercle littéraire célèbre dans le Zurich des années 50, qui permettaient aux Gay Suisse bien sûr et Européens de venir faire la fête entre eux, dans un club enfumé mi Mme Arthur, mi Club Sélect intellectuel, ou les tapins de l'est essayait de trouver leur bonheur financier, d'ou le cercle permissif à double sens. On pouvait y retrouver aussi bien un directeur d'école de jeunes filles refusant de faire lire Camus, Proust ou Sade et marié de surcroît mais allant s'encanailler avec ses tapins dans les toilettes de ce club, ne pas s'inquiéter c'est soft.

Résultat de recherche d'images pour "le cercle stefan haupt"

Nos deux héros, eux ne sont pas de tapins, Ernst est Professeur de lettres justement et Robi est garçon coiffeur le jour et travesti/chanteur la nuit, ils sont jeunes tous les deux et sentent le sable chaud.

Le film se déroule tout seul, comme un scoppitone, mélange de fiction, d'images d'archives et de témoignage aujourd'hui des protagonistes presque tous vivants (la Suisse ça maintient bien).

Résultat de recherche d'images pour "le cercle stefan haupt"

Résultat de recherche d'images pour "le cercle stefan haupt"


J'ai beaucoup aimé ce film, par son sujet, par son ambition et son principe de réalisation.

Et puis pour les fans de Bagdad Café, ils reverront avec très grand plaisir dans le rôle de la mère de Robi dans la fiction de la sensationnelle Marianne Sagebrecht.

Un film à voir pour comprendre une époque et la nôtre.

Le film est bardé de récompense , Teddy Award du Meilleur Documentaire et Prix du Public à la Berlinale 2014 en autres.

Note : 17.50


Chappie est un Film de Science-Fiction de Neill Blomkamp avec Sharlto Copley et Hugh Jackman.

Dès le départ du film , on a peur d'un film de robot du style Transformers ou de Real Steel, avec des robots mécaniques sans âmes obéissant au doigt et à l'oeil à l'homme.

Mais voilà on est dans un film de Blomkamp, et le réalisateur nous surprend de nouveau dans la veine de District 9, en découvrant un monde humain, mais où les robots ou au moins un peut avoir des sentiments et une âme.

La découverte d'un monde n'est pas toujours aisé, pour un petit robot, comme pour ET de Steven Spielberg ou les humains n'ont qu'une hâte l'utiliser à des fins merchantiles.

Les thèmes préférés de Blomkamp sont toujours là, les Towsheaps, la violence policière et le chaos et le désordre, que ce soit mené par des ET ou par des morts de faims.

Le Robot ne va se retrouver dans un environnement facile , ou il aurait pu être "adopté" par une famille bourgeoise blanche du bon côté de la ligne, et cet enfant qui doit tout apprendre , mais s'il le fait vite, il va se retrouver dans une bande de Punks prêt a tout mais ou le gaz n'est pas à tous les étages dans leur tête joué par un incroyable duo de rap de la scène néo-zélandaise Anri du Toit et Watkin Tudor James, qui forme un duo plus bête que méchant qui vont couver ce petit, mais avec leurs manies et leurs discours.

C'est ce décalage entre le monde virtuel et réel, qui donne un certain plaisir à ce film , complètement dingue, film tiré comme District 9 d'un court-métrage "Tetra Vaal" (nom qu'on voit plusieurs fois dans le film), qui donne la sensation de la mutation du corps et de l'esprit.

Résultat de recherche d'images pour "CHAPPIE"

Les Robots sont loin de A.I est malgré leur intelligence artificielle se mouve comme dans Disco, ou La fièvre du Samedi Soir prêt a faire un moonwalk (non je rigole, mais c'est pas loin), la première qualité du film est cette étonnante disponibilité et l'aisance de ce robot, qui est très étonnant, sans homme à l'intérieur comme dans Star Wars, et sans que cela soit de vrais robots, je vais gratter pour savoir comme il ont fait. Finalement le Robot Chappie est de la Motion Capture dont tous les gestes ont été fait au préalable par Shartlo Copley , reprenant le geste d'adolescent ou d'enfant (état du robot au début) sans expression de visage, Chappie n'ayant pas d'expression, le reste s'est en post-production comme pour La Planète des Singes, l'avenir du cinéma fantastique est vraiment là, car l'illusion est parfaite.

Résultat de recherche d'images pour "CHAPPIE"

Moi je passe un bon moment et finalement le principal, en attenant pour le réalisateur son prochain projet "Alien 5".

Note : 13.90

Snow in Paradise de Andrew Hulme (monteur très connu et notamment de Control).

Le cinéma anglais depuis la fin de l'ère Tatcher remonte la pente à vitesse vertigineuse (et c'est tant mieux) car trouver un film anglais mauvais il faut se lever tard.

On nous dit que c'est tiré d'une histoire vraie , en l'occurrence Martin Askew scénariste du film et acteur (plus qu'excellent dans le film).

Résultat de recherche d'images pour "snow in paradise"

Snow in Paradise est une jeu de miroirs volontaires et involontaires, dans ce East End de Londres Crasseux, ou un Martin Scorsese des débuts aurait poser ses valises, on découvre deux personnages (Dave et son meilleur ami Tariq) dont on sait dès le début que leur vie ne pas se passer dans les meilleurs des mondes, regarder à travers une vitrine de restaurant vers l'intérieur, découvrant qu'il laisse indifférent.

A plusieurs reprises dans le film (je sais que cela peut énerver, mais moi je l'ai pris comme un jeu) les personnages du film sont dans un prisme du miroir, (les rétroviseurs, les glaces, les vitrines, les reflets diverses ou les baies vitrés) comme un miroir déformant la vérité.

Résultat de recherche d'images pour "snow in paradise"

Dave, le héros est un petit délinquant qui ce croit être un dur , mais il est en réalité un lâche amenant dans ses galères son copain Tariq, qui va en perdre la vie, malgré lui sa tendance à refuser cette collaboration qui pue.

Dave petit dealer, va s'apercevoir surtout qu'il est un toxico, et va tomber dans la déchéance tout en essayant d'échapper à un destin autre que celui qu'il vie.

Résultat de recherche d'images pour "snow in paradise"

Tous les plans ou presque (et on voit le monteur) sont en plan très serrés qui nous permet de découvrir la gueule de ces acteurs loin d'être parfait physiquement, mais qui leur permet de dégager une âme.

Résultat de recherche d'images pour "snow in paradise"

Une musique omniprésente montre la déchéance du héros (si on peut appeler cela) et se débrouiller avec des deux oncles loin d'êtres des enfants de choeur, avant d'essayer de comprendre la foi de son ami Tariq (musulman) , en allant dans une mosquée, écouter pendant les prières de ses contemporains , et sans passer musulman , de faire un bout de chemin avec eux. Belle mise en abyme de ce côté, avec pour une fois un message tolérant de la part de communauté musulmane, cela fait du bien, mais qui va en parler.

Résultat de recherche d'images pour "snow in paradise"

Je me suis amuser aussi pendant le film tellement l'acteur principal Frédéric Schmidt d'origine allemande dont c'est le premier film, à Tom Hardy de ces débuts (la taille au dessus).

J'ai vu dans tous les héros d'autres acteurs comme Dennis Hooper, Forrest Whitaker ou Oliver Reed, cela m'a bien amusé, car il y a quelque chose.

Résultat de recherche d'images pour "snow in paradise"

Le jeune acteur qui joue Dave est absolument hallucinant pour un premier rôle, rasé avec une biscotte de pain, tatouages impossible, cicatrice sur le visage, avec un jeu taillé à la Serbe, je suis sur qu'on va en entendre parler d'ici peu, vu l'énéergie qu'il dégage, comme dit plu tôt, un Tom Hardy dégrossit.

Egalement au Top Martin Askew le scénariste dont on dit que c'est sa vie, excellent dans le rôle de cet oncle père de famille et mafieux à ces heures.

Andrew Hulme est passé derrière la caméra et il a bien fait.

Résultat de recherche d'images pour "snow in paradise"

" Pour se faire du fric facile avec son meilleur copain, Tariq, il bosse pour son oncle Billy, un Caid de la pègre pour il échange de la drogue contre des sacs de billets. Un sale jour, Dave a la mauvaise idée de se servir; La sanction ne se fera pas attendre. Tariq meurt, Dave culpabilise et songé à se venger avant d'entrer pour la première fois dans une mosquée. "Lutter avec soi-même , se contrôler, pardonner aux oppresseurs",
lui souffle un religieux. Dave est perdu, il ne sait plus en qui croire, ni à quoi s'accrocher. Il est coincé dans un étau entre les préceptes familiaux édictés par ses deux oncles aux moeurs plus que douteuses et le Coran.

Note : 15.80





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire