Vu le film Le Guignolo de Georges Lautner (1980) avec Jean Paul Belmondo Michel Galabru Michel Beaune Philippe Castelli Georges Geret Pierre Vernier Carla Romanelli Mirella d’Angelo Charles Gérard Paolo Bonacelli Daniel Breton Anne Godet
À peine sorti de prison, Alexandre Dupré
est entraîné malgré lui dans une rocambolesque aventure. Alors qu'il est en
route pour Venise, un homme lui confie sa mallette pour passer la douane.
L'homme est assassiné, et Dupré se retrouve détenteur sans le savoir de la
formule d'un carburant miracle, dissimulée dans un briquet.
"Le
Guignolo" (1980) de Georges Lautner, avec
Jean-Paul Belmondo, est typique des comédies d’action françaises de l’époque,
où Belmondo, véritable star du box-office, incarne un personnage insouciant,
drôle et audacieux. Le film met en scène les aventures rocambolesques
d’Alexandre Dupré, un escroc charmeur et casse-cou, qui se retrouve malgré lui
au cœur d'une intrigue internationale impliquant un microfilm secret.
La réalisation de
Lautner reste fidèle à son style : une alternance de moments comiques et
d'action, agrémentée de gags parfois un peu simples mais efficaces pour
l’humour de l’époque. Les cascades, signature de Belmondo, sont
impressionnantes et exécutées avec la dextérité et l’audace qui ont fait sa
renommée. C’est un des éléments phares du film, car l’acteur, à l’époque,
réalisait lui-même ses propres cascades, ce qui donnait un surcroît
d’authenticité aux scènes d’action.
Le scénario, bien que
simple et tenant effectivement en une ligne, n’est pas l’attrait principal du
film. On y va pour s’amuser, pour voir Belmondo virevolter d’une situation à
l’autre, toujours avec cette nonchalance et ce charisme qui en faisaient un acteur
si populaire. Les dialogues, souvent teintés d’un humour bon enfant, sont
soutenus par une galerie de personnages secondaires bien choisis. Les rôles de
Galabru et Géret apportent leur lot de comique de situation, tandis que ses
compagnons Beaune et Vernier, habitués des films de Lautner, enrichissent cette
ambiance de camaraderie.
Si le film n’est pas
révolutionnaire, il reste une œuvre divertissante, une sorte de parenthèse
légère où l’on retrouve avec plaisir l’acteur dans ce qu'il sait faire de mieux
: distraire avec panache et dérision. Les amateurs du cinéma populaire français
des années 70-80 y trouveront leur compte, grâce à cette énergie communicative
propre aux films de Lautner et à la présence magnétique de Belmondo.
NOTE : 13.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Georges Lautner
- Scénario : Jean Herman
- Dialogues : Michel Audiard
- Musique : Philippe Sarde Jacques Offenbach (air du Brésilien de "La vie Parisienne")
- Décors : Jean André et Lorenzo Baraldi
- Costumes : Paulette Breil
- Photographie : Henri Decaë
- Montage : Michelle David
- Coordination des cascades : Rémy Julienne et Claude Carliez (cascades exécutées par Jean-Paul Belmondo)
- Production : Alain Poiré, Renzo Rossellini
- Jean-Paul Belmondo : Alexandre Dupré / Vicomte de Valombreuse / Maharadjah Biboudibouchan Bardopadaïa
- Georges Géret : Joseph, dit « commandant Donnadieu », un agent des services secrets français
- Michel Galabru : Achille Sureau, un ancien complice de Dupré
- Carla Romanelli (doublée par Monique Thierry) : Gina
- Mirella D'Angelo : Sophie Chaperon / Pamela
- Von Gretchen Shepard1 : Caroline, l'agent X-22
- Pierre Vernier : Helmut von Ofenburg
- Paolo Bonacelli : Kamal
- Michel Beaune : Louis Fréchet
- Tony Kendall : Fredo
- Maurice Auzel : le franchouillard
- Henri Guybet : Machavoine, le plombier
- Lily Fayol : Mrs Schwartz
- Philippe Castelli : le concierge de l'hôtel
- Charles Gérard : Abdel Fahrad
- Anne Goddet : Irène
- Jean-François Calvé : le ministre
- Jean Luisi : un gardien de prison
- Renzo Marignano : le bijoutier
- Enzo Guarini : le commissaire (crédité sous le nom Vincenzo Guarini)
- Aldo Rendine : Urbino Alfonsi, le détective de l'hôtel
- Michel Berreur : Hussein
- Dona Leigh Kessler : la blonde
- Daniel Breton : Yasser
- Luong Ham Chau : Ohsawah
- Thang-Long : Taramushi
- Jacques Ramade : le serveur qui tousse
- Alain David Gabison : le directeur de la prison
- René Chateau : un photographe à l'aéroport (caméo non crédité)
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