Pages

▼

samedi 26 juillet 2025

4.80 - MON AVIS SUR LE FILM MACISTE DANS LA VALLEE DES LIONS DE CARLO LUDOVICO (1961)


 Vu le film Maciste dans La Vallée des Lions de Carlo Ludovico Bragaglia (1961) avec Ed Fury Maria Luisa Alberto Lupo Mariangela Giordano Giacomo Furia 

Alors qu'il n'était qu'un enfant, le prince Maciste a vu son père tué par le maléfique Ajak, qui a ensuite usurpé le trône du défunt. Abandonné dans une vallée peuplée de lions et promis à une mort certaine, le petit prince a survécu, élevé par les félins. Devenu un homme, Maciste prépare sa vengeance... 

Le royaume du brave roi le Bienveillant est renversé par son frère le Méchant, secondé par des traîtres aux mines patibulaires. Le roi est tué, la reine et son enfant fuient. Le bébé, sauvé de justesse, est abandonné… dans une vallée peuplée de lions (pas la savane hein, une grotte peinte en ocre, quelque part entre Cinecittà et le zoo municipal de Rome). 
 Les lions, plutôt que d’en faire leur casse-croûte royal, adoptent le nourrisson — et voilà comment Maciste, l’homme le plus fort du monde, grandit entre félins en ronronnant au lieu de parler. 
 Devenu adulte, il découvre sa destinée, retourne au royaume, met des baffes à des méchants, soulève des colonnes, et restaure la justice. 
 Fin. (Vous avez raté un moment ? Non.) 

Un bébé élevé par des lions, un retour du prince légitime, une révolte contre le tyran... Bref, un recyclage de Tarzan + Moïse + Les Douze Travaux d’Hercule, mixé à l’italienne, mais sans une once d’imagination. Le dialogue le plus inspiré ? Probablement un grognement de lion (doublé studio) ou Maciste disant “Je suis fort”. 

Interprété par Ed Fury, sorte de cousin fade de Steve Reeves. Fury est musclé, souriant, et expressif comme un presse-purée. On ne sait pas d’où il vient, ni où il est allé après, mais entre deux haltères, il a tenté la carrière ciné. Elle s’est arrêtée quelque part entre deux sandales. 

On nous vend des lions comme élément central… mais ce sont des animaux vaguement filmés au ralenti dans des enclos trop étroits, intercalés avec des réactions de Maciste en champ/contrechamp. Et ces rugissements enregistrés sur disque rayé : "ohu ouh, ohu ouh", comme un mix raté entre Le Livre de la jungle et Le Schmilblick. 

Des palais en contreplaqué, des colonnes qui se balancent dès qu’on les frôle, et des torches qui refusent d’allumer. La vallée des lions ? Un hangar tapissé de mousse et de fausse paille, un décor qui ferait honte à un spectacle de fin d’année scolaire. 

Aucun effet marquant, sauf peut-être le fondu au noir de votre propre patience. Les bagarres sont au ralenti sans effet de ralenti, les cascades sont visibles comme des sauts de cabri, et les lions... ben, ils dorment, la plupart du temps. 

Ce Maciste est un sommet de nanar péplum, une tentative de spectacle héroïque réduite à un programme de musculation en toge. Pas un gramme de dramaturgie, pas une ligne de dialogue qui mérite citation, pas un acteur qui semble croire à ce qu’il fait. C’est un film où tout est papier mâché, sueur tiède et ennui musclé. 

"Les lions sont entrés dans l’arène", mais ils n’y ont rien trouvé. 
 Ni viande, ni script, ni gloire. 
 Seulement Ed Fury, torse huilé, perdu dans un désert de storytelling. 
 Un film qui donne envie d’adopter un lion pour qu’il dévore le négatif. 

NOTE : 4.80

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION



à

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire