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jeudi 31 juillet 2025

11.40 - MON AVIS SUR LE FILM 2012 DE ROLAND EMMERICH (2009)


 Vu le film 2012 de Roland Emmerich (2009) avec John Cusack Woody Harrelson Chiwetel Ejiofor Amanda Peet Thandive Newton Morgan Lily Danny Glover Oliver Platt 

Les Mayas, l'une des plus fascinantes civilisations que la Terre ait portées, nous ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012, et notre monde aussi. Depuis, les astrologues l'ont confirmé, les numérologues l'ont prédit, les géophysiciens trouvent cela dangereusement plausible, et même les experts scientifiques gouvernementaux finissent par arriver à cette terrifiante conclusion. 

Ce film est l’exemple parfait de ce que peut produire Hollywood quand on donne les clefs du camion à un metteur en scène qui confond l’apocalypse avec un feu d’artifice. 

Roland Emmerich, fidèle à lui-même, ne s’embarrasse pas ici d’enjeux dramatiques profonds, ni même d’un minimum de cohérence mythologique. Le pitch repose vaguement sur une rumeur pseudo-maya interprétée à la sauce YouTube conspirationniste : la fin du monde aurait lieu en 2012. De , le cinéaste construit une sorte de parc d’attractions numérique, avec tous les manèges qui explosent : tremblements de terre, tsunamis, volcans, failles sismiques qui s’ouvrent pile sous la voiture du héros — tout cela dans un ballet numérique certes impressionnant mais aussi d’un vide abyssal. 

Le scénario, semble avoir été sacrifié sur l’autel du grand spectacle. Les personnages sont à peine esquissés, réduits à des fonctions : le père divorcé qui veut se racheter, le scientifique qui n’est que pour annoncer l’inéluctable, les puissants qui jouent aux dieux dans des arches high-tech. Le film coche toutes les cases du blockbuster catastrophe, mais sans la tension tragique ou la finesse qui rendaient un Tremblement de terre (Mark Robson, 1974) ou même Le Jour d’après (déjà Emmerich, mais encore un peu tenu) un minimum engageants. 

Ce qui frappe surtout, c’est l’incapacité d’Emmerich à créer un rythme narratif digne de ce nom. Tout est survolté dès les premières minutes, tout est souligné, surligné, explosé. À force de vouloir tout montrer, tout abattre, tout engloutir, 2012 finit par ne rien dire. Ni sur l’humanité, ni sur la peur, ni sur le mythe. Et effectivement, le mythe de 2012, au lieu d’être un point de départ intrigant, devient un simple prétexte pour la démesure. 

Alors oui, 2012 est un film explosif, mais à la manière d’un pétard mouillé qui aurait eu le budget d’un missile intercontinental. C’est le règne du too much sans la moindre grâce, du numérique déchaîné sans incarnation, et d’un cinéma qui confond l’urgence avec l’hystérie. 

il y a des films catastrophes qui deviennent cultes2012, lui, est juste une catastrophe. 

NOTE : 11.40

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

 

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