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samedi 22 février 2025

4.0 - MON AVIS SUR LE FILM QUATRE ZEROS DE FABIEN ON


Vu  le film Quatre Zéros de Fabien Onteniente (2024) avec Didier Bourdon Isabelle Nanty Gérard Lanvin Gérard Darmon Mamadou Haidara Mohamed Henni Kaaris Stommy Bugsy Djimo

Sylvie, la sœur d'Alain Colonna, est désormais avec José Pinto, restaurateur à Pontault-Combault en Seine-et-Marne propriétaire du Churrasco, un restaurant portugais qui ne rencontre plus de succès. Manu, leur fils trentenaire, veut devenir agent de joueurs de football.

Un jour, lors d'un défi de la lucarne, Manu découvre le jeune Kidane, originaire des Comores, qui tisse la toile de nombreux agents dont DZ, l’agent redouté. Les Pinto voient alors la possibilité de résoudre leurs problèmes d'argent. Sylvie contacte son frère qui est parti à la retraite à Tahiti. Dans une époque bien différente, la nôtre (2024), Alain les aide à faire signer Kidane au stade de Reims puis dans le club dont il rêve, le Paris Saint-Germain1

Quatre Zéros de Fabien Onteniente s’inscrit dans la continuité de son cinéma populaire, mais cette fois, le réalisateur semble avoir touché le fond du néant artistique. Faire une suite à 3 Zéros n'était déjà pas une idée brillante, mais ici, l'accumulation de clichés sur le football laisse un goût amer d'opportunisme mal déguisé. On sent l’envie de coller à l’actualité d’un football français en crise, mais l’approche manque cruellement de profondeur et de pertinence.

 

Le film se perd dans un défilé grotesque de journalistes de L’Équipe TV et de stars déchues du PSG et de l’OM. Leur apparition se limite à un passage express devant la caméra : poignée de main, quart de tour, sortie de scène. L’effet escompté de réalisme vire rapidement au ridicule. Ces caméos sans âme deviennent symptomatiques d’un cinéma qui cherche désespérément à remplir le vide par du clinquant.

 

Le manque de mise en scène est criant. Onteniente filme platement, sans une once de créativité ou de dynamisme, ce qui est un comble pour un film sur le football, un sport par essence mouvementé et vibrant. À cela s’ajoute un scénario indigent, recyclant des poncifs éculés sur le monde du ballon rond, sans jamais parvenir à les transcender ou à en faire une satire mordante.

 

Les acteurs, eux, semblent jouer en pilotage automatique. L’absence de direction d’acteurs se ressent à chaque réplique plate, à chaque scène dénuée d’émotion ou de tension. On assiste à un jeu figé, mécanique, comme si les comédiens eux-mêmes ne croyaient pas une seconde à ce qu’ils racontent. Le potentiel comique est désamorcé par un humour usé jusqu’à la corde, ne parvenant jamais à arracher autre chose qu’un sourire gêné.

 

Quatre Zéros porte tristement bien son titre. C’est une œuvre sans saveur, sans ambition et, pire encore, sans public. Fabien Onteniente creuse un peu plus le trou du vide que son cinéma nous laisse, un trou dont il semble difficile de sortir tant il est plombé par l’indifférence qu'il suscite. À force de ne rien raconter, on en arrive à ne plus rien ressentir. Et c’est là la plus grande tragédie de ce film : laisser le spectateur dans un état de léthargie absolue, devant un écran désespérément plat, comme un match sans but ni enjeu.

NOTE : 4.00

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Fabien Onteniente
  • Scénario : Fabien Onteniente et Antonin Fourlon
  • Musique : Jean-Yves D'Angelo
  • Décors : Benoît Cisilkiewick
  • Costumes : Sabrina Riccardi
  • Photographie : Vincent Richard
  • Montage : Stéphane Pereira
  • Production : Olivier Delbosc
    • Production déléguée : Christine De Jekel
  • Société de production : Curiosa Films
  • Société de distribution : SND (France)

DISTRIBUTION

Et dans leurs propres rôles

1 commentaire:

  1. Arrêtez de perdre votre temps sur de tels navets.
    Sur arte.tv vous avez gratuitement accès à 5 films mexicains de Roberto Gavaldon, un immense réalisateur méconnu en France. Vous le regretterez pas !

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