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mercredi 15 janvier 2025

12.20 - MON AVIS SUR LE FILM MA PART DE GAULOIS (2024)


Vu le film Ma Part de Gaulois de Malik Chibane (2024) avec Adila Bendimerad Lyes Salem Abdallah Charki Adda Senani Cif-Eddine Garda Régis Lux Marwan Amesker Arthur Petitjean Ambre Munié

Destiné à un CAP Mécanique, Mourad se retrouve finalement en cursus général grâce aux stratagèmes de sa mère. Objectif : le bac. Dans son lycée général, séparé de ses copains du quartier, il rencontre de nouveaux amis qui lui font découvrir la musique.

Dans le film Ma Part de Gaulois, réalisé par Malik Chibane, on ne peut certes pas dire que les jeunes comédiens livrent l'interprétation du siècle, mais ce n'est finalement pas si important. Ce film déploie un charme unique en abordant la vie des banlieues sous un angle rarement exploré avec autant de légèreté et d’espoir. Là où de nombreux films contemporains présentent une vision sombre et parfois désespérée des cités, Ma Part de Gaulois nous propose un regard presque nostalgique sur les années 80, une époque où régnait encore un certain vent d’optimisme.

Inspiré des souvenirs d’école d’Adel, futur chanteur du groupe Zebda, ce récit autobiographique ne cherche pas à dramatiser à outrance les difficultés du quotidien en banlieue. Au contraire, il met en avant la solidarité, l’émerveillement et les espoirs d'une jeunesse qui rêvait encore d’un avenir meilleur. La bande originale, marquée par des tonalités des années 80, participe grandement à cette ambiance douce-amère, apportant une touche de fraîcheur et de réalisme à l’ensemble.

Ce qui distingue ce film des autres œuvres sur le même thème, c’est sans doute sa manière de raconter l’histoire. L’absence de cynisme permet une immersion sincère dans le quotidien de ces jeunes. Certes, les défauts de jeu de certains acteurs, comme Lyes Salem et  Abdallah Charki , sont perceptibles, mais ils sont largement compensés par la spontanéité et la vérité qu’ils dégagent. Le scénario est porté par une narration fluide qui alterne moments de légèreté et instants plus graves, sans jamais sombrer dans le pathos.

La réalisation, sobre mais efficace, laisse la place à l’émotion brute. On y retrouve cette atmosphère typique des quartiers populaires, où les rêves individuels se heurtent souvent aux réalités sociales. Le film n’en fait pas trop et préfère suggérer plutôt que d’imposer un discours moraliste. Cette retenue, associée à une direction artistique soignée, confère au film une authenticité rare.

Derrière ce tableau, c’est surtout l’envie de montrer une jeunesse vivante et pleine d’espoir qui transparaît. Les années 80 sont ici une période de transition, marquée par une insouciance encore présente mais érodée par les premières difficultés économiques et sociales. On sent, à travers les souvenirs d’Adel, une profonde tendresse pour cette époque où tout semblait encore possible.

En conclusion, Ma Part de Gaulois est une œuvre touchante qui, malgré ses imperfections, réussit à captiver par son regard tendre et plein d’espoir sur la jeunesse des banlieues dans les années 80. Le charme opère, non pas grâce à une interprétation sans faille, mais par la sincérité et l’authenticité de son propos. Un film qui respire la nostalgie et l’optimisme, offrant un contrepoint rafraîchissant aux portraits souvent sombres des banlieues d’aujourd’hui.

NOTE ; 12.20

FICHE TECHNIQUE


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