Vu le film (sur Ina) Lundi de Edmond Séchan (1980) avec Bernard le Coq ,Françoise Dormer Pierre Etaix Pascale Roberts Daniel Croze Christian Capezzone Claude Tissot Jean Mossat Philippe Vacher Nicole Carrière Philippe Bianco Jean Marc Avocat Jeanine Berdin Marie Pierre Cascales
Lundi : Un homme se réveille au
matin, allongé sur un banc, à proximité de la place Pigalle. Il ne s'est plus
qui il est. Très inquiet, il commence à chercher. Il interroge les gens
alentour pour voir si quelqu'un le connaît, sans succès. Son costume porte
l'adresse d'un tailleur. Il s'y précipite, mais la boutique est fermée car
c'est lundi. Commence alors une étrange journée...
Doublé avec ce film avec un Jour de la
semaine dans le titre (Lundi) et Pigalle
Lundi,
réalisé par Edmond Séchan, est une œuvre discrète mais touchante, qui capte
avec justesse l’essence d’un quartier parisien et la tendresse d’un homme en
quête de lui-même. Le film s’ouvre sur un personnage incarné avec finesse par
Bernard Le Coq, qui, perdu au cœur de Pigalle, ne sait plus qui il est ni
pourquoi il se retrouve sur un banc, désorienté. La poésie de l’errance et la
quête d'identité se déploient alors, rythmées par des rencontres marquantes
avec des figures de la rue, comme les habitués des bistrots, les artistes de
cabaret et les prostituées, chacun apportant une pièce du puzzle qui forme
l'identité de cet homme mystérieusement amnésique.
Le charme du film réside dans sa
simplicité et son authenticité. À travers un scénario minimaliste et une mise
en scène subtile, Séchan transforme Pigalle en un lieu chargé de souvenirs et
de nostalgie, où chaque recoin raconte une histoire. La caméra explore les rues
comme des passages d’un souvenir flou, et les visages des passants deviennent
des indices, des miroirs du passé de cet homme qui ne cesse de questionner les
inconnus autour de lui. Bernard Le Coq, dans un jeu à la fois fragile et
sincère, transmet parfaitement la vulnérabilité de ce personnage, sa confusion
douce et son envie de comprendre son propre passé.
Au-delà du simple drame de l’amnésie, Lundi
est une invitation à s’arrêter un instant, à regarder ceux qui nous entourent
et à redécouvrir la beauté cachée dans les petits instants. Loin de toute
ambition prétentieuse, ce film trouve sa force dans sa simplicité et sa poésie,
réussissant à capturer un moment de grâce dans le chaos ordinaire de la vie
parisienne. La tendresse avec laquelle Séchan peint le portrait de ce quartier
populaire, de ses bistrots aux lumières tamisées aux personnages hauts en
couleur, nous laisse un sentiment doux-amer : celui d’une époque révolue, mais
toujours vivante dans la mémoire des lieux et des gens.
Lundi
est une balade mélancolique et délicate à travers les rues de Pigalle, un
hommage à ceux qui cherchent des réponses dans le regard des autres. Séchan,
avec une sensibilité rare, nous invite à voir la poésie là où elle se cache
souvent le mieux, dans les rues oubliées d’un quartier qui ne dort jamais.
Une fois de plus on retrouve la fameuse
Rue Navarrin où a habité Truffaut et accessoirement moi-même avec une visite au
serrurier de la rue. Vu la date du film j’y habitais à cette époque
NOTE : 13.30
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