Vu le film Le Protecteur de Roger Hanin (1974) avec Georges Geret Roger Hanin Roger Coggio Bruno Cremer Alain Noury Helga Liné Juliet Berto Jean Servais Manuel de Blas Lynne Chardonnet Patrick Melennec
Samuel Malakian est à la recherche de sa fille
Nathalie. Ayant appris qu'elle se prostituait et après avoir infiltré le
milieu, il cherche à remonter sa trace, il sera pour cela aidé par un
commissaire intègre et un jeune journaliste cherchant le scoop. L'affaire
commençant à faire quelques bruits dans les médias, on conseille au protecteur
de se marier avec Nathalie. Samuel est convié à la noce et tente en vain de
faire renoncer sa fille à ce mariage. Persuadé que sa fille n'était pas
consentante, il reprend le combat, compromet le protecteur avec des photos et
une bande magnétique. Le baron découvrant ces documents comprend que le
protecteur le double, il le convoque, lui demande de tuer Nathalie, ce qu'il
fait, puis est tué à son tour. La police, le journaliste et Samuel arrivent sur
les lieux, le baron finit par se rendre mais Samuel le tue.
"Le Protecteur"
(1974) de Roger Hanin est un polar qui s’inscrit parfaitement dans le style des
films policiers des années 70, mais avec un résultat mitigé qui en fait
davantage un "nanar" qu’un film marquant. Le scénario semble flou et
incohérent, avec des raccourcis narratifs qui laissent le spectateur perplexe
et peinent à maintenir un fil conducteur logique. Dès le début, le postulat est
mal établi : un père, joué par Geret lui-même, découvre que sa fille se
prostitue, mais sans véritable explication quant à la manière dont il obtient
cette information. Ce manque de clarté introduit une distance émotionnelle avec
le personnage, car l’on peine à comprendre ses motivations profondes.
La suite du film se veut un plongeon dans le monde du
crime et de la prostitution, mais là encore, les transitions sont maladroites.
Le personnage principal s'introduit dans ce milieu sans que l’on comprenne
comment il parvient à s’en rapprocher aussi facilement. Ces sauts dans le
scénario créent un sentiment d’attente non satisfaite chez le spectateur, qui
cherche des explications ou une progression cohérente, mais reste souvent dans
l'incompréhension. Le film enchaîne les situations sans grande logique, ce qui
affaiblit le suspense et rend difficile l’immersion dans l’histoire.
Côté réalisation, Roger Hanin semble jouer la carte
de la simplicité, avec des dialogues minimalistes qui parfois manquent
d’impact. Certes, le style épuré peut convenir à certains polars, mais ici, il
donne surtout l’impression d’une écriture bâclée. Les répliques tombent à plat
et ne permettent pas de créer de véritables moments de tension ou de
profondeur. Le manque de dialogues percutants rend les personnages assez fades,
et les relations entre eux ne sont que superficiellement explorées.
NOTE : 9.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Roger Hanin
- Assistant-réalisateur : Alain Bonnot
- Scénario, dialogues : Roger Hanin et Ramón Llidó
- Photographie : Guy Tadasu Suzuki et Alejandro Ulloa
- Montage : Noëlle Cecchina Balenci
- Musique : Gregorio García Segura
- Société(s) de production : Compagnie Commerciale Française Cinématographique (CCFC), H' Films, Les Productions Belles Rives, Office de Radiodiffusion Télévision Française (ORTF), Producciones Cinematográficas D.I.A., Progéfi
- Georges Géret : Samuel Malakian
- Bruno Crémer : le commissaire Beaudrier
- Manuel de Blas : Beppo Manzoni
- Alain Noury : Sergio
- Jean-Paul Tribout : Gilles Moreau
- Roger Hanin : Julien Da Costa
- Roger Coggio : le baron Metzger
- Jean Servais : Maître Ancelin
- Robert Hossein : Arnaud (travesti)
- Juliet Berto : Nathalie Malakian
- Jacques Cortal
- Alfredo Fernandez : l'inspecteur Fagado (non crédité)
- Helga Liné : Laetitia da Costa
- Évelyne Dassas : Giovanella
- Lyne Chardonnet : fille blonde
- Jacques Ardouin
- Patrice Melennec : un mac garde du corps
- Jacques Morineau et son duo de chats
- Maurice Auzel
- Marco Labate
- Rita Maiden : une prostituée
- Marie-Christine Moreau
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