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mardi 17 septembre 2024

17.20 - MON AVIS SUR LE FILM LE DOCTEUR ZHIVAGO DE DAVID LEAN (1965)


 Dans le Cadre des Mille Films de ma Vie je vous propose le film Le Docteur Jivago de David Lean (1965) avec Omar Sharif Julie Christie Géraldine Chaplin Alec Guinness Tom Courtenay Rod Steiger Ralph Richardson Siobhan McKenna Rita Tushingham Klaus Kinski Geoffrey Keen Peter Madden

Dans les années 1940-1950, près d'un barrage hydroélectrique en URSS, le général Yevgraf Jivago recherche la fille de son demi-frère, Youri Jivago, et de Lara Antipova. Il convoque une jeune femme, Tanya Komarova, qu'il pense être la personne recherchée, sa propre nièce. Yevgraf l'interroge, mais la jeune femme ne se rappelle plus son enfance, ni l'identité de ses parents. Le général entame alors le récit de l'histoire de son demi-frère.

Youri perd sa mère alors qu'il n'est encore qu'un petit enfant. Il est recueilli par des amis de sa mère, Alexandre et Anna Gromeko, et grandit avec leur fille Tonia à Moscou. Le seul héritage de sa mère est une balalaïka, instrument dont cette dernière jouait avec virtuosité.

Le Docteur Jivago de David Lean est sans conteste une œuvre cinématographique monumentale, un classique qui incarne à la perfection la grandeur et la puissance des épopées historiques. Adapté du célèbre roman de Boris Pasternak, ce film, sorti en 1965, transporte les spectateurs dans la Russie en pleine tourmente, entre la Première Guerre mondiale et les révolutions qui ont bouleversé le pays au début du XXe siècle. Cette fresque sublime ne se contente pas de narrer des événements historiques, mais se concentre également sur le destin individuel de ses personnages, des êtres pris dans les soubresauts d'une époque en pleine mutation.

L’un des éléments les plus marquants de Le Docteur Jivago est indéniablement la mise en scène magistrale de David Lean. Le réalisateur, connu pour son talent à créer des films d'une ampleur visuelle saisissante (Lawrence d'Arabie, Le Pont de la rivière Kwaï), déploie ici tout son génie. Les décors sont grandioses : des paysages hivernaux russes à couper le souffle aux intérieurs riches en détails, chaque plan respire une beauté plastique remarquable. Les vastes étendus enneigées, l'immensité des forêts, les trains qui traversent des paysages dévastés par la guerre, tout concourt à créer une atmosphère à la fois épique et intime. Les costumes, d’une précision historique extraordinaire, participent aussi à cette immersion totale dans la Russie de l’époque.

Le jeu des acteurs est l'un des autres points forts du film. Omar Sharif, dans le rôle-titre de Iouri Jivago, incarne avec une intensité retenue ce poète et médecin pris entre son amour pour deux femmes et sa loyauté envers sa famille. Sa prestation, subtile et pleine de mélancolie, le rend profondément humain. Face à lui, Julie Christie, dans le rôle de Lara, brille par sa beauté et sa force intérieure, incarnant une femme dont la vie est marquée par des passions et des tragédies. Géraldine Chaplin, en épouse dévouée, ajoute une touche de grâce discrète, tandis que les seconds rôles sont tout aussi mémorables : Alec Guinness en narrateur omniprésent et mystérieux, Rod Steiger en homme cynique et opportuniste, et Tom Courtenay dans le rôle de Pacha, le révolutionnaire désillusionné. Chaque acteur incarne à la perfection la complexité de son personnage, donnant à l’ensemble une dimension profondément humaine et tragique.

Mais Le Docteur Jivago, c'est aussi une expérience sensorielle grâce à la musique envoûtante de Maurice Jarre. Son score, à la fois épique et romantique, accompagne avec brio les grandes scènes du film. La fameuse "Chanson de Lara", avec sa mélodie inoubliable, est devenue l'un des thèmes les plus emblématiques du cinéma. Cette composition apporte une dimension émotionnelle supplémentaire aux moments de passion, de tristesse ou de réflexion.

Le film est une réflexion profonde sur les bouleversements de l’histoire et leurs effets sur les vies individuelles. À travers le personnage de Jivago, Lean montre comment les idéaux personnels, les sentiments amoureux et les valeurs humanistes sont écrasés par les forces implacables de l’Histoire. La beauté du film réside dans ce contraste entre la grandeur des événements historiques et l’intimité des drames personnels.

 NOTE : 17.20

FICHE TECHNIQUE

Photographie (seconde équipe) : Manuel BerenguerDesmond Dickinson

DISTRIBUTION


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