Pages

vendredi 19 décembre 2025

15.30 - MON AVIS SUR LE FILM WAKE UP THE DEAD MAN A COUTEAUX TIRES DE RIAN JOHNSON (2025)


 Vu le Film Wake Up Dead Man A Couteaaux Tirés de Rian Johnson (2025) (sur Netflix) avec Daniel Craig Josh O’Connor Flenn Close Jeremy Renner Josh Brolin Mila Kunis Kerry Washington Cailee Spanny Andrew Scott Thomas Haden Church  

Ancien boxeur, le père Jud Duplenticy, est devenu prêtre catholique dans le nord de l'État de New York. Apprécié de l'évèque Langstrom, il est muté après avoir frappé un diacre insolent. Il est nommé vicaire à Chimney Rock, dans la paroisse rurale Our Lady of Perpetual Fortitude (« Notre-Dame de la Force Perpétuelle »). Celle-ci est dirigée par monseigneur Jefferson Wicks, aux méthodes controversées. Ce dernier est le petit-fils du révérend Prentice Wicks, qui avait contraint la mère de Jefferson, Grace, à rester à l'église en lui promettant son héritage.   

Troisième aventure du détective Blanc, incarné par un Daniel Craig plus en forme que jamais, Wake Up Dead Man réussit ce qui est rare au cinéma : faire mieux que les précédents. Après À couteaux tirés et Glass Onion, Rian Johnson affine encore son jeu, et signe pour moi le meilleur opus de la saga. 

Rian Johnson – que j’ai croisé à Deauville sans avoir la moindre idée de qui il était (ce qui me fait encore rire) – livre ici un film beaucoup plus classique dans sa structure, assumant pleinement l’héritage d’Agatha Christie. Blanc remplace Poirot, mais attention : pas un Blanc de Poirot (ah ah), plutôt un héritier malin, ironique, délicieusement anachronique. 

Daniel Craig, lui, s’amuse comme un gosse en récréation au milieu de sa carrière. On sent que ce rôle est pour lui une parenthèse de pur plaisir : il est classe, drôle, précis, jouant avec son accent, ses silences, ses regards. Il jouit du personnage, et le personnage jouit de lui. Et nous aussi, au passage. 

Le casting est un vrai panier garni : Glenn Close impériale, Jeremy Renner délicieusement ambigu, Josh Brolin massif et inquiétant, Mila Kunis juste ce qu’il faut de trouble. Rian Johnson sait filmer les acteurs, les laisser respirer, exister, sans jamais les écraser sous le dispositif. 

Le scénario, habile et patient, ne précipite pas son dénouement, et c’est tant mieux. Une histoire de diamant convoité depuis des décennies, enfouie dans un petit village américain aux pondieuseries délicieuses, presque salutaires. Les secrets s’empilent, les rancœurs fermentent, et le crime – sauvage, brutal, au couteau – frappe une cible évidente… trop évidente, évidemment. 

Mais quand le plat est déjà de grande qualité, et qu’on veut toucher au sublime pour nos papilles, Rian Johnson ajoute l’ingrédient miracle : Josh O’Connor. 
Un jeune prêtre catholique, sexy en diable, dont les lois de la gravité ecclésiastique ne semblent pas être la priorité. Envoyé dans le village juste avant le crime, il devient rapidement le centre de gravité du film. 

O’Connor domine l’écran par son talent, son ambiguïté, son désir palpable. Il est trouble, vibrant, humain. On a presque envie de prier avec lui… ou de pécher, selon l’humeur. Il incarne parfaitement ce cinéma contemporain où la foi, le désir et le doute cohabitent sans jugement. 

La mise en scène est élégante, lisible, jamais tape-à-l’œil. Johnson joue avec l’espace, les regards, les faux-semblants, et rappelle qu’un bon polar repose avant tout sur le rythme, les personnages et l’intelligence du spectateur. 

Wake Up Dead Man est donc un film amusant, passionnant, intelligemment écrit, porté par des acteurs au sommet et un réalisateur qui maîtrise enfin totalement son univers. 
Un vrai moment de cinéma populaire au sens noble. 

Et surtout : un film profondément O’Connorisant (lol). 

 NOTE : 15.30

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire