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jeudi 12 septembre 2024

17.50 - MILLE FILMS DE MA VIE : JUSQU'AU BOIT DU REVE DE PHIL ALDEN ROBINSON (1989)


 Dans le cadre des #MilleFilmsdeMaVie je vous propose le film Jusqu'au Bout du Rêve de Phil Alden Robinson (1989) avec Kevin Coster Amy Madigan Burt Lancaster James Earl Jones Ray Liotta Dwier Brown Gaby Hoffman Timothy Busfield Frank Whaley Brian Frankish Art LaFleur Kelly Coffield Ben Affleck Matt Damon


Ray Kinsella, un fermier de trente-six ans, vit dans l'Iowa avec sa femme, Annie, et leur fille, Karin. Il est hanté par le souvenir de son père, un homme passionné de baseball, qu'il a quitté à l'âge de dix-sept ans et qu'il n'a plus jamais revu vivant.

"Jusqu'au bout du rêve" (Field of Dreams en VO), réalisé par Phil Alden Robinson en 1989, est l’un de ces films qui résonnent profondément avec le public américain, mais qui est passé relativement inaperçu en France. Il s’agit d’une œuvre poétique, pleine de symbolisme et de nostalgie, qui utilise le baseball, un sport central dans la culture américaine, pour aborder des thèmes universels comme la rédemption, le pardon et la quête de sens.

Le film raconte l’histoire de Ray Kinsella(interprété par Kevin Costner), un fermier de l'Iowa qui entend une voix mystérieuse lui dire : "Si tu le construis, il viendra". Sans savoir pourquoi, il décide de suivre cette injonction et de sacrifier une partie de sa terre pour construire un terrain de baseball. La foi avec laquelle Ray poursuit cette mission, malgré les doutes et l’incrédulité des gens autour de lui, est touchante et symbolise la quête personnelle de tout individu face à ses rêves.

Le baseball, dans ce film, devient un prétexte pour aborder des questions plus larges. James Earl Jones incarne un romancier désabusé, Terrence Mann, dont la rencontre avec Ray fait écho à une recherche de sens qui dépasse le simple cadre du sport. Shoeless Joe Jackson(interprété par Ray Liotta), légendaire joueur de baseball déchu à cause d’un scandale de paris, incarne à la fois la nostalgie d’un passé idéalisé et la possibilité de rédemption. C’est aussi une réflexion sur les rêves brisés et la possibilité d’offrir une seconde chance.

Le soutien indéfectible de sa femme et de sa fille est un aspect essentiel du film, soulignant l’importance de la famille dans la poursuite des rêves, même les plus fous. Annie (Amy Madigan), la femme de Ray, bien que perplexe, reste à ses côtés et l’encourage à aller au bout de son projet, malgré les risques financiers qu’il implique. Cela souligne la nécessité d’un soutien affectif et moral pour faire face aux épreuves de la vie.



La dimension fantastique du film, avec l’apparition de joueurs de baseball décédés, crée une atmosphère onirique et presque magique. Ce réalisme magique est parfaitement équilibré par la performance de Kevin Costner, qui incarne un homme ordinaire poussé à accomplir quelque chose d'extraordinaire. Burt Lancaster, dans le rôle du Dr. Archibald "Moonlight" Graham, ajoute une touche d'émotion subtile, symbolisant la possibilité d'une vie vécue pleinement, même lorsque les rêves de jeunesse n’ont pas été accomplis.
La scène finale du film, où Ray joue à la balle avec son père décédé, est un moment de pure émotion. Elle résume la quête centrale du film : le désir de réconciliation, non seulement avec les autres, mais aussi avec soi-même. Ce face-à-face entre Ray et son père, sur le terrain qu’il a construit, touche profondément le spectateur, en particulier ceux qui ont des relations compliquées avec leurs propres parents. Cette scène, pleine de tendresse et de nostalgie, est l’une des plus mémorables du cinéma, alliant simplicité et émotion brute.

Pour finir on a les larmes aux yeux quand une file de voiture phare éteint au coucher du soleil descende vers le terrain de Ray …

Si vous faires attention vous apercevrez dans les gradins du stade de Base Ball deux jeunes qui ont fait leurs chemins depuis Matt Damon et Ben Affleck tous deux âgés de 18 ans

Jusqu’au bout du rêve est un film qui transcende le simple cadre du sport pour offrir une réflexion profonde sur les rêves, la foi et la réconciliation. Sa poésie visuelle et narrative, soutenue par des performances remarquables, en fait une œuvre intemporelle, qui mérite d’être redécouverte, même par un public moins familier avec le baseball. Le succès du film aux États-Unis, notamment sa nomination aux Oscars, montre à quel point il a su capturer l’imaginaire américain, tout en restant universel dans ses thèmes et ses émotions.
NOTE : 17.50
FICHE TECHNIQUE

DISTRIBUTION

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