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mardi 27 août 2024

17.50 - MILLE FILMS DE MA VIE - BOULEVARD DU CREPUSCULE DE BILLY WILDER (1950)

 

Dans le cadre des Milles Films de ma Vie , je vous propose le film Boulevard du Créspuscule (Sunset Boulevard) de Billy Wilder (1950) avec Gloria Swanson William Holden Erich Von Stroheim Nancy Olson Fred Clark Lloyd Gough Jack Webb Larry Blake Charles Dayton Cecil B. DeMilleHedda HopperBuster KeatonAnna Q. NilssonH. B. WarnerRay EvansJay Livingston

"Boulevard du Crépuscule" (1950) de Billy Wilder est incontestablement l'un des plus grands films sur Hollywood, une œuvre où l'art se met au service du septième art avec une puissance rare. Ce film noir crépusculaire est une réflexion sombre et fascinante sur les illusions de gloire, la décadence et l'obsession maladive de célébrité.

Gloria Swanson, dans le rôle inoubliable de Norma Desmond, incarne une ancienne star du cinéma muet qui refuse d'accepter la fin de sa carrière et vit recluse dans un manoir gothique, isolée du monde. Swanson y est magistrale, passant de la grandeur déchue à la folie désespérée avec une intensité terrifiante. Elle est à la fois tragique et grotesque, pathétique et terriblement captivante, symbolisant l'aveuglement d'une génération d'acteurs délaissés par Hollywood, incapables de s'adapter à l'avènement du cinéma parlant. Son personnage est à la fois une critique acerbe du star-system et un hommage mélancolique à une époque révolue.

William Holden, en scénariste raté et désabusé, est parfait dans le rôle de Joe Gillis, un homme pris dans les filets de Norma, devenu son gigolo presque malgré lui. Sa relation avec elle est complexe, entre opportunisme et une certaine pitié, voire fascination morbide. Holden apporte un contraste de lucidité face à la folie de Norma, tout en étant également victime d'Hollywood, où la créativité est souvent sacrifiée sur l'autel de l'argent et du succès éphémère.

Le troisième personnage clé, le majordome Max, incarné avec une sobriété étrange par Erich von Stroheim, ajoute une couche supplémentaire à cette tragédie. Ancien réalisateur et époux de Norma, il est le gardien de son illusion, tout aussi prisonnier qu'elle de cette gloire passée. Sa dévotion, presque servile, envers Norma est déconcertante et souligne à quel point Hollywood peut broyer les rêves et les hommes.

L'un des aspects les plus fascinants du film est la manière dont il intègre des figures réelles d'Hollywood, comme Cecil B. DeMille et Buster Keaton, apparaissant comme des fantômes d'une époque glorieuse révolue. Ces apparitions renforcent le côté spectral du film, où Hollywood lui-même devient un cimetière d'illusions, un lieu où les rêves de gloire finissent par s'effondrer.

La mise en scène de Billy Wilder est exceptionnelle. Il plonge le spectateur dans une atmosphère oppressante, presque gothique, où l'on ressent constamment le poids du déclin et de la folie. La célèbre scène finale, où Norma descend les escaliers sous les feux des projecteurs, croyant faire son "grand retour" devant les caméras, est l'une des plus glaçantes de l'histoire du cinéma. Cette scène symbolise parfaitement la tragédie d'un monde où l'artifice et l'illusion ont remplacé la réalité, et où la quête de la célébrité devient une obsession dévorante.

"Boulevard du Crépuscule" est un film intemporel, une œuvre à la fois terrifiante et sublime, qui nous rappelle que Hollywood, avec ses lumières éblouissantes, est aussi un endroit où la gloire peut virer à la folie et où les rêves peuvent sombrer dans le cauchemar. Une réflexion magistrale sur l'industrie du cinéma et ses victimes.

Boulevard du Crépuscule n’a obtenu que 3 Oscars sur ses 11 Nominations, malheureusement il est tombé l’année All Abou Eve de Joseph Mankiewicz

Boulevard du crépuscule est primé aux Oscars dans les catégories suivantes :

Le film est retenu dans huit autres catégories :


NOTE : 17.50

FICHE TECHNIQUE



DISTRIBUTION

Acteurs non crédités
Et dans leurs propres rôles

 

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