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samedi 27 juillet 2024

15.10 - MON AVIS SUR LE FILM L'APOLLONIDE SOUVENIRS DE LA MAISON CLOSE DE BERTRAND BONELLO (2011)

 

Vu le film L'Apollonide souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello (2011) avec Noémie Lvovsky Adèle Haenel Iliana Zabeth Hafsia Herzi Xavier Beauvois Jasmine Trinca Alice Barnole Céline Salette Pauline Jacquard Judith Lou Levy Esther Garrel Jacques Nolot Marcelo Novais

En novembre 1899, à Paris, l'Apollonide est une maison close haut de gamme. Madeleine (Alice Barnole) « la Juive », une prostituée, rêve que son client le plus régulier (Laurent Lacotte) la demande en mariage. Elle lui raconte son rêve, allongée sur le lit. Il l'attache aux poignets au montant du lit, fait glisser la lame de son couteau sur son corps, puis l'introduit dans sa bouche et coupe les joues à la commissure des lèvres.

Mars 1900, la blessure laisse sur le visage de Madeleine une cicatrice en forme de sourire mélancolique. L'Apollonide est gérée par Marie-France (Noémie Lvovsky), que ses pensionnaires appellent « Madame ». Il y a entre autres : Léa « la Poupée » (Adèle Haenel), Samira « l'Algérienne » (Hafsia Herzi), Clotilde « Belle cuisse » (Céline Salette) et Julie « Caca » (Jasmine Trinca). Toutes sont tenues par les dettes qu'elles ont accumulées. Madeleine ne pouvant plus pratiquer est tenue à l'écart des clients et s'occupe de l'intendance. Les familiers de la maison ont leur favorite et leurs fantasmes habituels.

Le film relate jusqu'à l'aube du XXe la vie de l'Apollonide, théâtre de drames, d'habitudes et de vie. C'est une sorte de huis clos dont les personnages sont les prostituées et leurs clients

Je considère Bertrand Bonello (Tiresia, Saint Laurent, Nocturama) comme l’un des plus grands réalisateurs Français, conteur d’histoire hors norme, malheureusement peu suivi par le public

Le film "L'Apollonide : souvenirs de la maison close", réalisé par Bertrand Bonello, est une œuvre cinématographique qui plonge le spectateur dans l'univers sombre et fascinant des maisons closes à la fin du XIXe siècle. Le réalisateur nous dépeint le quotidien des prostituées travaillant dans cette maison close, l'Apollonide, en mettant en lumière leurs espoirs, leurs souffrances et leurs relations complexes avec les clients et entre elles.

L'esthétique du film est remarquable, avec une photographie soignée et des décors authentiques qui recréent avec réalisme l'atmosphère de l'époque. Les performances des actrices, notamment Hafsia Herzi et Noémie Lvovsky, sont également à saluer pour leur justesse et leur profondeur émotionnelle.

Bertrand Bonello aborde des thèmes sensibles tels que la prostitution, la violence, la sexualité et la condition féminine avec une grande subtilité et une certaine poésie. Le film invite à la réflexion sur la place des femmes dans la société de l'époque, mais également sur la persistance de ces problématiques dans notre société contemporaine.

"L'Apollonide : souvenirs de la maison close" est un film marquant, qui ne laisse pas indifférent et qui offre une plongée intense et troublante dans un univers méconnu. Il interpelle le spectateur sur des questions essentielles et suscite une réflexion profonde sur la condition humaine et la complexité des relations interpersonnelles.

Un casting d’actrices hors-normes qui grâce à la générosité et le talent se présente sans fard, dans cet écrin qu’est ce magnifique film, un film féministe malgré le sujet, la condition des femmes prostituées de cette époque (comme aujourd’hui d’ailleurs) est absolument horrible pour le plaisir de mâle (pas que blanc) en rut.

 

 , "L'Apollonide : souvenirs de la maison close" est une œuvre cinématographique audacieuse, esthétiquement réussie et profondément émouvante, qui mérite d'être vue et analysée pour sa richesse narrative et thématique.


NOTE : 15.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION



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