Vu le film Peter Von Kant de François Ozon (2022) avec Denis Menochet Isabelle Adjani Khalil Ben Gharbia Stefan Crepon Hanna Schygulla Aminthe Audiard
Dans les années 1970 à Cologne, Peter
von Kant est un réalisateur de cinéma d'une quarantaine d'années qui connaît un
succès croissant. Ayant vécu une histoire d'amour difficile, il habite à
présent avec son assistant Karl, qui lui est totalement dévoué alors qu’il le
maltraite.
Par l'intermédiaire de
Sidonie, actrice célèbre qu'il a fait débuter autrefois, il rencontre le jeune
et bel Amir. Amoureux de lui très rapidement, il le prend en charge et lui
donne le premier rôle dans un film. Toutefois, Amir le quitte pour aller
retrouver sa femme, causant le désespoir de Peter. Grâce au soutien de sa mère,
il trouvera la force de se remettre de cette nouvelle rupture.
Adapté très librement
de la pièce et du film Les Larmes amères de Petra von Kant de
Rainer Werner Fassbinder , Ozon qui avait déjà adapter une pièce de
Fassbinder avec Gouttes d'eau sur Pierre Brûlantes , nous plonge dans le monde
bourgeois et culturel d'un réalisateur qui cache au grand public son attirance
pour les garçons et soumis si possible , qu'est ce qu'il y a de Fassbinder dans
la pièce d'origine ou Peter était une Femme Petra , alors que Ozon remet
probablement les choses dans le bon sens.
Von Kant est un possessif
avec les garçons ils lui appartiennent et doivent lui obéir comme dans Gouttes
d'eau , en général ce sont des prostitués ou des garçons perdus comme ici Amir
qui joue de sa beauté mais qui cède le temps qu'il faut à Peter , mais il sait
que quand il partira , car il partira Peter va devenir irascible (un peu plus
que d'habitude) et martyriser ses amis , de son agent et de sa mère (jouée par
Hanna Schygulla qui jouait Karin (Amir) dans l'œuvre de Fassbinder.
Mais un autre personnage
subit aussi les affres de Peter c'est Karl son assistant , muet et silencieux ,
il est le souffre-douleur de Peter tout en étant son serviteur à toutes fins
utiles , a-t-il été son amant avant ?
Ozon arrive toujours à nous
plonger avec délectation dans les souffrances et les perversités de ses hommes
et femmes dans un milieu LGBT peut-être trop haut pour eux ne sachant pas aimer
sans brutalité.
Ici dans cet huis-clos
parfait , Ozon nous offre un grand film d'amour et de haine , avec des acteurs
à la hauteur de l'œuvre , Adjani que Ozon a enfin épingler à son tableau de
chasse , Hanna Schygulla pour le symbole. Et puis la jeune découverte Khalil
Ben Gharbia sensuel et ténébreux Amir autant ébloui par Peter que de le quitter
pour mieux vivre libre. Et puis un garçon qu'on va reparler Stefan Crépon
formidable assistant qu'on a déjà vu dans Le Bureau des Légendes et coloc
actuel de mon chouchou Benjamin Voisin , Crépon véritable boussole de ce film
entre Peter et ses amants et amis pour les servir.
Et bien sûr avant tout autre
chose le formidable Denis Menochet qui montre à chaque rôle sa puissance
tragédienne où il fait un formidable Peter Von Kant comme haïr le personnage
mais adoré lui l'acteur qu'on devrait vite remettre un César remis par Quentin.
Un grand film pour de grands
personnalités
NOTE : 16.00
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : François Ozon
- Scénario : François Ozon, d'après la pièce de théâtre Les Larmes amères de Petra von Kant de Rainer Werner Fassbinder
- Musique : Clément Ducol
- Décors : Katia Wyszkop
- Costumes : Pascaline Chavanne
- Photographie : Manuel Dacosse
- Montage : Laure Gardette
- Production : François Ozon
- Société de production : Foz
- Société de distribution : Diaphana
- Denis Ménochet : Peter von Kant
- Isabelle Adjani : Sidonie von Grassenabb
- Khalil Ben Gharbia : Amir Ben Salem
- Hanna Schygulla : Rosemarie
- Stefan Crepon : Karl
- Aminthe Audiard : Gaby
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