La vie et l'œuvre musicale
d'Elvis Presley à travers le prisme de ses rapports complexes avec son
mystérieux manager, le colonel Tom Parker. Le film explorera leurs relations
sur une vingtaine d'années, de l'ascension du chanteur à son statut de star
inégalé, sur fond de bouleversements culturels et de la découverte par
l'Amérique de la fin de l'innocence.
Baz Luhrmann est grand et son
cinéma ne peut-être que grand , j'ai toujours adoré son cinéma
(BallroomDancing, Roméo et Juliette et bien sûr Moulin Rouge) et comme dans ce
dernier il s'approprie le mythe de sa vision , ni idyllique ni anxiogène ,
cette vie qu'on pourrait imaginer de celui comme Michael Jackson se tenait
cacher dans son antre de Graceland de peur à un moment d'un attentat comme ceux
des Kennedy où Luther King chez lui à Memphis en plus chez lui.
La première partie du film où
on voit les origines d'Elvis dans sa modeste famille avec des parents (Gladys
et Vernon) qui vont être dépassé par le succès de leur fils (formidable Chaydon
Jay) qui va rencontrer à travers la foi la musique du blues qui va faire de lui
la star que l'on connait , on y verra Big Mama Thornton et Mahalia Jackson mais
également la star du Country Hank Snow et son fils (une nouvelle fois le
formidable Kodi Smit-McPhee) puis affronter les mœurs américains qui trouveront
amoral ses chansons (le rock) et ses déhanchements qui vont faire évanouir
nombreuses filles de tous âges. Déjà cette partie c'est le pied total moi le
fan de Blues.
Et puis le Colonel Parker
entre en scène , la scène où elle regarde Elvis dans ses premiers pas dans un
club caché de lui est formidable , il est dire que Tom Hanks y est pour
beaucoup , tellement il impose son personnage avec prothèse et maquillage qui
fait qu'on oublie que c'est Tom Hanks, c'est aussi un personnage fascinant qui
va prendre le dessus sur son poulain , poulain fragile qui ne veut que sortir ses
parents de la misère et qui ne regarde pas ce que Parker va l'utiliser à ses
fins (la mafia est pas loin) mais est-ce que Elvis avec son immense talent et
son aura aurait fait la carrière médiatique qui est la sienne ?
Luhrmann ne fait pas un
Biopic traditionnel avec soit que le bon côté , soit le mauvais , il prend deux
personnages indissociables et hors du commun et met en scène une vie autant
fantasmée que réel , avec des numéros musicaux de grandes envergures et surtout
une photographie où Mandy Walker (le chef op) joue avec les ombres pour nous
laisser croire que c'est finalement le vrai Elvis que l'on voit. Sans
compter les décors du début dans sa ville natale , ou Casino de Las Vegas tout
est parfait.
Cette histoire de Las Vegas
où il a dû donner multiple concert tous les jours pendant plusieurs années qui
l'on usés et tués finalement n'est pas rappeler Céline Dion qui use sa santé
pour faire face à ses concerts.
Alors oui 2H30 de pur bonheur
, comme en plus j'aime bien Elvis Presley m'a un peu accompagné c'est ma
jeunesse , qui hérissait les poils de ma mère quand elle l'entendait à la radio
(rare quand même) mais qui me subjuguait et je ne connaissais pas son déhanché
Alors oui Tom Hanks dans le
rôle du Colonel Parker est formidable de cynisme et d'admiration et puis il y a
la découverte Austin Butler habité par son personnage , ses habits, son corps,
sa coiffure , son sourire et ses yeux mon Dieu ! véritable révélation il habite
son personnage comme Val Kilmer dans The Doors , il est Presley Point !!! Et
comme il joue Elvis plus âgée , plus gras , plus sous opiacé et qui remue moins
les jambes il est aussi formidable
Un des grands films de Cannes
assurément , et on va espérer quelques Prix aux Oscars !
NOTE : 17.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Baz Luhrmann
- Scénario : Sam Bromell, Baz Luhrmann, Jeremy Doner et Craig Pearce, d'après une histoire de Jeremy Doner et Baz Luhrmann
- Musique : Elliott Wheeler1
- Décors : Catherine Martin et Karen Murphy
- Costumes : Catherine Martin
- Photographie : Mandy Walker
- Montage : Matt Villa et Jonathan Redmond
- Production : Gail Berman, Baz Luhrmann, Catherine Martin, Patrick McCormick, Andrew Mittman, Priscilla Presley et Schuyler Weiss
- Production déléguée : Rory Koslow
- Sociétés de production : Bazmark Films et The Jackal Group ; Warner Bros. Pictures et Whalerock Industries (coproductions)
- Société de distribution : Warner Bros Pictures (États-Unis, France)
DISTRIBUTION
- Austin Butler (VF : Marc Arnaud) : Elvis Presley
- Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin) : le « Colonel » Tom Parker
- Helen Thomson (VF : Céline Ronté) : Gladys Presley
- Richard Roxburgh (VF : Tony Joudrier) : Vernon Presley
- Olivia DeJonge (VF : Garance Thénault) : Priscilla Presley
- Luke Bracey (VF : Axel Kiener) : Jerry Schilling (en)
- Natasha Bassett : Dixie Locke
- David Wenham (VF : Jérôme Pauwels) : Hank Snow
- Kelvin Harrison Jr. (VF : Diouc Koma) : B. B. King
- Xavier Samuel : Scotty Moore
- Kodi Smit-McPhee (VF : Julien Portugais) : Jimmie Rodgers Snow, le fils de Hank Snow
- Leon Ford : Tom Diskin
- Kate Mulvany (VF : Isabelle Charles) : Marion Keisker
- Josh McConville : Sam Phillips
- Yola : Sister Rosetta Tharpe
- Alton Mason : Little Richard
- Gary Clark Jr. : Arthur Crudup
- Christopher Sommers : Horace Logan
- Nicholas Bell (VF : Gérard Darier) : le sénateur James Eastland
- Anthony LaPaglia : Bernard Lansky
- Dacre Montgomery (VF : Gauthier Battoue) : Steve Binder
- Christian Kisando : Smoky
- John Mukristayo : Jimmy
- Chaydon Jay : Elvis Presley, enfant
- Miles Burton : Bobby
- Gad Banza : Doc
- Adam Dunn : Bill Black
- Terapai Richmond : D.J. Fontana
- Patrick Shearer : Dewey Phillips
- Liz Blackett : grand-mère Dodger
- Cle Morgan : Mahalia Jackson
- Shonka Dukureh : Big Mama Thornton
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