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mardi 28 juin 2022

12.50 - MON AVIS SUR LE FILM LE SIGNE DU LION DE ERIC ROHMER (1959)

Vu le film Le Signe du Lion de Éric Rohmer (1959) avec Jess Hahn Stéphane Audran Jean Luc Godard Jean Pierre Melville Alain Resnais Jean Pierre Melville Van Doude Michèle Girardon Jean Le Poulain Paul Crauchet Paul Bisciglia Marie Dubois

Pierre Wesserlin, un Américain, artiste bohème, vit à Paris et passe son temps dans les bars. Il apprend que sa tante, une femme fortunée, vient de mourir. Convaincu d'être l'hériter, Pierre organise une fête pour ses amis. Cependant, il découvre, trop tard, qu'il ne figure pas sur le testament de la défunte.

Premier film d’Éric Rohmer qui se plonge dès son premier dans le style de la Nouvelle Vague avec des décors à l’extérieur qui nous permet une déambulation dans mon Paris de mon époque (petit certes , mais mon époque) mais avec la particularité au coin d’une rue ou d’un commerce des réalisateurs de cette nouvelle vague (Resnais, Godard) et même le plus ancien (Melville lui l’anti Nouvelle Vague) comme un passage de témoin.

Alors oui on est loin des Contes mais si les jeunes filles (Dubois, Audran , Girardon) y déambule en toute simplicité) Rohmer nous conte une histoire d’un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaitre, celle du plein emploi mais aussi celle d’un looser qui croit gagner une fortune , la perdre, puis se laissez aller à l déchéance dans les rues de Paris dans sous, alors que justement il y a que tapez dans un réverbère pour en trouver , on le voit même dormir sous les ponts de Paris chère à Allen ou Minelli, ou sur le Pont Neuf cher à Carax.

Pourtant avec sa stature Wesserlin peut facilement travailler aux Halles qu’il traverse sans plus , personnage finalement antipathique profiteur , biaiseur de la vie mais qui sera le grand gagnant de l’histoire , alors que même l’acteur Jess Hahn qui y trouve son meilleur rôle et son plus grand au cinéma , montre qu’il aime notre cinéma, lui qui est resté en France après son débarquement en Normandie en 44.

Le film à mis à trois ans à sortir on se demande pourquoi car il est bien sympathique, En 1966, Rainer Werner Fassbinder réalise Le Clochard en hommage au Signe du lion.

Clochard (on appelait comme cela les SDF à l’époque) c’est qu’est devenu un temp Wesserlin où il sera le faire valoir de Toto , super numéro de comique troupier de Jean le Poulain. Un clochard riche cela me rappelle ma mère qui me montrait un clochard dans mon quartier dès qu’on le voyait , où il me disait qu’il était riche à millions et préférerait vivre ainsi , mais c’est hélas la rareté.

Sympathique pépite que je ne connaissais pas .

NOTE : 12.50

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

TOP LEGENDE CINEMA : LE SCENARISTE ET DIALOGUISTE PAUL ACHARD (1887/1962)

Dans le cadre de mes TOPLEGENDECINEMA , je vous propose le scénariste Paul Auguste Achard (1887/1962) , voici une liste de films qu'il a scénarisé

Achard est né à Alder bon élève il monte à Paris pour devenir Journaliste et écrit sdes chroniques du temps, considéré comme un des grands écrivains pieds-noirs l a surtout travaillé avec André Hugon 

Il a scénarisé où dialogué les films suivants 

 

13.00 - VU LE FILM UN AUTRE MONDE DE STEPHANE BRIZE (2021)

Vu le film Un Autre Monde de Stéphane Brizé (2021) avec Vincent Lindon Sandrine Kiberlain ANthony Bajon Christophe Rossignon Joyce Bibring Marie Drucker Olivier Lemaire

Un cadre d'entreprise, sa femme, sa famille, au moment où les choix professionnels de l'un font basculer la vie de tous. Philippe Lemesle et sa femme se séparent, un amour abimé par la pression du travail. Cadre performant dans un groupe industriel, Philippe ne sait plus répondre aux injonctions incohérentes de sa direction. On le voulait hier dirigeant, on le veut aujourd'hui exécutant. Il est à l'instant où il lui faut décider du sens de sa vie.

C'est ma semaine avec le duo Kiberlain/Bajon avec ce film du toujours en colère Stéphane Brizé contre la société du travail et ses patrons et son acteur fétiche et aussi en colère Vincent Lindon, mais cette fois même si les salariés sont les victimes d'un patron américain qui veut licencier et veut un nombre de tête (58) c'est l'un de ses cadres intermédiaires qui est chargé de faire ses choix et d'exécuter les ordres. Mais Lemesle bon cadre qui obéit doit faire face en plus de cette situation d'un divorce en cours dont justement ses absences prolongées à cause de son emploi à mis mal leur couple.

ce qui est déjà pas mal , si ce n'est que leur fils Lucas est victime lui d'un Burn-Out pas pendant son travail mais pendant ses études , et il va pêter un câble comme on dit et avoir des propos complètement déconnecté qu'il laisse pantois des parents et les médecins qui le suivent en HP , Bajon est une nouvelle fois formidable dans un registre une nouvelle fois différent montrant tous son registre, dommage que son histoire comme celle de la séparation entre Philippe et Anne soit pas plus développé.

Lemesle droit dans ses bottes va pourtant lui aussi subir les affres des décisions de la direction alors que lui a été fidèle en tout exécutant les ordres, ayant simplement ou surtout un peu d'humanité.

Le retour de bâton va être terrible, à noter le pitch du patron en visio-conférence que beaucoup ont connus qui donne fois dans le dos.

Marie Drucker en DRH froide et sans humanité est très bien et Vincent Lindon dans un de ses meilleurs rôles;

NOTE : 13.00

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Stéphane Brizé
  • Scénario : Stéphane Brizé et Olivier Gorce
  • Photographie : Eric Dumont
  • Montage : Anne Klotz
  • Musique : Camille Rocailleux
  • Pays de production : Drapeau de la France France

DISTRIBUTION

dimanche 26 juin 2022

13.10 - VU LA MINI-SERIE SEUL FACE A L'ABEILLE DE ROWAN ATKINSON ET WILL DAVIES (SUR NETFLIX)

Vu la Mini-Série Seul Face à l'Abeille de Rowan AtkinsonWill Davies (2022) sur Netflix , avec Rowan Atkinson , une Abeille , Daniel Fearn, Chizzy Akudolu , un chien et Aysha Kala Jing Luisi Brendan Murphy et Lee Byford

Il y incarne Trevor, à nouveau un brave type un peu simplet, chargé de garder une luxueuse villa pendant les vacances de ses propriétaires, un couple de nouveaux riches méprisants. Ici, le moindre vase coûte des mille et des cents, préviennent-ils. Trevor, poussé à bout par un insecte querelleur, va évidemment tout détruire…

Mr Bean à travers les yeux de Rowan Atkinson de retour , en tous cas un personnage qui lui ressemble beaucoup, car maladroit, idiot, et incontrôlable va devoir faire face à la plus grande attaque qu'un homme peut être confronter un Bourdon (et pas une abeille) et un chien qui souffre de coliques et trois cambrioleurs pieds nickelés (pas sans rappeler ceux de Maman j'ai raté l'avion) et deux propriétaires bas très clean.

La maladresse de Trévor va lui faire des catastrophes à la chaîne dans cette maison avec les meilleures technologies et objets de grande valeur, ça va chauffer et qui va gagner le Bourdon ou Trevor , le match est lancé pendant 90 minutes mais en 9 épisodes de 10 minutes , qui aurait dû être en un seul film, pas compris le principe.

Mais le principal c'est Atkinson en très grand forme , et même si cela ne vole pas haut , cela fait rire et c'est le principal en ces temps où sur les plates-formes c'est plutôt tristounet.


12.10 - VU LE FILM UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN DE SANDRINE KIBERLAIN

Vu le film Une Jeune Fille qui va Bien de Sandrine Kiberlain (2021) avec Rebecca Marder Anthony Bajon India Hair Ben Attal Cyril Metzger Françoise Widhof André Marcon Florence Viala Jean Chevalier

Eté 1942 à Paris, Irène, 19 ans, est une jeune Française, juive. Elle est passionnée de théâtre et rêve d'être comédienne. Irène répète L'Épreuve de Marivaux pour préparer un concours d’entrée au conservatoire,

Premier film de l'actrice Sandrine Kiberlain nous offre un film qui parle de bonheur , ce qui est rare en ce moment 

D’autant plus que le film se passe pendant l'occupation Allemande à Paris en 1942 . Il est vrai qu’on n’a pas l'impression

Que le film se passe à cette époque comme dans une faille intemporelle , c'est des petits gestes ou l'Etoile Jaune qui nous

Le rappelle , car pas de grand fresque (par manque de moyens probablement) pour le certifier, et surtout le comportement

De Irène en fait une fille moderne des années 80/90 , donc peut-être beaucoup de Sandrine Kiberlain dans ce personnage

Avec son amour du Théâtre

Irène est entourée d'homme heureux malgré la situation , son père (André Marcon) son frère le formidable une fois de plus

Anthony Bajon dans un rôle moins en colère qu'il fait bien, protecteur de sa sœur, et en plus il joue de la flûte

Traversière (il sait tout faire le garçon) et Ben Attal qui confirme qu'il est un vrai acteur ce qu'il doutait

Alors le film peut désorienter par cette joie de vivre dans un monde compliqué , mais pour eux c'est leur 

Façon de survivre

La révélation du film c'est Rebecca Marder lumineuse et juste , elle a obtenu le Swan d'Or de la Révélation

Féminine au Festival de Cabourg 2022 , cela sent la Nomination lors des Révélations aux César 2022 

NOTE : 12.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

samedi 25 juin 2022

13.80 - VU LE FILM BRUNO REIDAL CONFESSIONS D'UN MEURTRIER DE VIVIEN LE PORT (2021)

Vu le film Bruno Reidal Confessions d'Un Meurtrier de Vivien le Port (2021) avec Dimitri Doré , Romain Villedieu, Alex Fanguin, Jean Luc Vincent, Tino Vigier, Nelly Bruel , Rémy Leboucq , Ivan Chiodetti , Tristan Chiodetti et René Loyon

Le 1er septembre 1905, Bruno Reidal jeune paysan séminariste cantalien de 17 ans, s'accuse du meurtre de François Raulhac, 12 ans. En prison, pour tenter de comprendre son geste, le professeur Alexandre Lacassagne et deux autres médecins lui font raconter sa vie.

On sort de la vision du film , comme certainement ceux qui l'ont vu en salles, essorés, les jambes en coton , et pas le temps de manger notre pop-corn (sic) la première scène explicite où Bruno cet ado de 17 ans tranche la gorge de François ce gamin innocent , comme cela gratuitement au-delà de la folie , avec un calme et une froideur déconcertante.

Cette froideur de ce garçon sera tout le délicat chemin à mener entre la folie et la monstruosité de l'acte, dès sa petite enfance Bruno veut tuer , par jeu, par jalousie, par dépit amoureux non concrétisé , et pourtant rien ne le prédisposait , même si dans la ferme paternelle dans un Cantal aussi froid et rude que le crime qu'il a commis , était un garçon studieux et intelligent faisant parti des premiers de la classe.

Comment comprendre que ce garçon va un jour , obnubilé par vouloir tuer, prendre un couteau et prémédité son acte , non pas par celui qu'il avait prévu (amoureux ?) mais un gamin au hasard d'un rencontre dans ces contrées du Cantal.

Et ce n'est pas les Juges ou les Policiers que l'on va voir l'interroger mais ici au début du 20ème siècle ce sera des psychiatres et médecin qui vont lui faire raconter sa vie par écrit , car il et s'obstine à ne rien dire et d'expliquer, d'ailleurs est-ce explicable ?

Ces psys d'un autre temps qui n’habite pas Neuilly ou le 16ème ont également une obsession , savoir la sexualité de Bruno , pour savoir s'il était amoureux de sa victime , non ici car c'est uniquement le hasard , ils vont alors se pencher sur sa seule et unique pensée "la masturbation" que Bruno pratique comme une passion religieuse.

Le réalisateur pour son premier film, nous coupe les pattes , avec sa noirceur pour expliquer le geste de Bruno, la scène du meurtre est de ce qu'on a vu de plus horrible au cinéma, et le cinéaste ne fait pas semblant , avec la seule question "doit-on montrer l'horrible" il a choisi cette option.

La lumière du film est au diapason du reste , noir, grisâtre mais aucun moment de lumière on est dans l'Obscurantisme de l'âme.

On doit féliciter ce jeune acteur pour son premier rôle Dimitri Doré , qui son regard noir et sa posture brute donne le tournis , en espérant qu'on le revoir au cinéma, il est impressionnant.

J'espère toutefois que ce garçon , plus les deux qui jouent Bruno plus jeune, sont suivis psychologiquement car ce type de tournage et de rôle peuvent laisser de traces.

Pour un public averti

NOTE : 13.80

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation et scénario : Vincent Le Port
  • Musique : Olivier Messiaen
  • Décors : Arnaud Lucas
  • Costumes : Véronique Gély
  • Photographie : Michaël Capron
  • Son : Marc-Olivier Brullé (ingénieur) et Charlotte Butrak (montage)
  • Montage : Jean-Baptiste Alazard
  • Production : Roy Arida et Pierre-Emmanuel Urcun (Stank)
  • Coproduction : Thierry Lounas (Capricci)
  • Sociétés de production : Stank ; Capricci et Arte France Cinéma (coproductions) ; SOFICA Cinéventure 5
  • Société de distribution : Capricci

DISTRIBUTION

  • Dimitri Doré : Bruno Reidal
    • Roman Villedieu : Bruno Reidal, 10 ans
    • Alex Fanguin : Bruno Reidal, 6 ans
  • Jean-Luc Vincent : Lacassagne
  • Tino Vigier : Blondel
  • Nelly Bruel : la mère
  • Rémy Leboucq : le berger
  • Ivan Chiodetti : le père
  • Tristan Chiodetti : François
  • René Loyon : le supérieur

TOP LEGENDE CINEMA : CHARLES SPAAK (1903/1975)

Dans le cadre de mes TOPLEGENDECINEMA , je vous propose le scénariste Charles Spaak (1903/1975) , voici mon TOP 10 de ses films (Ordre)

La Grande Illusion

Le Jour se Lève

La Fin du Jour

L'Etrange Monsieur Victor

Nous Sommes Tous des Assassins

La Kermesse Héroïque

L'Homme au Chapeau Rond

Justice est Faite

L'Idiot

Cartouche

C'est à un belge né près de Bruxelles que l'on doit parmi les plus beaux scénarios du cinéma français , la famille Spaak a navigué entre Politique et Poésie et le jeune Charles a choisi la seconde option où avant ses 30 ans il monte en France (où descend) pour travailler avec son compatriote Jacques Feyder avec qui il écrira pour de nombreux films (Le Grand Jeu, Pensions Mimosas, La Kermesse Héroïque). 

Georges Lacombe lui aussi l'aidera sur deux films (Un Coup de Téléphone et Ce Cochon de Morin) , trois réalisateurs vont être important pour lui Jean Grémillon avec Gueule d’Amour, Le Ciel est à vous, L'Etrange Monsieur Victor) , Jean Renoir lui donnera son aval pour scénariser le plus grand film français de tous les temps "La Règle du jeu" qui sera nominé aux Oscars.

Mais c'est avec Julien Duvivier que l'association sera la plus évidente (La Belle Equipe, L'Homme du Jour, La Fin du Jour, Panique) parmi les classiques du Cinéma Français.

André Cayatte le spécialiste des films judiciaire lui fera confiance Justice est faite (1950), Nous sommes tous des assassins (1950), Avant le déluge (1952), et Le Dossier noir (1953).

Avec Christian Jaque aussi il sera fidèle avec L'Assassinat du Père Noel, D'hommes à Hommes , Adorables Créatures, où un sketch des Françaises et l'amour;

En 48 il réalisera son seul film Le Mystère Barton avec le couple Fernand Ledoux et Françoise Rosay, ce sera sa seule incursion derrière la caméra.

Plus globalement il aura écrit une version du Comte de Monte Christo pour Robert Vernay, L'Homme au chapeau rond de Pierre Billon avec Raimu, Les Chouans d'Henri Calef, Thérèse Raquin de Marcel Carné, Katia avec Romy Schneider , Germinal d'Yves Allégret et même Cartouche de Philippe de Broca, son dernier film sera Les Amazones de Terence Young en 1973

Au total il aura écrit pour pas moins de 90 films dont beaucoup sont parmi les films classiques de notre Patrimoine cinéphile

FILMOGRAPHIE