Au soir du 24 juin 1859, le Suisse Henry Dunant se trouve à proximité du champ de bataille de Solférino, où les troupes piémontaises et françaises ont affronté l'armée autrichienne. Des dizaines de milliers de blessés demeurent sans assistance. Henry Dunant organise un hôpital de campagne et obtient de Napoléon III qu'il libère les médecins militaires autrichiens prisonniers pour soigner les blessés. Il poursuivra ensuite son action et créera la Croix-Rouge.
On connaît les batailles de Magenta et de Solférino , mais
ce qu'on ne sait pas obligatoirement que sur ces champs de bataille est né
l'histoire d'un homme exceptionnel comme elle le sont pu , celle de Henry
Dunant homme d'affaire Suisse, qui va voir les horreurs de la guerre, où
blessés français et piémontais étaient pas soignés dans de conditions
inhumaines, Dunant va organiser avec peu de moyens les soins pour ses blessés
ainsi que celle des ennemis autrichiens et il demandera aux prisonniers
autrichiens des médecins qui vont le rejoindre , commence alors la légende de
Henry Dunant qui va fonder par la suite La Croix Rouge et son fameux drapeau
Croix Rouge sur Fond Blanc qui est encore en activé sur trop de fronts, comme
quoi avec le temps, rien ne s'arrange.
On y apprend qu'il recevra le Prix Nobel de la Paix dans l’anonymat,
mais également sera viré manu militari par des ronds de cuirs incapables, qui
ne regardaient que gros sous que la misère humaine.
Christian Jaque réalise je trouve un film fort et singulier
, où à cette impression de voyager du Maghreb, aux terrains de guerre, que les
hauteurs de Paris où il s'était réfugié chez son ami de toujours et de toute
les galères Edmond Coquillot joué admirablement par Bernard Blier et sa
bonhomie qui est devenu Coiffeur après la Guerre, alors que Dunant est
pourchassé par les créanciers de son organisation et surtout Philibert
Routorbe un autre homme d'affaire qui le lâche pas, plus par jalousie .
Henri Dunant c'est Jean Louis Barrault un des plus grands
comédiens et tragédiens français, l'acteur des Enfants du Paradis offre ici une
performance complètement habitée jouant Dunant sur plusieurs années (Dunant est
décédé en 1910) à 38 ans, Barrault joue avec talent et folie, nous donnant
jamais l'impression malgré certaines critiques de l'époque qu'il en faisait des
tonnes, pas pour moi c'est le genre de personne que j'admire aussi théâtrale
que cinématographique
La réalisation de Christian Jaque est à la hauteur du
personnage simple et intimiste, cela pourrait être plombant, non même pas besoin
de lever le drapeau blanc pour crier grâce, pour moi un bon film à la hauteur
du personnage, réalisateur détesté par la Nouvelle Vague et bien j'en redemande
de ce type de cinéma.
NOTE : 13.20
FICHE TECHNIQUE
- Scénario : Christian-Jaque, en s'inspirant de la vie d'Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge
- Adaptation : Christian-Jaque et Charles Spaak
- Dialogue : Charles Spaak
- Décors : Robert Gys, assisté de Foucher, Gut, Schmitt et Forestier
- Costumes : Germaine Fillon
- Robes : Rosine Delamare
- Costumes militaires : René Decrais
- Photographie : Christian Matras
- Opérateur : Alain Douarinou, assisté de Ernest Bourreaud
- Musique : Joseph Kosma aux éditions Enoch et Cie
- Montage : Jacques Desagneaux, assisté de Raymonde Lejeune
- Son : Joseph de Bretagne, assisté de Gaston Demède, sur procédé Western-Electric
- Effets spéciaux : Nicolas Wilcké
- Régie : Louis Théron, Georges Charlot
- Photographe de plateau : Raymond Voinquel
- Production : P.Albert (RAC) (Paris) et RIC (Genève)
- Chef de production : Jean Erard
- Producteur délégué : Julien Jenger
- Film réalisé sous le haut patronage du Conseil du Cinéma et des Nations unies et de la Croix Rouge Française
- Tournage dans les studios de Paris Billancourt à Billancourt (Seine)
- Jean-Louis Barrault : Henry Dunant, le fondateur de la Croix Rouge
- Bernard Blier : Edmond Coquillot, l'adjoint d'Henry devenu coiffeur
- Hélène Perdrière : Elsa Kastner la riche veuve, amoureuse en secret d'Henry
- Louis Seigner : Philibert Routorbe, l'homme d'affaires qui poursuit Henry
- Denis d'Inès : Le général Dufour
- Georges Chamarat : L'administrateur
- Geneviève Morel : Mme Amélie Coquillot, la femme d'Edmond
- Berthe Bovy : Madame Dunant, la mère d'Henry
- Maurice Escande : Jérôme de Lormel
- Carmen Boni : La comtesse Tamberlani
- Jean Debucourt : L'empereur Napoléon III
- René Arrieu: Attia, un représentant à la conférence
- René Alié : ?
- Abel Jacquin : M.Meynier
- Georges Le Roy : Le président du tribunal
- Albert Médina : Un consultant à la conférence
- Claude Piéplu : Le blessé qui n'aime pas les cigares
- Michel Riccardini : Le curé
- Alain Terrane : ?
- Renée Thorel : Une invitée d'Elsa
- Georges Tourreil : Un officier français
- Marc Valbel : Un officier français
- Janine Viénot : Une invitée d'Elsa
- Paul Demange : Le client patriotique chez le coiffeur
- Robert Moor : Le valet
- Jo Dest : Le directeur de l'hôpîtal
- Roger Vincent : Un invité d'Elsa et un homme de l'hospice
- Victor Tabournot : ?
- Andréas Von Halberstadt : Un médecin autrichien
- Martial Rèbe : Un blessé
- Maurice Nasil : Un invité d'Elsa
- Eugène Yvernes : Le dormeur à la conférence
- Bernard Olivier : ?
- Georges Bever : Un blessé
- Guy Favières : Un invité d'Elsa
- Groenewald : Le délégué hollandais
- Marcel Loche : Le serveur chez Elsa
- Sabine André : Hortense Schneider
- Diana Riva : ?
- Fernand Rauzena : Le cocher piémontais
- Serge Emrich : Jean Kastner
- Albert Michel : Le portier de l'hôtel
- Albert Broquin : Un colporteur
- Edy Debray : Un invité d'Elsa
- Pascal Tabary : ?
- Zorah Ahmed : La servante arabe
- Aline Andrée : ?
- Charles Bayard sous réserves : Un invité d'Elsa
- Jacques Beauvais : Un serveur au caf'conc
- Emile Genevois sous réserves : Un infirmier