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samedi 30 janvier 2021

FILMS DU PASSE : TOUCHEZ PAS AU GRISBI DE JACQUES BECKER (1954)


 Revu Touchez-pas au Grisbi de Jacques Becker (1954) avec Jean Gabin, Lino Ventura, René Dary, Paul Frankeur, Dora Doll, Vittorio Sanipoli, Marilyn Bufferd, Gaby Basset, Barge, Daniel Cauchy, Jeanne Moreau, Dominique Davray.

Max (Jean Gabin) et Henri Ducros dit Riton (René Dary) sont deux truands associés depuis vingt ans. Ils viennent de réaliser un « coup fumant » en volant 50 millions en lingots. Riton parle un jour du magot à sa petite amie, qui en parle à Angelo Fraiser (Lino Ventura), un bandit rival. Après une tentative ratée d’enlèvement de Max pour lui faire dire où est caché l'or, Angelo enlève Riton et propose de le libérer en échange du trésor.

Un classique du film noir du cinéma français d’après-guerre et qui avait surtout permis à Jean Gabin de retrouver le chemin du succès public et critique après une période de vache maigre, il obtiendra pour ce film la Coupe Volpi à la Mostra de Venise, et commencera à imposer ce nouveau style qui va faire sa gloire de nouveau pendant 20 ans et en faire le patriarche.

Adapté du la Trilogie d’Albert Simonin sur Max le Menteur, dont les deux suivants seront aussi adaptés au cinéma avec Le Cave se Rebiffe (avec Gabin) et Les Tontons Flingueurs (avec Ventura), duo qui se formera ainsi pour les débuts au cinéma de Lino Ventura (début de la boucle).

Simonin et Becker ont changer le rythme du scénario en en faisant plus un film intimiste sur la vie de gangster qui ne font pas les 24 heures du Mans à chaque seconde, mais en grand seigneur de la pègre, gère leur petit business avec les magouilles, les casses, la revente des recels, les femmes (duo formidable Gabin/Dary) ou l’amitié viril est aussi importante que des barres de lingot à refourguer.

Si on connait bien les deux films (Tontons et Grisbi) on retrouve des similitudes (l’aide des copains quitte à se mettre dans la merde, la bataille finale sur une route de province avec mitraille, explosion de voiture, où la phrase de Francis Blanche dans les Tontons où il dit « Touche pas au Grisbi Sa…e ».

Une musique jazzy tout du long de bonne facture et un thème éternel de Jean Wiener qui dès qu’on l’entend, on sait de quel film on parle 

Ventura pour un premier rôle (avant de devenir un Gorille) s’en sort plutôt bien, René Dary et Paul Frankeur en habitué de ce type de rôle sont toujours parfait (ça c’était des acteurs !!) et Gabin par sa prestance et sa droiture domine le film et avec lui on n’a pas envie de Touchez au Grisbi sinon on va manger de la purée pour plusieurs jours.

Et dans beaucoup de films de cette époque qui ont fait la gloire de notre cinéma, la morale est sauf, pas besoin de mettre un carton au début (sic) le méchant ne gagne pas et si au passage un clampin passe il pourra se baigner dans une rivière d’or (sic).

Un plaisir encore partagé 70 ans après et sans fausse note (de jazz)

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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