ATTENTION SPOILERS
Sans un Bruit, gros succès aux States avec un
budget de 17 millions (environ 5 films français) mais avec plus de 300 millions
de recettes pour le moment, fait partie de ces films fait pour les ados fans de
ce type de film qui leur permet de bouger, de crier et de vivre ce qui se passe
à l'écran dans la salle.
Alors évidement de l'autre côté de l'Atlantique on attendait
avec envie ce film, vu que les avant-premières avaient donner du plaisir à
certains spectateurs de mes amis.
Mais voilà comme souvent dans ces films de "Survivor »,
on fait beaucoup de bruit pour rien comme dirait Shakespeare. Car Krasinski a
la bonne idée de départ avec cette famille de 5 personnes qui se retrouve
piégée dans un endroit isolé pas très loin d'un petit bourg très trou du cul
américain bien blanc et où le silence doit s'imposer pour survivre .... À qui ….
À quoi ? c'est la question pendant presque la moitié du film.
Oui je pense que l'idée est bonne, mais on a l'impression
d'un brouillon avec tellement de trous d'air et de questions, qu'on se pose la
question s'il avait prévu ce succès monstre, la fin du film pourrait dire que
oui, mais dans ce genre de film le spectateur aime avoir les réponses à ces
questions one shot et de finir d'une façon ou d'une autre le film. Maintenant
avec cette fin plus qu'ouverte et le succès mondial, les producteurs sont déjà
en train de regarder le tiroir-caisse ou par défaut du réalisateur qui ne sait
pas s’il y aura une suite.
Alors oui c'est efficace, on tremble plus pour les enfants
que pour nous, mais la tension est réelle, ce qui me gêne peut-être à cause du
tapage médiatique (il faut peut-être le voir vierge d'avis) les rares moment de
tension et de surprise pendant la première heure sont tellement attendus (le
gamin, l'animal, le père) et surtout le clou qu'on sait par avance qu'il va
être utiliser plusieurs fois pour faire de l'effet et qu'on tremble sur nos
sièges.
Et ce qui est dommage c'est que le réalisateur à la matière
première pour développer quelque chose d'unique, je prends par exemple le fait
que la mère qui attend un bébé , va obligatoirement faire du bruit et donc
attirer la créature, et on aurait pu assister à des scènes d'anthologie, comme
par exemple le souffle de la bête attendant le cri du bébé, ou un petit
croque-monsieur des familles, car après le début trash sur le premier gamin,
Krasinski n'a pas oser d'aller plus loin et c'est bien dommage.
Dommage aussi de ne pas développer la scène de la cascade
entre le fils aîné et le père dans un rapprochement humain, et peut-être nous
donner l'explication de ce que l'on voit, car ce qui nous perd un peu ,
beaucoup , passionnément c'est qu'on ne s’est pas pourquoi cette famille se
retrouve seul (?) à affronter une bête de type extra-terrestre (invasion,
mutation génétique ?) sans qu'on sache ce qui se passe dans le monde à ce
moment et les 89 jours avant , on a l'impression d'un début d'histoire qu'on
développera en préquel par la suite pour nous expliquer les raisons du comment.
Pourquoi alors que le monde apparemment est en danger le
couple même s'il a perdu un enfant plus tôt, envisage un nouvel enfant en
risquant de le mettre en danger, c'est bizarre comme logique.
Dès le début on a aucun son, alors que la famille sachant
qu'il ne faut pas faire de bruit même minime se retranche dans le silence soit,
mais la nature elle n'est pas silencieuse (à moins qu'elle soit complice) et
cela donne une impression que c'est à travers les oreilles de la fille de la
famille qu'on suit le film, car elle est sourde n'ayant pas de fréquence qui
lui permet d'entendre les sons, le reste serait pas logique.
Evidemment le handicap de la fille sera le tournant
important pour détruire l’ET, en utilisant le travail de son père qui cherche
le moyen de développer une fréquence pour sa fille, mais fréquence qui gêne au
plus haut point ces gentilles bébêtes, cela ne vous rappelle rien, si Mars
Attacks ou c'est grâce à un tube sirupeux de musique que les Aliens seront
détruits par le son de la chanson.
Même logique, même effet, et sur cette fin mal exploitée que
va finir le film, car même si on en détruit un , il n'en reste plusieurs dehors
(mais pas vu avant que faisait-il la sieste ?) qui attendent qu'une chose faire
leur quatre heures des 4 survivants , mais comme il y aura une suite (ou alors
la fin est bâclée) soit ils de défendent avec cette nouvelle arme des
fréquences, et la seul arme tenue par la mère , ou manger tout crus et pas
faire le poids face aux multiples créatures que l'on voient à travers l'écran,
chacun sa façon d'anticiper les choses , je dirais plutôt la première solution
avec plus de pognons pour les effets.
Est-ce que la suite répondra à toutes les questions, où
vont-ils faire de la surenchère d'hémoglobine trash.
Maintenant cela reste un film qui se respecte mais où
j'aurais aimé qu'ils aillent beaucoup plus loin, et chacun aura sa version des
événements et des questions que l'on se posent trop nombreuses à mon goût.
Côté acteur le couple Krasinski/Blunt vont leur boulot
correctement et avec efficacité chacun de son domaine, mais moi ce sont les
deux ados qui m'ont le plus intéressé Millicent Simmonds qu'on avait vue dans
Le Musée des Merveilles et surtout Noah Jupe le petit génie actuel dont je vous
avais déjà parlé qui a chaque fois nous bluffe (Bienvenue à Suburbicon, HhHhh,
Wonder) qui impose dans son regard et dans les traits de son visage une peur
qui fait qu'on a peur pour lui.
Allez cela se laisse voir avec plaisir même si j'ai des
regrets.
NOTE : 13.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : John Krasinski
Scénario : Scott Beck, Bryan Woods et John Krasinski
Musique : Marco Beltrami
Production : Andrew Form, Michael Bay, Bradley Fuller, Scott Beck, Bryan Woods, John Krasinskin Allyson Seeger, Aaron Janus et Celia D.Costas
Cascades : Victor Paguia et Mike Gunther
Effets Visuels : Mark Hawker et Scott Farrar
Costumes : Kasia Walicka-Maimone
Casting : Laura Rosenthal, Jodi Angstreich, Maribeth Fox
1er Assistant Réalisateur : John R.Saunders
Décors : Jeffrey Beecroft
Montage : Christopher Tellefsen
Photographie ; Charlotte Bruus Christensen
DISTRIBUTION
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