Synopsis : Fatigués de leurs fins de mois difficiles, trois jeunes sans avenir voient l'opportunité de gagner beaucoup d'argent en volant une mallette à un notable du Havre. Sans le savoir, ils viennent de braquer un secrétaire d'État corrompu et de voler l'argent d'une entreprise criminelle. Débute alors, une spirale qui les dépasse complètement.
Money est un vrai film de genre avec ses codes
et une façon de prendre son temps pour ne mener à la fin de cette histoire,
toute de même sordide avec ces trois petits malfrats, plus pieds nickelés que
Spaggiari , n'ayant pas eux de codes d'honneurs dans leurs actions, car ce sont
des paumés qui ne veulent finalement que mettre de l'argent dans les épinards.
C'est un huis-clos sur une soirée, ou le temps va être
important et ou les nuits sont plus importants que les jours, le réalisateur
démontre ici une puissance dans l'action et une nervosité qui est allez même au-delà
pour un de ses acteurs pendant le tournage (Vincent Rottiers se retrouvant en
garde à vue après une nuit alcoolisée dans son hôtel, en tous cas c'était dans
l'ambiance.
Oui ces petits malfrats ne savent pas ce que de faire un
coup et de s'en prendre à des mafieux locaux dans leurs genres n'est pas la
meilleure idée du monde, comme sauver in extrémis celui qui va les torturer et
même pire de la mort certaine, comme quoi une bonne action quand on est des
malfrats n'est pas du meilleur effet.
Un film bien noir qui nous ne montre pas Le Havre sous ses
meilleurs jours ou tout est sombre comme une nuit implacable, beaucoup moins
violent que son premier film, difficile de faire plus, même si ici aussi nos
jeunes jouent à la roulette russe avec leurs vies. Je pense qu'il manque un peu
de fluidité dans le scénario et des dialogues un peu terne par rapport à la
situation comme si aujourd'hui dans ce milieu on ne parle plus, on tue.
Malgré tout c'est un bon thriller avec d'excellents
comédiens de second plan comme Louis-Do de Lencquesaing, Robin Campillo pardon
Olivier Rabourdin, Anouck Grinberg (content de la revoir), le réalisateur dans
le rôle du frère et Féodor Atkine (dans un double rôle), pas contre cela ne
marche toujours pas avec Benoit Magimel (désolé).
Mais le film tient sur le jeu énigmatique de Vincent
Rottiers toujours au bord de la limite qui vous regarde avec ses yeux bleus,
nous troublant autant par son talent que par son charisme, voilà un acteur qui viellera
bien, car il a tout ce qu'il faut en lui.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Gela Babluani
Scénario : Gela Babluani
Musique ; Jean-Michel Bernard et Emmanuel Ferrier
Production : Gela Babluani, Alain Attal et Grégoire Melin
Maquillage : Magalie Dumas
Effets Visuels ; Sebastien Drouin
Mixage : Didier Lozaic
Son : Ludovic Elias
Scripte : Julia Colin
Costumes ; Mahemiti Deregnaucourt
1er Assistant Réalisateur ; Laurent Barbier
Directeur de Production : Damien Saussol et Thierry Muscat
Montage ; Laurent Rouan
Photographie ; Tariel Meliava
DISTRIBUTION
DidierJean-Michel Correia
Jean-PhilippeFéodor Atkine
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