Synopsis : De frêles garçons le jour, des rois la nuit. Ils sont jeunes, roms et bulgares. Ils sont venus à Vienne en quête de liberté et d’argent facile. Ils vendent leurs corps comme si c’était tout ce qu’ils avaient. Seul les console, et parfois les réchauffe, le sentiment si rassurant d’appartenir à un groupe. Mais les nuits sont longues et imprévisibles.
Un documentaire qui
baigne dans l'univers de Genêt, Pasolini et surtout le Querelle de Fassbinder,
sauf qu'ici le réalisateur dont c'est son troisième film des vrais personnages
qui convergent beaucoup dans le milieu de la prostitution masculine, des jeunes
roms et des jeunes bulgares en quête d'argent vite gagné et de sensation,
quitte à mettre leur vie en danger.
Malgré tout même si c'est un documentaire, il a ajouté de la
fiction au propos pour obtenir on a l'impression une meilleure fluidité et
liberté, d'ailleurs il ne savait pas ce que les jeunes hommes disaient, car il
parlait plusieurs langages à défaut d'autrichien littéraire qui sonnait faux,
le réalisateur a constaté au montage ce qu'il disait vraiment.
Et ils ne vont pas de main morte, détaillant à force de
propos, le type de client, les actes sexuels même les plus débiles ou
humiliants, et surtout le prix de la passe, qui les obnubile à 100% de celui
qui prend presque rien et qui casse le marché et les clients riches qui sont
prêt à payer la jeunesse de leur hôte, mais surtout je pense qu'ils n'ont pas
le choix, donc le client profite de la situation.
Ils leurs arrivent pourtant de parler de leurs pays, même
s'ils n'ont pas très vite d'y retourner et de leurs femmes (achetés) qui est
resté au pays, oui on n'est pas dans Disneyland c'est souvent sordide, mais
c'est hélas leur quotidien.
Une question que ne répond pas le documentaire, que font-ils
de ces sommes importantes, vus les conditions de vie qu'ils subissent à Vienne,
dans des taudis ou squat sans confort ce qui est le cas de le dire, l'argent
est-il mis dans la consommation de drogues dures ou l'argent va-t-il
directement aux adultes, qu'on ne voit jamais.
Pas de scène de sexe avec les clients, on en parle et on ne
montre pas, et vu le sordide des dialogues tant mieux.
Dans la qualité de la lumière et dans l'ambiance de ces
jeunes prostitués dont certains sont mineures on trouve le jeune homosexuel
efféminé et travesti pour les clients, et des désirs qui commencent à arriver
pour ces jeunes hétéros (l'habitude).
C'est très bien filmé avec une photographie magnifique dans
les bas-fonds de Vienne, à l'instar d'Un Homme Blessé de Patrice Chéreau ou
d'un Querelle de Fassbinder, ou dans les images et propos cru un Moi, 13 ans
Droguée Prostituée.
Si le propos et la façon de le montrer peut perturber les
spectateurs (ce qui a été le cas) reste que cela reste un bon film, qui
n'hésite à être cru dans les propos pour plus de clarté.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Patric Chiha
Scénario : Patric Chiha
Production : Ebba Sinzinger et Vincent Kucassen
Montage Son ; Atanas Tchokalov
Mixage : Alexander Koller
Son : Atanas Tchokalov
Assistant Réalisateur : Marlies Faulend et Denise Teipel
Montage : Patric Chiha
Photographie ; Klemens Hufnagl
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