Ouvert la Nuit est le quatrième film du réalisateur Edouard Baer, même s'il explore toujours son domaine du spectacle et de la nuit parisienne, celui-ci est plus accessible pour le grand public.
Synopsis : Luigi a une nuit pour sauver son théâtre. Une nuit pour trouver un singe capable de monter sur les planches et récupérer l'estime de son metteur en scène japonais ; une nuit pour regagner la confiance de son équipe et le respect de sa meilleure amie - qui est aussi sa plus proche collaboratrice... et pour démontrer à la jeune stagiaire de Sciences Po, tellement pétrie de certitudes, qu'il existe aussi d'autres façons dans la vie d'appréhender les obstacles...
Luigi sans aucun doute c'est l'ADN d'Edouard Baer, de la première à la dernière seconde, il nous propose son personnage à la vie sur un écran.
Luigi est bien sympathique mais c'est pas le patron idéal, pas le copain qu'on souhaite, par le collaborateur a qui on fait confiance les yeux fermés, pas l'homme élégant avec les femmes, pas non plus l'amant fidèle.
Mais Luigo on l'aime comme ça, on a l'impression que Baer c'est bien amusé en tournant le film, en étant le plus naturel possible, et laissant sa caméra se balader dans Paris, sans bloqué les badauds qui font des photos des acteurs, et ou la synchronisation du montage n'est pas dans l'excellence absolu, mais cela donne un joli bordel sympa comme si on suivait Baer dans Paris avec une petite caméra.
Le film est évidement à la gloire de Baer, même s'il n'a pas l'image idéal, plus proche du beauf que du mec idéal.
Ouvert la nuit est une ballade dans le Paris nocturne ouvert, les bars, les boîtes, les hôtels, les épiceries arabes , ceux qui squattent la rue, les dealers, les SDF, les partouzards , les gigolos, les putes ....; c'est comme si Amélie Poulain rencontrait La Traversée de Paris.
Beaucoup de bons mots et de phrases avec un non sens, cher à Baer, habitués à ce type de saillie qui bien placé nous fait quand même bien rire.
La nuit est sombre à Paris, mais éclairée par une multitude personnages aussi dingo que Luigi, c'est dire.
Beaucoup de poésie dans la lignée des comédies italiennes et zest de Tati.
Certains peuvent détester Edouard Baer ce bateleur indémodable, mais pendant 98 minutes cela est un vrai plaisir.
Bon le singe tant vendu, ne fait que de rare apparition , a t-il refusé un meilleur cachet, ou il se la joué vedette, ça on le sera peut-être un jour.
J'ai beaucoup aimé de voir au rythme du parcours de Luigi à travers Paris, des acteurs que l'on connait bien, pour faire des silhouettes, des caméos, ou dans le meilleur des cas des seconds rôles, à côté d'acteurs connus comme Jean Michel Lhami, Grégoru Gadebois, Atmen Kélif, j'ai reconnu un certain Patrick Boshart déjà vu dans plusieurs films en silhouette, ici il a un rôle plus consistant, content de l voir, car c'est une figure majeure du quartier ou j'habite et connu des vidéos-clubs du coin.
Finalement une comédie bordélique , mais qui fait passez le temps avec plaisir.
NOTE : 12.90
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Edouard Baer
Scénario Edouard Baer et Benoit Graffin
Chansons : Alain Soucho
Son : Delphine Malaussena, Thomas Desjonqueres et Jean Paul Hurier
Scripte : Françoise Thouvenot
Costumes ; Carine Sarfati et Chloé Lesueur
1er Assistant Réalisateur ; Hubert Engammare
Directeur de Production ; Frédéric Blum
Casting : Stéphane Foenkinos et Franzo Curcio
Décors ; Hervé de Luze
Photographie ; Yves Angelos
DISTRIBUTION
- Atmen Kélif : Kamel
- Michel Galabru : Michel
- Lionel Abelanski : Lolo
- Marie-Ange Casta : Clara
- Jean-Michel Lahmi : Théo
- Christine Murillo : Madame Pelissier
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