BOX OFFICE US DU DIMANCHE 25 DECEMBRE 2016

Sans suprise, Rogue One : A Star Wars Story ne fait qu'un avec la Force. Face à une sévère offensive de nouveautés (quatre gros films en sortie nationale), Rogue One garde la tête malgré une baisse de 58% de ses recettes pour son deuxième week-end (Le Réveil de la Force, plus événementiel, baissait de seulement 39% pour son deuxième week-end). Le nouveau Star Wars récolte 64,3 millions de dollars le week-end de Noël. 318 millions de dollars de recettes américaines en dix jours, pour un total mondial de 555,4 millions. Le film a donc largement remboursé son budget estimé à 200 millions, et se classe déjà comme neuvième plus gros succès de l'année aux USA (et onzième à l'échelle mondiale) derrière Suicide Squad (qui terminait sa carrière à 325,1 millions). Il suffira à Rogue One de passer la barre des 400 millions pour se retrouver dans le top 3 2016 avec Captain America : Civil War et Le Monde de Dory. Une mission qui paraît plus facile que de voler les plans de l'Etoile de la mort.



Tous en Scène n'arrive pas à voler la vedette à Rogue One, mais se débrouille quand même très bien. 35,2 millions de dollars de recettes sur trois jours pour le nouveau bébé du studio Illumination. On est loin de Comme des bêtes (104,3 millions au démarrage), leur précédent film, mais Tous en scène avec ses animaux qui font un concours de chant a bénéficié des congés de Noël : Universal, son distributeur, a sorti le film dès le 21 décembre. Tous en scène a ainsi déjà rapporté 76,6 millions aux Etats-Unis, plus que son budget estimé de 75 millions. Le film bénéficie de bonnes critiques et constitue l'alternative familiale à Rogue One, beaucoup plus sombre et mature. Tant qu'on y est, Tous en scène sera le film de clôture du prochain Festival de l'Alpe d'Huez :

Courageusement, Passengers attaquait Rogue One de front -ou plutôt, son public. Un huis clos de science-fiction avec Chris Pratt et Jennifer Lawrence coincés dans un drôle de vaisseau spatial perdu dans l'espace. Réalisé par Morten Tyldum (Imitation Game) et sorti par Sony sur 3 478 copies dès le 21 décembre, Passengers ne rapporte que 30,4 millions au démarrage. C'est encore à quelques années-lumière de son budget estimé à 110 millions, et c'est insuffisant pour un film qui misait sur le star power de son duo d'astronautes. Passengers devra donc tenter de se refaire à l'international.

The Boyfriend - Pourquoi lui ? (Why Him ? tout court en VO) choisit d'affronter Star Wars de biais, comme Joyeux bordel !, par la tactique de la comédie-interdite-aux-moins-de-17-ans-à-voir-si-la-séance-de-Rogue-One-est-complète (c'est un genre). Réalisé par John Hamburg, fidèle de Ben Stiller (il a co-écrit Zoolander ou Mon beau-père, mes parents et moi) et déjà auteur de Polly et moi ou I Lovy You, Man, The Boyfriend raconte comment un papa (Bryan Cranston) affronte le fiancé de sa fille (joué par James Franco), une espèce de Mark Zuckerberg trash. Ceci étant posé, The Boyfriend récolte 11 millions de dollars ce week-end. C'est loin de son budget pourtant modeste de 38 millions. Le contexte ne semble guère favorable aux comédies trash, puisque Joyeux bordel ! n'a pas non plus réussi à rembourser son budget de 45 millions en ne récoltant que 42 millions en trois semaines.

Enfin, la dernière grosse nouveauté du week-end était Assassin's Creed. L'adaptation de la franchise de jeux vidéo produite par Ubisoft démarre à 10,2 millions de dollars sur trois jours, et 22,4 millions sur cinq (le film est sorti le 21 décembre aux Etats-Unis). L'ambition d'Assassin's Creed était d'être un vrai film avec un vrai réalisateur et un vrai casting : Justin Kurzel, Michael Fassbender, Marion Cotillard. Sauf que rien n'est vrai (le mantra du film, emprunté à Vladimir Bartol), que les critiques ne sont pas très convaincues , et que ce démarrage est insuffant en regard de son budget estimé à 125 millions. Le film pourrait toutefois mieux marcher hors des frontières américaines, comme l'indique par exemple son bon démarrage français.