Synopsis : Il y a des jours où on n’en peut plus de la ville, où nos yeux ne supportent plus de ne voir que des immeubles et nos oreilles de n’entendre que des moteurs... Alors on se souvient de la Nature, et on pense au Bois. On passe du trottoir au sentier et nous y voilà ! La rumeur de la ville s’éloigne, on est dans une prairie très loin. C’est la campagne, la forêt, l’enfance qui revient. On y croit, on y est. C’est une illusion vraie, un monde sauvage à portée de main, un lieu pour tous, riches et pauvres, Français et étrangers, homos et hétéros, vieux et jeunes, vieux-jeu ou branchés. Le paradis retrouvé. Qui sait ?
Ce Documentaire de Claire Simon a ses qualités et ses défauts, qui finalement en fait un ovni assez indescriptible dans le paysage du cinéma français.
Ce fameux bois dont les rêves sont faits est le Bois de Vincennes à Paris, entre le Paradis et l'Enfer.
Claire Simon est une réalisatrice française de 61 ans née malgré tout à Londres, et qui vécu dans le midi de la France. Au cinéma ce n'est pas une inconnue , elle avait réalisée en 2013 "Gare du Nord" avec Nicole Garcia, Reda Kateb et François Damiens reprenait en faites le même principe que ce documentaire, la vie et la population d'une gare pendant une journée.
Comme ici on est dans un documentaire surtout aussi long près de 146 minutes, je m'attendais à un peu plus de rencontres bizarres et intruisives, ce qui est vraiment la vie des bois autour de Paris, quand on les traverse en pleine journée, sans caméra on y rencontre vraiment de vrais spécimens.
Par contre tous les personnages que nous présentent Claire Simon sont vrais ou semble vrais et existé, car il y a vraiment de tout pour faire un monde (Happy Days) dans ce bois, par contre on a l'impression d'être tous heureux , ils ont déconnectés de la vrai vie de la ville, mais alors qu'ils sont presque tous dans la misère sociale et intellectuelle, ils sont heureux.
On y rencontrera au fil des arbres et des écureuils , un ancien militaire qui passe ces journées dans le bois, et qui salue les avions lors du défilé du 14 Juillet à travers les feuilles des arbres, un voyeur partouseur qui circule à vélo pour pouvoir vite allez dans un autre endroit plus calme au cas où, un peintre qui peint des portraits à travers la forêt sans modèle, ses rencontres homosexuelles et pratique sur place (Claire Simon en parle à partir d'un personnage mais ne les montre pas), un balayeur de la ville de Paris, qui ramasse les feuilles et encore les feuilles, en automne c'est beaucoup de boulot, des groupes ethniques qui retrouvent leurs pays sur les pelouses du Bois à travers le regroupement de leurs communautés, deux prostituées bien en chair (travelo ? pas sur) qui attendent le chaland.
C'est malheureusement très souvent bavard et les séquences trop longue, ce qui donnent l'impression que ces rencontres ne sont pas du qu'au hasard de la caméra, et que des rendez-vous ont été donnés pour entrer dans le créneau de la réalisatrice, j'aurais aimé plus de spontanéité au détriment de la sécurité, et puis le son est minimal quand même, donc trop simpliste et minimaliste.
Amusant et intriguant de cité du Gilles Deleuze entre deux capotes, un tour en vélo et deux grenouilles dans un petit marécage.
Le plus intéressant de ces personnages est ce SDF qui a construit un refuge dans le bois, et qui a une vie cabossée, et qui doit vivre au mieux dans son refuge, comme un Robinson Crusoé, sauf que là c'est pas que le vendredi qui croise des copuleurs homos et couples échangistes, et qu'il doit fermer les yeux et surtout garder son calme.
Comme je l'a dit plus haut, ce qui est dommage c'est qu'on a l'impression de fiction car c'est elle qui est allez vers les personnages et non les personnages qui sont venus à elle.
Et puis par manque de moyen technique, le film s'arrête à la limite de la nuit, faute de lumière, et là cela doit être folklorique.
A t-on envie après de visiter ou de traverser le Bois de Vincennes (comme les autres d'ailleurs) pas sur, surtout ceux qui ont des parents.
En tous cas, les personnages sont plus intéressant de ce que la réalisatrice a fait de son film.
NOTE : 12.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Claire Simon
Scénariste ; Claire Simon
Production ; Jean Luc Ormières, Sandrine Dumas, Francine Lusser et Gérard Monier
Assistant Réalisateur ; Judith Fraggi, Lucas Delangle, Aurélien Py, Rémi Jennequin, Quentin Guichard er Pierre Hubert Martin
Photographie ; Claire Simon
Montage Son ; Gabriel Hafner
Son ; Olivier Hespel; Thomas Gastinel, Samuel Mittelman et Marc Olivier Brullé
Mixage : François Musy
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