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samedi 20 février 2016

PROMOUVOIR PERD SON RECOURS SUR L'INTERDICTION DES HUIT SALOPARDS

"Pas d'incitation à la violence", selon la cour

Le juge des référés du tribunal administratif de Paris a estimé qu'"aucun des moyens invoqués par l'association Promouvoir ne paraît, en l'état de l'instruction, de nature à jeter un doute sérieux sur la légalité de la décision contestée".

L'association Promouvoir estimait que la Commission de classification des films du Centre national du cinéma (CNC) et le ministère de la Culture avaient "une fois encore gravement manqué à leur devoir et à leurs obligations légales en se bornant à interdire ce film aux seuls jeunes adolescents de moins de 12 ans".
Dans son ordonnance, le juge invoque "la manière dont les scènes litigieuses sont filmées et s'intègrent dans l'ensemble" du film, ainsi que "l'absence de tout réalisme s'attachant à la mise en scène ou de toute forme d'incitation à la violence du fait même du parti-pris, volontairement excessif, de cette oeuvre cinématographique".

La croisade de Promouvoir

Selon Promouvoir, "Les Huit salopards" comporte "plusieurs scènes inadmissibles", notamment une "très longue séquence" racontant, "images à l'appui", une fellation imposée au fils d'un général sudiste fait prisonnier pour obtenir une couverture, après avoir été "contraint de marcher nu dans la neige et le froid des heures durant".

L'association, qui mène une croisade contre la violence et le sexe au cinéma, a obtenu début février l'annulation du visa d'exploitation du film "Antichrist" de Lars von Trier, dont l'interdiction aux moins de 16 ans devra être réexaminée.
Promouvoir avait également obtenu l'an passé le réexamen de l'interdiction aux moins de 12 ans de "La Vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche. Elle avait en outre réussi à faire interdire aux moins de 18 ans le film d'horreur "Saw 3 D" et "Love" de Gaspar Noé.

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