Quand on c'est ou suppose que le Mossad est le meilleur service de renseignements du monde, et il est pas surprenant que les réalisateurs israéliens soient les meilleurs quand il faut écrire une série d'espionnage.
Depuis Hatufim qui a inspiré la fiction américaine Homeland avec Claire Danes, et Hostage sur une chirurgienne sommée de tuer le premier ministre au cours d'une opération (aussi remaker aux States), on sait que l'étât Hébreu excelle dans la fiction télévisée, faisant preuve de plus de subtilité dans certains cas que l'Oncle Sam.
Créée par Amit Cohen et Maria Feldman, False Flag confirme la grande maîtrise des séries israéliennes championnes du suspense et de la paranoïa.
Paranoïa et complot sont les points d'orgues de cette série, nous laissant croire jusqu'à la révélation ce qu'on veut qu'on pense, mais même quand celle-ci est révélé on a le droit encore à des manipulations de nos petits esprits, ce qui implique obligatoirement non pas une suite à cette histoire (quoi que) mais à une autre tournure des événements.
A aucun moment, on ne comprend ce qui se passe et à aucun moment on se doute de la résolution de l'affaire, car c'est sacrément une affaire cette série, et les américains qui ont achetés les droits de la série, vont avoir du boulot pour faire mieux, sera t-on de l'excellent Homeland, ou du navrant Hostage.
Les Studios US qui ont acheté la série ont également acheté tous les droits pour tous les pays du monde, sauf un un petit village d'irréductible, La France...... ce qui nous permet de suivre cette série avec le plus grand intérêt.
"Tout commence par une bien étrange affaire. Alors qu'il regarde la télévision,Ben Raphael (interprété par l'acteur Ishai Golan, déjà présent dans Hatufim) découvre qu'il est accusé d'avoir participé à l'enlèvement du ministre de la Défense Iranien, en visite secrète à Moscou. Quatre autres Israéliens apparemment sans histoires sont, comme lui, désignés par les médias comme des agents du Mossad, ayant kidnappé le général Suleimani.
Il y a là Emma Lipman (Orna Salinger), une prof d'anglais qui a l'air terrorisée par les événements, Sean Tilson (Angel Bonanni), qui trempe dans des affaires louches avec l'Iran, Natalie Elfassia (Magi Azarzar), une femme de caractère sur le point de se marier avec un avocat, et Asia Brinditch (Ania Bukstein), une institutrice qui compte bien tirer avantage de sa nouvelle notoriété.
L'inspecteur Eytan Koppel (Mickey Léon) du Shin Beth, le service de sécurité intérieur israélien, hérite de l'affaire. A lui de faire la lumière sur l'implication des cinq israéliens dans l'enlèvement de Suleimani. A lui aussi de découvrir s'ils ont agi pour le compte d'une nation hostile à Israël, dans le cadre d'un "False Flag" (que l'on pourrait traduire par "Fausse bannière"), une opération qui consiste pour un état à utiliser des signes de reconnaissance du camp ennemi pour leurrer l'adversaire, en l'occurrence de faux passeports."
Chaque personnage au début semble complètement étranger à cette situation et vive une vie normale, mais au fur et à mesure, on se pose beaucoup de question sur leur vrai raison d'être impliqués ou pas dans cette histoire rocambolesque, et complètement tordu, faisant la pare belle à la paranoïa totale, tout le monde est coupable ou presque.
Mais les personnages qu'on croit être pris au hasard avec cette histoire de faux passeport, sont-ils aussi clean, deux se connaissent, un est chimiste qui aurait pu utiliser le gaz qui a servi à l'enlèvement, mais est ce que tous les secrets des uns et des autres sont-ils liés à l'affaire ou au kidnapping.
C'est là l'intérêt premier de la série, joué sur l'ambiguïté des personnages, qui n'est pas loin de nous rappeler ce qui se passe dans le secteur.
On suit également la vie intime des personnages, et de leurs proches justifiant ce côté parano.
A l'arrivée une excellente mini-série qu'on ne lâche pas pour en connaître la vérité, enfin on croit.
Note : 16.10
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