Lanthimos a une vue de la société, de la famille ou du couple très acéré, Dans Canine, il livrait des parents inventant un système éducatif pour séquestrer leurs enfants (là il venge les enfants, on séquestrant les parents avant de les faire), dans Alps il proposait des acteurs amateurs qui proposait à des familles de prendre leur place auprès de leurs proches et ici dans The Lobster ils contraint des hommes et des femmes (exclusivement, peut être un manque) de trouver un partenaire amoureux sous peine de les transformés en l'animal de leur choix.
Il est certain, qu'on a l'impression de se trouver dans un pays totalitaire, comme dans Farenheit 41, ou on oblige ces bouseux obéissant , à penser, lire ou vivre comme le souhaite le pouvoir en place (invisible). Il y a 50 ans on mettait des pavés dans la tronche, aujourd'hui on demande de faire l'amour par anticipation, on se méfiera d'emblée d'allez s'inscrire sur des sites comme Meetic, de peur de se faire transformer en blaireau.
C'est le scénario et sa mise en place qui est jubilatoire, en effet ces hommes et ses femmes ont 45 jours pour trouver une âme soeur sinon ils vont devenir un animal de leur choix, la scène d'ouverture ou Colin Farrel promène son chien en entrant dans ce système et répondre aux questions aux cerbères de service, à l'arrivée on apprend que c'est son frère qui était venu il y a quelques temps avant et avait son rendez-vous. On est en plus dans une société qui ne fait pas dans la mesure d' a peu près, les chaussures se mesurent pas en 44 1/2 mais en 44 ou 45, il faut faire simple.
Tous les pensionnaires sont un petit peu des êtres désespérés, qui ne semblent pas avoir d'avenir , comme ce pays imaginaire d'ailleurs, ce qui essaiera de faire changer une bande de rebelle (non on est pas dans Hunger Games) , mais peuvent-ils réussir.
Il est certain qu'il faut que votre cerveau ne soit pas trop fatigué pour voir ce film, car il y a certainement beaucoup de choses à comprendre, si en prend le temps , n'étant pas d'une intelligence débordante (pas de commentaire) et je n'ai pas tout compris avec une fin très ouverte, ou voir ou ne pas voir telle est la question, je comprend (et peut être je me trompe) je considère la fin du film abrupt comme un résultat du dernier passage de deux des personnages dans un snack.
Par contre on peut se laissez aller avec ce humour très grinçant et décalé comme dans tous les films de Lanthimos, car malgré le sujet cette fois si on rit gras peut être mais on rit, et puis on a le droit à des décors baroques et hors du temps dans un pays X (le film a été tourné en Grande-Bretagne).
Lanthimos a aussi obtenu de la part d'acteur connu de faire des choses pas habituels pour eux et c'est assez jouissif, tous les acteurs sont très bon (Rachel Weisz, Ben Wishaw, John C.Reilly ou Olivia Colman, avec une palme à Colin Farrel et Léa Seydoux (sans sa soeur Myrlène) qui dépasse leurs compagnons de route dans des pantalons trop serrés ou courts et des chaussures pas à leurs pointures.
Le film qui a obtenu le Prix du Jury est à voir il est vrai, mais il est pas certain qu'on pas comprenne tout.
Et puis en quel animal on se ferait incarner, pour moi en Ours pour Hiberner tout l'hiver, ou en chat pour ne rentrer que lorsqu'on on me prépare à manger et changer ma litière, le reste du temps je drague dans les gouttières.
Note : 15.60
DISTRIBUTION
- Colin Farrell (VF : Boris Rehlinger) : David
- Rachel Weisz : la femme myope
- Ben Whishaw : le boiteux
- Léa Seydoux : la chef des solitaires
- John C. Reilly : l'homme qui zézaie
- Ashley Jensen : Biscuit Woman
- Olivia Colman : la directrice de l’hôtel
- Jessica Barden (VF : Céline Rotard) : la femme qui saigne du nez
- Roger Ashton-Griffiths
- Michael Smiley : le nageur solitaire
- Ariane Labed : la bonne
- Angeliki Papoulia : la femme sans cœur
- Rosanna Hoult : la femme de David
- Degnan Geraghty :
- Seána Kerslake :
- Anthony Moriarty :
- Kevin McCormack : le deuxième officier de police
- Nancy Onu : la réceptionniste
- Stephen Ryan : le client de l’hôtel
- Heidi Ellen Love : la maîtresse
- Cian Boylan : le joueur de piano
- Roland Ferrandi : le père de la chef des solitaires
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