Il y a des moments lorsqu'on veut établir un documentaire, on ne peut se douter du dénouement aussi improbable que celui-ci, c'est qu'on appelle un scoop journalistique comme l'était d'ailleurs Citizen Four, même si le réalisateur Andrew Jarecki a poussé dans ses retranchements le protagoniste de l'affaire, pour cet homme soupçonné de plusieurs meurtres et jamais mis sur la sellette car il arrivait toujours à trouver des faux-fuyants.
Le début de cette histoire de scoop, n'est pas ce documentaire par un film du même réalisateur "All Good Things" s'inspirant de l'histoire vraie de Robert Durst avec Ryan Gosling dans le rôle de l'héritier de l'empire immobilier New-Yorkais Durst soupçonné mais jamais accusé de la disparition de sa femme Kathie Durst en 1982 et du meurtre de sa meilleure amie Susan Berman en 2000, puis acquitté pour celui de son voisin Morris Black l'année d'après avec démembrement du corps. Le film ne marche pas et sortira en France directement en VOD/DVD sous le titre Love and Secrets qui n'est pas terrible.
On peut dire que le réalisateur Andrew Jarecki était obnubilé par cet fait divers et ce personnage.
Cette mini-série tente de comprendre la personnalité complexe de son sujet Robert Durst millionnaire mystérieux soupçonné de plusieurs meurtres, et pendant 6 épisodes de 45 mn (sauf le dernier terminé plus vite que prévu à cause du scoop causé par Durst).
L'histoire ne s'arrête pas là, un rebondissement de taille intervient : Robert Durst en personne contact la production et souhaite s'entretenir avec le réalisateur pour une éventuelle interview filmée dans laquelle il pourrait donner sa version des faits (en vrai manipulateur). Il n'en fallait pas plus pour le réalisateur de mettre sur rails ce documentaire retraçant la vie de l'énigmatique Bob et s'articulant autour de la fameuse interview suggérée par ce dernier.
Il est certain volontaire ou non, que le réalisateur a eu beaucoup de chances pendant le tournage, trouvant des pièces mettant en cause la culpabilité de Durst. Beaucoup se demande si Jarecki n'a pas manipulé la chronologie de l'interview pour le faire passez en un scoop spectaculaire.
Evidemment de loin, on peut se poser la question, mais à l'arrivée on obtient un grand moment de télévision avec ce petit prince du crime avec sa tête de reptile, prêt à sortir son venin et manipuler lui aussi son entourage, la justice, la police et ses interviewers.
C'est extrêmement passionnant avec une mise en abîme d'une enquête judiciaire par une équipe de journalistes qui ont leur propre moyen, maintenant à l'arrivée le résultat est spectaculaire.
A la fin de cet interview, par une nouvelle pirouette de Durst, celui-ci se retire et arrête l'interview et se réfugie dans les toilettes, et ne s'aperçoit pas que son micro est toujours ouvert, et se lâche en se parlant tout seul, et reconnait soulagé qu'il n'on pas réussi à le prendre malgré les questions perverses, et qu'il pense être sauvé.
Avant la diffusion du dernier épisode ou il révèle la vérité sur sa vie, il est arrêté et emprisonné, maintenant est de savoir si Jarecki est à l'origine de la fuite vers la justice.
Un documentaire passionnant, mais à prendre avec des pincettes sur les méthodes, chacun se fera une idée et son opinion.
Note : 14.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Andrew Jarecki
Scénario : Marc Smerling et Andrew Jarecki
Production : HBO
APPARITION dans l'ordre du documentaire
- Gary Jones (détective, Service de police de Galveston)
- Joel Bennett (procureur de district adjoint, Galveston)
- Cody Cazalas (détective, Service de police de Galveston)
- Randy Burrows (membre de l'équipe de plongée de Galveston)
- Debrah Lee Charatan (épouse actuelle de Robert Durst)
- Charles V. Bagli (journaliste, The New York Times) [15]
- Jeanine Pirro (ancien procureur de district, le comté de Westchester, New York)
- Douglas Durst (frère cadet de Robert Durst; président, Durst Organization)
- Robert Durst
- Michael Kennedy (Durst de l'avocat de la famille)
- Dick DeGuerin (avocat de Robert Durst)
- Andrew Jarecki (réalisateur et producteur, All Good Things)
- Marc Smerling (scénariste et producteur, All Good Things)
- Eamonn Bowles (Magnolia Pictures, distributeur, All Good Things)
- Ann McCormack (mère de Kathie Durst)
- Jim McCormack (frère de Kathie Durst)
- Gilberte Najamy (ami de Kathie Durst)
- Geraldine McInerney (McCormack ami de la famille)
- Eleanor Schwank (ami de Kathie Durst)
- Michael Struk (ancien détective, New York City Police Department)
- Ellen Strauss (ami de Kathie Durst)
- Bill Mayer (voisin de Robert Durst)
- Joe Becerra (détective, Police de l'Etat de New York)
- Gabrielle Colquitt (propriétaire ultérieur de Durst maison du lac)
- Ed Murphy (enquêteur principal, Bureau de Westchester District Attorney)
- Susan Berman (ami de Robert Durst)
- Tom Padden Sr., Tom Padden Jr. (cousins de Susan Berman)
- Kim Lankford (ami de Susan Berman)
- Lynda Obst (ami de Susan Berman)
- Julie Smith (ami de Susan Berman)
- Kevin Hynes (ancien procureur de district adjoint, le comté de Westchester, New York)
- Société de gestion des actifs procédant de la restructuration bancaire et Mella Kaufman (enfants de petit ami de Susan Berman)
- Deni Marcus (cousin de Susan Berman)
- Paul Coulter (détective, Los Angeles Police Department)
- Stephen Silverman (ami de Susan Berman)
- Kurt Sistrunk (ancien procureur de district, comté de Galveston, au Texas)
- Michael Ramsey (avocat de Robert Durst)
- Susan Criss (juge, le comté de Galveston, au Texas)
- Chris Lovell, Joanne Gongora (jurés, Texas v. Durst)
- Chip Lewis (avocat de Robert Durst)
- Evan Kreeger (neveu de Robert Durst)
- Edward Wright (ancien enquêteur privé)
- Elizabeth McCormack (nièce de Kathie Durst)
- Ross Vitalie (chauffeur de taxi, Eureka, Californie)
- John Osborn (expert en documents)
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