Pages

mercredi 8 juillet 2015

SORTIE : BANDE ANNONCE : QUE VIVA EISENSTEIN DE PETER GREENAWAY

Un épisode de la vie du réalisateur Serguei Eisenstein, dont les dix jours passés au Mexique ont marqué son cinéma et son existence.

Car pour le futur réalisateur de Que Viva Mexico, le Mexique est moins un théâtre qu’un cirque. Lui-même joueur comme un enfant au début du film, il va devoir subir l’épreuve du feu de la découverte de sa sexualité. En effet, Que Viva Eisenstein ! n’est heureusement pas un biopic, le film ne témoigne pas non plus de la naissance d’une œuvre, c’est l’histoire d’un épanouissement à la sexualité. Provoquant, Greenaway met autant de cœur à filmer une fois de plus ses deux sources d’inspiration préférées : la mort (très belles scènes de corps momifiés) et le sexe (avec à la clé une scène centrale assez graphique). Son Eisenstein passe son temps nu et dialogue joyeusement avec son pénis. Rien de très neuf pour un cinéaste qui a déjà plus d’une fois filmé une sexualité masculine paillarde ? Peut-être, mais derrière ce carnaval (celui de la mise en scène, comme celui de ce Mexique de bande dessinée), se trouvent pourtant une fluidité et une profondeur surprenantes. C’est peut-être ça, la vraie nouveauté : derrière ses obsessions de geek inventif, Greenaway montre qu'il a du coeur. Grâce à un personnage principal touchant, Que Viva Eisenstein ! est son film le plus simple et le plus humain depuis un bout de temps.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire