La légende s'est éteinte le 7 juin dernier. À 93 ans, Christopher Lee a rendu son dernier souffle après avoir vécu une vie dont tout le monde rêverait. L'acteur laisse derrière lui plus de 225 films et des tonnes d'anecdotes complètement folles.
Lee était présent à la dernière exécution par guillotine en France, a été agent secret, était le cousin de Ian Fleming... Retour sur quelques faits surréalistes vécus par ce grand monsieur du cinéma.
Il a assisté à la dernière exécution publique par guillotine en France
Le 17 juin 1939, Christopher Lee était à Versailles pour un événement resté dans l'Histoire. L'acteur a assisté à l'exécution publique de Eugène Weidman, qu'on surnommait "le tueur au regard de velours". Un assassin célèbre des années 30 qui a été le dernier condamné guillotiné en France en public. Lee a évoqué ce moment marquant de sa vie dans son autobiographie.
Il a joué dans pratiquement un film par an depuis 1948
À deux exceptions près (1995 et 2006), Christopher Lee a joué dans au moins un film par an depuis 1948. Un rythme fou, qui fait que l'acteur a plus de 225 films à son actif et se trouve même dans le Guinness Book des records. Son tout dernier rôle est celui de Saroumane dans Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées.
Il savait le bruit que fait un homme poignardé
Sur le tournage du Seigneur des anneaux, Peter Jacksondonne des indication à Christopher Lee sur le bruit que doit faire son personnage, Saroumane, lorsqu'il se fait poignarder. L'acteur lui explique bien vite que tout cela n'est pas très réaliste et qu'il sait quel son sort de la bouche d'un homme qui se prend un coup de couteau. "Comment le sais-tu ?", lui demande le réalisateur. "Parce que je le sais", répond Lee. À partir de là, il est facile d'imaginer que tout cela est lié à son passé d'agent secret...
Il était polyglotte
Christopher Lee maîtrisait plusieurs langages : il parlait ainsi couramment anglais, allemand, italien, français et espagnol. Il avait de très bonnes notions de suédois, russe, hébreu et grec. Rien que ça. Il a d'ailleurs joué dans de nombreux films étrangers, sans accent ou presque.
Il a joué avec Bernard Menez
En 1976, Christopher Lee donne la réplique (dans un français parfait) à Bernard Menez, dans Dracula père et fils. Une parodie de films de vampires signée Édouard Molinaro, où Lee reprend avec plaisir le rôle du Compte Dracula. Menez y incarne son fils. L'histoire raconte comment les deux vampires sont contraints de fuir leur château familial qui est réquisitionné par le régime communiste.
Il était le cousin de Ian Fleming
Le créateur de James Bond, Ian Fleming, était lié àChristopher Lee. Les deux hommes étaient cousins par alliance et il se murmure qu'ils ont combattu ensemble les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Ils faisaient tous les deux partie du renseignement et Lee pourrait bien être l'inspiration première de James Bond. D'autant plus drôle que quelques années plus tard, Christopher Lee est devenu un méchant mythique de la saga, Scaramanga, dans L'Homme au pistolet d'or.
Lee expliquait ainsi le nom du personnage : "Il y avait un type du nom de Scaramanga qui était à Eton avec Ian, c'est en tout cas ce qu'il m'a dit. Il le détestait cordialement, c'est pour cela qu'il a donné ce nom à son méchant". Sympa, monsieur Fleming.
Il a rencontré Tolkien
Christopher Lee était le seul membre de l'équipe duSeigneur des anneaux à avoir rencontré J.R.R. Tolkien en personne. Il était un rand fan de l'oeuvre de ce dernier et relisait très régulièrement ses livres. Tolkien l'aurait même adoubé pour le rôle de Saroumane si une adaptation au cinéma devait voir le jour. Ce qui a été le cas, grâce à Peter Jackson.
Il était membre à vie d’un syndicat de cascadeurs
Pendant le tournage de son premier film américain, Les Naufragés du 747, Christopher Lee se fait remarquer en bien par les cascadeurs car il participe aux séances d'apnée durant le tournage. Ce qui lui vaut de devenir membre à vie et porte-parole du syndicat des cascadeurs.
Lee n'était pas qu'un acteur. Grand fan de métal devant l'éternel, il a donné de la voix sur plusieurs disques du genre. Et en 2010, il a surpris tout le monde en sortant un album solo, Charlemagne : By the Sword and the Cross. Un opéra metal symphonique qui a fait encore une fois oublier son âge déjà très avancé.
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