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samedi 11 avril 2015

TF1 Ce met au e-Cinéma (qu'est que c'est le e-Cinéma) un futur filon certainement

TF1 mise à son tour sur le e-cinema, les films réservés à internet


TF1 a annoncé le lancement en mai d'un label consacré à la sortie de films uniquement sur internet et non plus en salles, une nouvelle offensive sur le marché très compétitif de la vidéo à la demande (VOD) en France.


Le cinéma 100% internet progresse en France. TF1 a annoncé jeudi le lancement d'un label consacré à la sortie de films uniquement sur internet et non plus en salles. Le groupe a acquis les droits exclusifs de six films étrangers dont les sorties s'échelonneront à partir du 1er mai, environ un mois après leur sortie sur leur territoire d'origine. 

Une offre "complémentaire"

Baptisé "eCinéma", le nouveau label de TF1 proposera à l'ensemble des plates-formes de VOD - MyTF1VOD, mais aussi Orange ou Canaplay - la diffusion de films étrangers non distribués en France, au prix d'environ 7 euros pour une location et 13 euros pour un achat définitif. Le groupe ambitionne de donner "la même résonance" à une sortie en numérique qu'à une sortie en salles, notamment en diffusant des publicités sur ses chaînes et en organisant des évènements promotionnels en France. 
"Il y a une offre surabondante de cinéma en France", et "des films de qualité, avec du potentiel, ne trouvent pas leur place en salles", a estimé Régis Ravanas, président de TF1 Video, qui y voit une offre "complémentaire" au système de distribution actuel. L'offre de TF1 comprend des films romantiques et d'actions, de nationalité américaine, britannique et australienne. Il s'agit notamment The age of Adaline, avec Blake Lively, ou encore du film d'action Son of a gun, avec Ewan McGregor.  

Premiers pas du e-cinema en mai 2014

Ce mode de distribution a fait une arrivée tonitruante en France avec le film d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK, diffusé par Wild Bunch en mai 2014. TF1 marche ainsi dans les pas de l'entreprise de ditribution française, qui a annoncé en octobre la création d'une filiale spécialisée afin de multiplier les sorties sur internet. 
Le e-cinéma "peut trouver sa place sur le marché, les conditions de qualité d'expérience sont là", confirme Philippe Pestanes, associé au sein du cabinet Kurt Salmon, mais "il faut considérer cela comme un lancement de cinéma traditionnel, y mettre les moyens en termes de communication, et faire, comme tout distributeur, les bons choix". 

Les acteurs se bousculent sur le créneau

Dans un marché très compétitif, qui compte au moins 90 acteurs et représente environ 250 millions d'euros en 2014, TF1 se place ainsi en première ligne sur ce nouveau créneau. "C'est très nouveau, mais tout le monde va s'y mettre", a estimé Pascal Lechevallier, fondateur en 2005 de MyTF1VOD et aujourd'hui consultant. "Après, on verra si le public mordra", nuance-t-il. Evoquant le "ventre mou des films qui ont du mal à émerger", il ajoute que le succès d'un tel modèle suppose un effort marketing important pour que les films ne soient pas invisibles. 
Car les acteurs se bousculent. Carrefour a lancé sa propre plate-forme en janvier, rejoignant entre autres iTunesSFR et Arte. E.Leclerc et Rakuten ont aussi récemment investi le créneau de la VOD, alors que celui de la vidéo à la demande par abonnement (SVOD) est le lieu d'un duel entre l'Américain Netflix et Canalplay. La plate-forme de VOD de TF1 serait donc la deuxième en nombre de consommateurs en 2014, selon les chiffres du CNC, derrière Orange et devant CanalPlay, et le groupe estime avoir enregistré 10 millions d'actes d'achats en 2014. 

Un nouvel élément dans la chronologie des médias

Du moins est-ce l'avis de Philippe Pestanes. Selon les règles françaises, un film peut être proposé en VOD 4 mois après sa sortie en salles. Puis il peut passer sur une chaîne payante 10 mois après la sortie en salles, sur les chaînes en clair au bout de 22 mois et, enfin, sur les services de SVOD, après 36 mois. Sauter le passage par la case "cinéma" revient alors à bouleverser l'ordre de distribution établi. 


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