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dimanche 12 avril 2015

5 ANECDOTES SUR LE FILM "SAUVEZ WILLY" de Simon Wincer

Le film réalisé par Simon Wincer fut un succès surprise à sa sortie en salles en 1993 (le film est sorti en février 1994 en France) : pour un budget de 20 millions de dollars, le film en rapporta 150 et fit de l'orque Keiko une véritable star. En France, ce sont plus de 1,3 million de spectateurs qui allèrent découvrir l'histoire de cet orque, qui mettait le doigt sur un problème encore d'actualité aujourd'hui : la maltraitance des animaux capturés dans les parcs aquatiques (une polémique relancée ces derniers mois aux États-Unis par la sortie d'un livre brûlot sur le sujet).

Devenu film familial par excellence par son esprit résolument feel-good, Sauvez Willy continue encore, près de vingt ans après sa sortie, d'alimenter les souvenirs de nombreuses petites têtes blondes. Derrière l'histoire de Jesse et Willy se cache par ailleurs quelques secrets et anecdotes, que nous vous proposons de découvrir avant la diffusion du film ce soir.

Le résumé du film : Abandonné par sa mère, Jesse est un enfant instable et rebelle; il est placé chez un couple sans enfants, Glen et Annie, mais repousse leurs avances et leur affection. En approchant Willy, un orque prisonnier d'un parc d'attractions, l'enfant reprend goût à la vie et apprivoise l'animal. Les mauvaises performances de Willy en public décident le propriétaire, Dial, à le sacrifier pour toucher l'assurance.

Un casting monstre
Certes, la carrière de l'interprète de Jesse n'a pas décollé. Hormis les deux premières suites officielles de Sauvez Willy, quelques apparitions en guest à la télévision et des films inconnus au bataillon, Jason James Richter n'a pas réussi à capitaliser sur ce succès pour lancer sa carrière. Il n'empêche que l'acteur âgé aujourd'hui de 35 ans peut s'estimer heureux puisque pour son rôle, ce sont pas moins de 4.000 jeunes garçons qui ont passé les auditions. Richter, qui avait déjà tourné dans quelques publicités japonaises à Hawaii, où sa famille habitait, tira son épingle du jeu et mis la main sur un rôle très lucratif puisqu'il obtint pour Sauvez Willy 2 un cachet d'un million de dollars, alors qu'il n'était âgé que de quinze ans.



Jack Nicholson trop gourmand
Malgré ce cachet conséquent pour un jeune acteur, Sauvez Willy fut tourné avec un budget moyen assez serré de 20 millions de dollars (au vu des moyens qu'impliquait le fait de tourner avec un orque). En conséquence, Jack Nicholson, approché pour interpréter Dial, le méchant propriétaire incarné par Michael Ironside (dont le jeu s'inspire en partie de Nicholson), rejeta l'offre, qu'il n'estimait pas assez payé. L'acteur a cependant aligné suffisamment de chefs-d'oeuvre et de succès dans son immense carrière pour vraiment le regretter.


Qu'est devenu Keiko ?
Comme le titre du film l'indiquait déjà, l'orque Keiko devint la véritable star de Sauvez Willy. Lui-même captif depuis de nombreuses années après sa capture à l'âge de trois ans en 1979 dans les eaux islandaises, Keiko avait passé plusieurs années dans des parcs à thèmes où son traitement n'était guère plus enviable que celui de Willy à l'écran. Après le succès du film, il passa quelques années en captivité dans l'Oregon pour être soigné. Il fut progressivement relâché dans la nature à partir de 1998 et finit ses jours au large de la Norvège, où il est mort d'une pneumonie le 12 décembre 2003 à l'âge de 27 ans. Il reste encore aujourd'hui le seul orque à avoir pu retourner à l'état sauvage après avoir connu une période de captivité.


Un film au service d'une cause noble
Si le film est une dénonciation des conditions de vie des animaux enfermés dans les parcs à thèmes, Sauvez Willy a également permis à de nombreux citoyens de joindre le geste à la parole. En effet, à la fin du générique, les spectateurs américains voyaient apparaître un numéro de téléphone, qui correspondait à celui d'une association de protection et de sauvegarde des baleines et autres cétacés. La fondation Save the Whales estime ainsi à près de 20 millions de dollars le montant des dons qu'elle a reçu suite à la sortie du film en salles.



Des traductions malheureuses
Sauvez Willy fait partie de ces cas d'école d'un marketing à l'international parfois pas toujours aussi bien rodé que pour le marché domestique. Ses différentes traductions (ou absences de traduction) ont ainsi pu déboucher sur certains malentendus. Les premières versions américaines doublées à destination des spectateurs mexicains et hispanophones avaient notamment fait une coquille dans la traduction deFree Willy (le titre original), traduit "Libren a Willy" au lieu de "Liberen a Willy". Plus gênant, la sortie du film en Angleterre a engendré une vague de plaisanteries pas forcément du meilleur goût : chez les britanniques, "willy" est en effet un terme familier désignant... le pénis. Un comble pour un film pour enfants, mais suffisamment sérieux pour que des journaux comme le Los Angeles Times y fassent référence au moment de la sortie du film.

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