Carnet de voyages de Walter Salles avec Gael Garcia Bernal, Rodrigo De la Serna et Mila Maestro.
L'aspect World Cinéma est la limite de ce film fait par un brésilien à propos d'un Argentin joué par un Mexicain, et produit par des américains, dont Robert Redford. On ne s'en plaint pas car le réalisateur est un authentique artiste, inspiré, subtil, sensible, sincère, sachant raconter une histoire, avec limpidité , rythme, humour et surtout sens.
Son film n'est jamais gratuit et il restitue bien la problématique de l'Amérique Latine des années 50. Cette prise de conscience politique individuelle correspond en effet à l'émergence du marxisme sur tout ce continent. Les auteurs ont choisi de reconstituer certains épisodes d'un voyage réellement effectué par Guevara à l'âge de 23 ans. Icône du Che naît donc sous nos yeux. Bien que n'arrêtant pas d'émettre l'interjection 'che", comme tout bon argentin, Ernesto Guevara est déjà asthmatique mais n'est pas encore le Che (il rencontrera Castro que trois ans plus tard), ce qui permet à Salles de faire une hagiographie du révolutionnaire correct. Le Che se cherche encore et est encore vierge de toute responsabilité.
Sous ce schéma convenu, Salles a réussi à rester authentique et son film est constamment beau. Gael Garcia Bernal est épatant et dresse uns statue christique et complexe du Che, en lui donnant une spontanéité crédible, même quand il est transformé en Mère Teresa des léproseries amazoniennes ! Quand à Rodrigo De la Serna, petit cousin du Che, il est lui aussi excellent.
SYNOPSIS
Argentine, 29 Décembre 1952, deux étudiants en médecine, Alberto Granado et Ernesto Guevara De La Serna partent à moto faire le tour de l'Amérique du sud pendant leurs grandes vacances. La moto d'Alberto, une Norton 500 d'avant guerre surnommée La Poderosa les conduit d'abord de filles en filles. Mais après avoir traversé la Patagonie et les Andes enneigées, la Poderosa rend l'âme au Chili. Qu'à cela ne tienne leur périple dans des camions, avec les autochtones , se faisant héberger au gré des rencontres, comme médecins et ambassadeurs itinérants.
Ils vont aussi perdre conscience de la réalité d'un monde sans pitié au contact des indiens, mineurs de cuivres de la Braden Company. Pour Ernesto, c'est l'éveil à la politique. Ils vont tout de même au Pérou, dans le haut du Machu Picchu, puis en Amazonie. Là ils rejoignent la léproserie de San Paolo, tenue par des soeurs. Sachant que ces lépreux là ne sont pas contagieux, ils refusent de prendre des gants et d'aller à la messe, et sont ainsi privés de repas. Mais les malades, les nourrissent. Ils deviennent très populaires, même auprès des soeurs.Quand ils repartent en bateau, ils sont ovationnés. Ils terminent leur périple à Caracas, ou Alberto s'installe et regarde s'envoler l'avion qui ramène Ernesto;
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Walter Salles
Titre Original : Diarios de Motocicleta
Scénario : Jorge Rivera d'après le livre de Ernesto Che Guevara et Alberto Granado
Images : Eric Gautier
Montage : Daniel Rezende
Musique : Gustavo Santaolia
Son : Jean Claude Brisson
Décors : Carlos Conti
Costumes : Beatriz Di Benedetto et Marisa Umiti
Production : Michael Nozik, Edgard Temenbaum et Karen Tenkhoff
DISTRIBUTION
GAEL GARCIA BERNAL / ERNESTO GUEVARA
RODRIGO DE LA SERNA / ALBERTO GRANADO
MIA MAESTRO / CHICHINA FERREYRA
MERCEDES MORAN / CELLA DE LA SERNA
JEAN PIERRE NOHER / ERNESTO GUEVARA LYNCH
LUCAS ORO / ROBERTO GUEVARA
MARINA GLEZER / CELITA GUEVARA
SOFIA BERTOLOTTO / ANNE MARIA GUEVARA
FRANCO SOLAZZI / JUAN MARTIN GUEVARA
RICARDO DIAZ
DIEGO GOURZI
FACUNDI ESPINOSA
SUSANA LANTEN
ELVIO SUAREZ
CHRISTIAN F CHAPARRO
CHRISTIAN ARANCIBIA
GABRIELLA AGUILERA
GUSTAVO MORALES
ALBERTO GRANADO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire