Pages

vendredi 16 janvier 2015

MATHIEU KASSOVITZ PRET POUR LA HAINE 2 ?

Les événements dramatiques de ces derniers jours auraient-ils fait changer d’avis Mathieu Kassovitz ? L’acteur et réalisateur était l’invité de Léa Salamé ce jeudi matin sur France Inter. Il en a alors profité pour revenir sur l’attentat contre « Charlie Hebdo », la prise d’otages de l’Hyper Casher et annoncer qu’il allait réaliser la suite de son plus gros succès, « La Haine ».
« Je ne pense pas qu'on soit dans un pays antisémite, même islamophobe. Je ne pense pas qu'on soit fondamentalement raciste (…) On n'est pas nos propres ennemis. On le voit bien dès qu'on peut se retrouver, discuter autour d'un événement fort. On est solidaire », a d’abord estimé Mathieu Kassovitz au micro de « France Inter ». Présent dimanche dernier dans les rues de Parisaux côtés de centaines de milliers d’autres manifestants, il a ensuite expliqué que lorsqu’il marchait, il se sentait « un peu perdu avec ces gens qui se réclament être Charlie pour défendre ceux qui ont véritablement osé ». Et d’ajouter : « Je me posais la question : "Qu'est-ce qu'on fait, nous, à part dire qu'on est Charlie, pour faire avancer les choses ? Est-ce qu'on arrive à défendre ces convictions au quotidien ? " Ce sont les questions que je me posais quand je voyais tous ces gens dans la rue. ». La journaliste rebondit alors : « Ce n’est pas le moment de faire "La Haine 2", là ? ». Et Matthieu Kassoitz de répondre : « Si », avant de préciser quand : « Dès que je sors du studio. »

« La Haine 2 serait très violente »

Des propos qui font écho à ceux que tenait déjà Mathieu Kassovitz en octobre dernier à « L’Express ». « Si je le fais, c'est dans l'année qui vient. Mais est-ce que j'ai envie d'y aller à une époque où marquer les esprits est plus compliqué. Je n'ai pas peur de rater le film, mais je crains qu'il ait moins d'impact dans un monde où tout remplace tout à toute vitesse », confiait-il. « Si c'est juste pour faire des entrées, ça ne m'intéresse pas. "La Haine 2" serait très violente et je ne sais pas si le milieu est prêt à l'accepter. Je pense aussi qu'il faudrait imaginer une autre façon de diffuser le film », concluait enfin le réalisateur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire