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dimanche 25 janvier 2015

6 HISTOIRES SUR LES CHANSONS DES FILMS DE DISNEY + LES CHANSONS



"Partir là-bas" de La Petite Sirène
"Avant La Petite Sirène, les Disney ne proposaient pas d' 'I Want song'. Après, l'une des premières questions posée lors de la création des films était 'Quand tombe le 'I Want moment ?'. 'Partir là-bas', c'est l'instant où le spectateur comprend les intentions de l'héroïne. C'est la chanson la plus importante du film. Pour se moquer on la surnommait 'Partir loin de l'humidité'.
Blague à part, ce que j'aime dans ce morceau, c'est son rythme, qui coule comme de l'eau. C'est beau, et plus calme de tout le reste qui devait être inspiré des airs des caraïbes. Plus du calypso que du reggae, soit dit en passant, car on trouvait ça plus 'pop' et intéressant. Donc Sebastian est davantage un crabe cubain qu'un crabe jamaïcain. Même s'il a beaucoup pris au style de Harry Belafonte".
En français, "Partir là-bas" a été traduit par Claude Rigal-Ansous.

"Belle" de La Belle et la Bête
"Quand je pense à La Belle et la Bête, je pense bien sûr à Howard Ashman (le parolier avec qui travaillait Alan Menken). Il savait déjà qu'il avait le sida quand on préparait le film, mais il n'en avait pas parlé aux producteurs. On nous avait demandé d'écrire une chanson d'intro et on a imaginé un morceau de 7 minutes, ce qui était beaucoup plus ambitieux que prévu. Howard avait peur. Il ne voulait pas l'envoyer à nos supérieurs, il craignait qu'ils se moquent de notre morceau. Il a traîné des pieds pendant deux jours, puis on a bien dû se lancer. Et Disney a adoré. Normalement, on n'ouvre pas un film d'animation avec 7 minutes de chant, ça a vraiment redéfini les codes du genre. On cherchait quelque chose de classique, presque à la Mozart, qui démarrerait très calmement. 'Un jour, dans un petit village sans histoire...' et là, ça explose : 'Bonjour !, Bonjour!'".
La Belle et la Bête fut dédié à Howard Ashman, qui est mort huit mois avant la sortie du film. La traduction française a été confiée à Claude Rigal-Ansous.

"Je suis ton meilleur ami" d'Aladdin
"Quand on a écrit Friend Like Me, on ne savait pas qui allait prêter sa voix au génie. Nous cherchions un hipster black (dans le sens amateur de jazz, pas dans le sens utilisé de nos jours), et j'ai proposé Fats Waller, le célèbre pianiste des années 1940. Du coup, quand ils ont engagé Robin Williams, on s'est tout de suite demandé s'il saurait chanter comme Fats Waller. Il a pris des cours avec nous. Il travaillait sur Hook en parallèle, il passait la journée harnaché pour 'voler' et le soir il s'asseyait devant un piano et il s'entraînait. Quand il a enregistré sa voix, on a été impressionné. Il avait exactement le style de Fats Waller. Robin était incroyable. Le son de trompette qu'il imite pendant le morceau, le 'wah wah wah', devait être joué par un instrument, mais il l'a fait avec sa voix et ça sonnait tellement bien. Il s'est complètement impliqué dans notre processus créatif. Sur 'Friend Like Me', et sur 'Pince Ali', surtout. Il était déchaîné sur ce morceau ! Il l'a interprété comme s'il animait la parade de Thanksgiving, mais dans le style des chansons arabes. C'était génial."

L'Air du vent de Pocahontas
"'L'air du vent' est vraiment l'une des chansons les plus importantes de ma carrière. C'est la première que j'ai composée avec Stephen Schwartz (le prodige de Broadway qui a écrit Godspell et Pippin). Il a fait des tas de recherches sur les Indiens d'Amérique, sur leur folklore et leur musique tribale. Mais en même temps il a su se détacher de tout cela et trouver son propre ton. C'est lent, c'est grand et élégant. Cette chanson est très sérieuse, mais on ne pouvait pas faire d'humour sur Pocahontas. On a essayé,croyez-moi, mais le sujet était trop fort. On a tenté de mettre des blagues dans la chanson de Grand-Mère Feuillage, par exemple, mais ça ne fonctionnait pas. On aurait pu faire chanter le chien et le raton-laveur, à la limite... mais ils ne parlent pas !"
En français, les paroles ont été adaptées par Luc Aulivier et Philippe Videcoq.

"Rien qu'un jour" dans Le Bossu de Notre-Dame
"J'avais imaginé l'air de 'Rien qu'un jour' avant de commencer à travailler sur Le Bossu. Lors d'un dîner avec Stephen Schwartz, il a évoqué ce projet de film d'animation, alors je lui ai parlé de ma chanson, et je lui ai joué. Il m'a répondu : 'C'est exactement ce que je cherche pour Le Bossu'. Je n'ai même pas eu à modifier le morceau, il n'avait qu'à y coller les paroles. Ici, tout est dans la percussion, ce sont les cloches de Notre-Dame qui donnent le rythme. Avant même de commencer à travailler sur le film, je savais que ce morceau serait au coeur de l'intrigue."
La version française a été adaptée par Luc Aulivier.

"De Zéro en Héros" dans Hercule
"Les réalisateurs de HerculeRon Clements et John Musker, voulaient absolument du gospel, car ce sont des morceaux dédiés à Dieu - en l'occurrence aux Dieux. Honnêtement, je n'étais pas partant, j'étais plutôt parti pour de la musique traditionnelle grecque. Mais j'étais trop terre à terre, c'est eux qui avaient raison. Et au final, c'était très amusant à faire. David Zippel à écrit les paroles. Il se prenait pour Cole Porter et on formait un bon duo. Son texte est rempli de jeux de mots. C'est vraiment malin d'avoir mélangé ça avec du gospel, ça donne une chanson unique. Ça va vite, les blagues s'enchaînent et ça défoule."
L'adaptation française a été confiée à Luc Aulivier















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