Commence donc la projection du nouveau Woddy Allen "Magic in the Moonlight" avec Colin Firth, Emma Watson et Jacki Weaver, qui est une jolie comédie policière romantique entre "Match Point" pour son côté British et " Le Secret du Scorpion de Jade" pour le côté ambiance.
On est dans les années 30, ou un prestidigitateur chinois Wei Ling Soo qui se considère comme le plus grand magicien de son époque,n'est en réalité que le nom de scène de Stanley Crawford (joué par Colin Firth so british) anglais arrogant et cassant mais qui ne supporte pas les charlatans. Et le premier pari venu,il court dénoncer les supercheries et montrer qu'il est toujours le meilleur (un Majax des temps modernes en somme), dans le midi de la France , son soleil,ses cigales , ses fourmis et la lavande, et le jolie minois d'Emma Watson qui se prétend médium au côté d'une mère omnipotente, qui n'a qu'au pour seul intention briser le coeur d'un play boy du coin et faire main basse sur sa dote.
A partir de là va se jouer, un jeu du chat et de la souris,entre la belle et le beau, chacun voulant démontrer à l'autre ses talents, surfaits pour l'un ,illusoire pour l'autre.
Sachant que les illusions de la vie, sont aussi celle du coeur.
Ou classer ce Woody Allen, ni dans les meilleurs, ni dans les plus mauvais, dans la moyenne finalement de sa filmographie,toujours la qualité de sa bande originale,qui colle comme du papier mouche à l'écran, mais un manque de rythme (peut être le soleil du midi) , qui sied bien souvent à Allen, avec de long dialogues.
Cette fois pas de psychanalyse ou de message politique, tout est limpide et simple, cela plaira beaucoup aux spectateurs français (qui l'adore), dans un film qui révolutionne ni le scénario , ni la mise en scène,mais ou chacun trouvera son moment d'illusion parfaite
Colin Firth est parfait dans le rôle de se dandy mal dégrossi et grognon, et j'aime beaucoup l'actrice qui joue le rôle de sa mère,entremetteuse et soutien dans l'ombre de son fils.
Un joli Woody Allen sans plus, mais pas désagréable.
Note : 12.80
Le premier film de la compétition "A Girl Walks Home Alone at Night" de Ana Lily Amirpour avec Sheila Wand et Arash Marandi. Drôle de film que ce film Iranien, qui n'a d'Américains que la production, un film en noir et blanc ou même le sang est noir pas comme dans Sin City.
Si l'équipe du film a été impressionné par la taille de la salle (pour un film de ce budget), le comparant au Super Bowl,nous a été surpris par le ton du film que ce soit au niveau photo, scénario et point de vue global. Un film avec de long plan séquence 100/100 hypnotique qui dure plusieurs minutes avec un chat ou une vampire et un jeune homme qui se prend pour Dracula.
Ce film me rappelle les films des années 50/60 psychadéliques ou les fans des salles obscures se confondaient entre ce que voulaient dire le réalisateur et ce qu'il avait compris (il y a du Franju là dedans) voir du Ed Wood..
L'histoire se passe à Bad City, un lieu ou tous les vices suintent la mort et solitude, les habitants n'imaginent pas qu'un vampire les surveille, pour leur sucer les doigts et les croquer comme un nuggets. Alors qu'en l'amour s'en mêlent c'est une passion peu commune qui s'embrase.Une passion couleur de sans mais en noir et blanc.
De bon matin, à Deauville, c'est osé car les plans sont long, les dialogues sont aussi intéressant que dans certains livres de cette rentrée, mais là on n'est pas avec les "sans-dents".
Il y a certainement des messages dans ce film, des messages concernant la condition de la femme en Iran, voir plus, mais moi cela m'a laissé froid, mon sang ne s'est pas réchauffé, et la salle encore moins. La réalisatrice dit qu'elle est folle, non mais elle en est pas loin.
A noter un plan dans une voiture, face au pare-brise, ou le héros, la vampire et un chat nous offre un plan arrêté de plusieurs minutes , heureusement que le chat bouge la queue.
Note : 12.00
L'autre film de la compétition "Un homme très recherché" de Anton Corbijn avec le regretté Philipp Seymour Hoffman, Rachel McAdams, William Dafoe, Robin Wright Penn, Daniel Bruhl et Grigory Dobrygin d'après l'oeuvre de John Le Carré.
Je suis assez étonné que ce film soit en compétition, car il a un format très blockbusters, avec un réalisateur (Control) qui en est à son troisième film, et qui peut difficilement entrer en compétition contre des films et des oeuvres plus expérimentales.
Car oui le film est parfait, aucune faute de goût, un rythme soigné tout en faisant l'opposé de Jason Bourne, mais plus près de La Taupe du même LeCarré.
Un film très européen dans sa conception, ou on laisse le temps au scénario de se placer s'en faire d'esbroufes ou la manipulation est présente à tous les étages , des pays entre eux, des services d'espionnages, voir dans les équipes d'enquêtes, ou dans les familles de terroristes, ce qui ne permet pas d'entrevoir la solution avant coup et la chute finale, chute d'un système occidentale près à un manipuler et créer un terroriste de toutes pièces pour arriver à leur fin.
Car 10 ans après les attentats de 2001, la ville de Hambourg a du mal à se remettre d'avoir abrité une importante cellule terroriste à l'origine des attaques. Et lorsque un immigré d'origine russo-tchéchène victime des terribles sévices dans son pays, débarque dans la communauté musulmane de Hambourg pour récupérer les biens (mal) acquis de son père, les services secrets allemands et américain sont alors en alerte. Une course contre la montre est engagée pour déterminer si cet homme très recherché est une victime ou un futur extrémiste.
S'apercevant vite de son innocence, ils vont le manipuler pour faire tomber un chef de cellules terroristes qui vit à Hambourg et trahi par son propre fils.
Ce film est le genre de Thriller, qui ne nous fait pas quitter la chaise, ou comme dans les livres de LeCarré on avale les pages sans regarder que les heures ont passer, et on se prend au jeu pour savoir qui manipule qui, si ce n'est nous même.
Philipp Seymour Hoffman est tout simplement énorme dans ce rôle d'enquêteur un peu bourru qui connait la ville comme sa poche et qui se balade comme dans un poisson dans l'eau comme tous les acteurs d'ailleurs de Rachel McAdams à Robin Wright Penn en passant par William Dafoe,avec un point de plus pour Grigory Dobrygin dans ce rôle de manipulé,qui pendant tout le film nous fait penser au personnage de Homeland mais ..............
A voir absolument.
Note : 17.10
Le film du soir en avant-premières "Les recettes du Bonheur" de Lasse Hallstrom avec Helen Mirren, Charlotte Lebon, Michel Blanc, Manish Daya et Vincent Elbaz,qui nous a permis de voir sur scène la grande actrice anglaise Helen Mirren, qui s'est demandé s'il y avait un restaurant indien à Deauville (et non ma chère,pas même de McDo) ou si au moins on mangeait pas du popcorn dans cette salle (là gagné , pas de friandises ou boissons dans la salle), nous conseillait d'aller manger après et apprécié les mets et épices que l'on voyait dans le film.
Le hic, c'est qu'on est dans un film de Lasse Hallstrom, production de Spielberg et Ophrah Winfrey, donc un film épicé et acide, ce n'est pas dans leur habitude, mais plutôt du côté de friandises sucrées de Maison du chocolat ou Quality Sreet, car aucune surprise dans l'approche, mais que de bon sentiments qui nous ressert plat après plat, avec feux d'artifice en pleine cambrousse, des paysages avec coucher de soleil ou pluie lignifiant comme une sauce cocktail dans un paquet de surimi au Monoprix.
Hassan Kadam a un don inné pour la cuisine: il possède ce que l'on pourrait appeler le goût absolu . Après avoir quitté leur Inde natale, Hassan et sa famille s'installe dans un petit village de Saint Antonin Noble Art. C'est un endroit charmant pour y vivre et ouvrir un restaurant indien dans le pays de la gastronomie. Mais Lorsque Mme Mallory propriétaire et chef du restaurant étoilé "Le saule pleureur" entend parler du projet de la famille Kadam ,c'est le début d'une guerre sans pitié qui commence entre deux cuisines bien différentes et de cultures différentes.
Mais on est dans un Lasse Hallstrom, donc les plats de chacun vont se délier et former de nouveau fumet que ce soit sur la table ou dans les coeurs.
La sauce prend pas, c'est un film pour les lecteurs de Gala ou de Marie-Claire, qui suivent Top Chef, qui ne font que rêver que ce qu'il y a sur papier glacé, et les lires recettes chez leur coiffeur ou leur dentiste,pour se faire rajouter des dents et devenir riches et payer un peu moins d'impôts, et donc ce payer ses restaurants étoilés loin de nos porte-monnaies.
Aucun acteur n'arrive à défendre son rôle (surtout Charlotte LeBon, et les Blanc, Elbaz sont couverts de temps d'épices qu'ils n'existent même pas, Helen elle fait ce qu'elle peut pour sauver le film, mais n'y arrive pas, mais le pire c'est que cela va marcher.
Note : 11.80
On a l'impression d'être dans un film des années 80, un bon Sam Raimi, Friedkin ou Peckinpah ou le numérique n'a pas encore été inventé, et ou entend encore le grain de la pellicule gratté au passage du projecteur, même si on est en 1989 dans l'histoire, Minckle nous donne cette impression et ce n'est pas désagréable du tout pour un 4ème film, on sent que derrière sa caméra un potentiel pour nous raconter des histoires très américaines qui sentent la sueur, le sang et la pourriture, une sorte de Tarentino sans les dialogues, car ici on tue et on discute après pas de la temps de faire des politesses.
C'est un film qui aurait fait un bon client au Festival Policier de Beaune, plus que celui de Deauville, comme le film de Corbjin hier, trop bien travaillé pour être critiqué parmi des premiers films, mais j'ai l'impression que c'est la tendance cette année, cela voudrait dire qu'un Ira Sachs ou Gregg Arraki sentent le Grand Prix pour avoir tant donner à ce festival.
Revenons à nos cochons (sic), un soir de 1989, dans une petite ville du Texas, Richard Dane (Michael C.Hall) abat un homme chez lui entre femme et enfant, cet acte pourtant héroïque va pourtant le mettre dans le pétrin comme jamais.
Tout d'abord le père (Sam Sheppard) tout droit sorti de prison veut venger son fils et lui rendre la pareil, et le harceler pendant les 45 premières minutes du film comme dans un bon vieux film de vengeance, mais voilà le fiston n'est pas le fiston de son papa, mais un vulgaire leurre de la Police qui avait pour objectif croit-il d'arrêter ce même Russel (le père) et le mettre sur les rails avant l'arrivée d'un train comme dans les films de Leone.
Mais dans ce film, rien n'arrive comme prévu, c'est Dane qui va libérer Russel de ses liens et le libérer d'une mort certaine, broyer par petits morceaux sur les rails (et après on dit qu'il y a des ralentissements à la SNCF,évidemment si on y met tout et rien, c'est pas gagné pour être à l'heure).
Donc Dane libère Russel et lui apprend que son fils n'est pas son fils, et ils vont mettre en commun leur cerveau rempli de bière au service de leur justice pour essayer de comprendre, apparaît alors quand le film semblait à sa fin, un éleveur de cochon occasionnel et Détective Privé par défaut (Don Johnson), qui va les aider à comprendre et aider à retrouver ce fils disparu , mais pas tant que cela.
Bien sûr c'est pas l'entreprise Parkington, ou les Experts qui ont découvert le vrai nom de Jack L'éventreur , mais nos trois pieds nickelés de la vengeance,vont deviné la raison de cette mascarade, et se lancer à la poursuite dans des voitures sortis tout droit de Starky et Hutch et apprendre l'horrible vérité, et pour Russel s'apercevoir que son fils est la pire des ordures.
Donc avec leurs moyens, et leurs moralités bon teint, ils vont faire justice sans faire appel à Charles Bronson , en ne discutant avec leurs victimes qu'après les avoirs troués de toutes parts.
Des sérieux candidats à Expendables, mais plus en plus jeune.
C'est du bon thriller ,voir très bon violent poisseux avec une bonne pointe d'humour qui peut trouver son public, si on le classe pas comme film d'auteur, et puis méfiez vous d'un homme avec une batte de base-ball, non se méfiez de celui qui est en face de lui.
Jim Minckle nous sert un polar nerveux et efficace en 2 parties, avec une scène digne de We are the are (on ne se refait pas). Tous les acteurs sont plus qu'excellent et surtout Don Johnson qui nous fait un retour au 1er plan appréciable.
Note : 16.60
Uncertain Terms de Nathan Cohen avec India Menuez, David Dahlbom et Taillie Medel.
Le film raconte l'histoire de Robbie, qui lorsque surprend sa femme avec un autre homme,il quitte Brooklyn et décide de s'installer à la campagne chez sa tante. Cette dernière gère un foyer d'accueil pour adolescentes enceintes. Seul homme parmi toutes ces femmes, Robbie devient malgré lui l'objet de toutes leurs attentions.... Il rencontre Nina, leur relation se complique au fur et à mesure que Robbie se rapproche d'elle, et que leur amitié suscite la jalousie des autres jeunes filles. Tout en essayant d'empêcher Nina de commettre la plus grosse erreur de sa vie, Robbie se retrouve pris au piège d'un triangle amoureux entre Nina et Chase, le père immature de son enfant.
On connait la phrase "C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule", et bien je l'adapterais ici, en "C'est pas parce qu'on à rien à dire, qu'il faut faire du cinéma". Car pendant 75 mn (ouf), le réalisateur qui en est à son 4ème film, nous amène nulle part, sauf a suivre, une future jeune mère célibataire.
Cela s'apparente à un documentaire ou à un numéro de télé-réalité, le trash en moins.
Les ados souffrent de solitude,nous aussi devant l'écran,sur le même thème et avec 100 fois plus d'idées, Short Term 12 avait ébloui le festival l'année dernière.
Un film malgré tout très bavard, jouer par des comédiens amateurs (j'ose l'espérer ) , le film est réalisé à l'arrache caméra à l'épaule comme beaucoup de films aujourd'hui. C'est vide de sens comme un verre à moitié vide (mais côté vide), seule transgression un morceau de Rap très trash pour le public Deauvillais.
Allez une bouilloire est au lit.
Note : 7.30
Le prochain est War Story de Mark Johnson qui était déjà venu à Deauville parlant de son père, qui est cette fois dans la salle, avec Catherine Keener, Ben Kingsley, Hafsia Herzi et Vincenzo d'Amato.
Photographe de guerre, Lee (Catherine Keener) a passé une grande partie de sa vie dans des zones de conflits les plus meurtrières du globe. Plutôt que de de retourner à New York après avoir été prise en otage et y avoir subi des sévices,elle choisit de s'installer dans un petit hôtel de Sicile pour s'isoler et évacuer à sa façon son stress-postraumatique. Elle y croise Hafsia, une jeune immigrée tunisienne qui cherche à tout prix à rejoindre la France et qui ressemble à s'y méprendre à une jeune Libyenne que Lee a photographié juste avant son enlèvement.
Tout le film tient sur les épaules de l'extraordinaire Catherine Keener (égérie de Eastwood) , nous plonge dans cette difficulté à s'intégrer et revouloir retravailler à travailler. L'actualité hier nous a pris de court avec le décès de Roger Auque ,ancien reporter enlevé comme otages.
Bien sûr, il n'y a pas d'action, mais le film à un fond, même si la solitude peut nous perdre, et pourrait avoir comme morale de ne jamais rien laisser tomber,qu'après la vie .... il y a une vie.
Cette femme Lee, dans une ville en mouvement (procession, fête) alors que elle semble figée, donne un contraste et un point de vue intéressant.
Un film qui peut intéresser Téchiné qui avait aborder le thème de l'immigration dans "Loin".
Le film a été froidement accueilli , mais moi j'ai trouvé qu'il y avait plus de coeur dans ce film, que celui du matin.
Note : 14.00
The Better Angels de A.S Edwards avec Jason Clarke,Diane Kruger, Brit Marling, Wes Bentley et Braydon Denwey. Un film d'un noir et blanc de 1h34 très contemplatif, car la grande surprise du festival, c'est de nous avoir présenté le dernier film de Terrence Mallick, caché sous le nom de A.S Edwards, tellement il y a des accointances avec son cinéma. Quand je pensais cela pendant la projection, je croyais pas si bien dire, car le film est produit par Terrence Mallick (comme quoi).
L'histoire se passe en Indiana en 1817,une nation américain à peine âgée de 40 ans, qui se relève difficilement de sa seconde guerre d'indépendance. Des hommes et des femmes qui pour survivre, mènent une lutte sans merci contre la nature et les maladies. Tel est le monde que découvre Abraham Lincoln à sa naissance. Sur une période de 3 ans, le film retrace l'enfance du future Président des Etats-Unis, sa famille, les difficultés qu'il a traversées et qui l'ont construit, la tragédie qui l'a marque à jamais, et les deux femmes qui l'aideront à accomplir son destin.
J'aime beaucoup ce film, même s'il ne passe pas grand chose,on est pas à la chasse des indiens et de la ruée encore vers l'or et les habitants venant tous d'Europe, vivent comme ils peuvent avec les moyens du bord. Le père de Lincoln éduque à la dure ses enfants et leurs cousins, ce qui a probablement forgé ce caractère très spécial qu'avait Lincoln et qu'il l'on amené à son destin hors du commun.
Intéressant de voir l'éducation d'un futur président, comme si nous on faisait sur la jeunesse d'un président du côté de Tulle, à l'époque vivant avec les sans-dents, avant de rencontrer les riches et leurs goûts.
Dans le film, le père sévère persévère dans son éducation à la ceinture, mais les enfants ne la haïssent pas ,bien au contraire, entourés de deux femmes douces qui leurs amènent des bons moments de tendresse. On voit aussi l'éducation religieuse, cher aux américains, qui font le fondement de leurs racines. Abraham a a faire à la pauvreté, mais ne côtoie que partiellement que l'esclavage, qui sera sa marque de fabrique plus tard. Le film est filmé en lumière naturelle (feu de bois, bougie et lumière du jour), j'ai cette impression que cette conception de mise en scène est volontairement minimaliste,pour allez au delà des fastes du film de Spielberg.
Côté acteur, Diane Kruger est lumineuse, mais hélas Jason Clarke est toujours aussi monolithique dans son jeu, mais je tiens à noter la grande performance de Daniel D.Lewis dans le rôle du jeune Lincoln (quel performance pictures !!!!!!).
C'est beau comme un tableau en charbon anthracite.
Note : 15.10
The Good Lie de Philippe Falardeau avec Reese Whiterspoon,Arnold Oceng, Ger Duany et Emmanuel Jal. Philippe Falardeau est un réalisateur canadien qui avait réalisé il y a deux ans M.Lazhard qui avait été jusqu'au Oscar pour son pays, avec le même thème , l'intégration d'immigrants improbables.
Inspirée de faits réels, l'histoire incroyable de quatre orphelins , survivants d'une attaque de leur village au Soudan. Ils parcourent près de 1000 kilomètres à pieds pour rejoindre un camp de réfugies des Nations-Unies et survivre. 10 ans pus tard,ils gagnent le droit d'immigrer au Etats-Unis à la suite d'un tirage au sort, commence pour eux une nouvelle aventure extraordinaire, dans un monde inconnu et surprenant.
Je suis partagé sur le film,l'histoire en elle même est incroyable et bien amenée , et les personnages sont extrèmement sympathique, mais je pense que comme l'histoire se passe au lendemain du 11 septembre 2001, on ne sent pas l'urgence de l'instant, ni à travers les personnages,ni à travers de ceux qui les accueillent.
Evidemment de mettre 3 pauvres immigrés dans une métropole découvrant une autre vie (McDo, portable, Travail....) fait rire et pleurer dans les chaumières, mais on peut se demander si on est pas pris en Otage, dans cette façon d'amener le film, car je pense pas que les vrais personnages ont été aussi à l'aise dans leurs pérégrinations américaines. La 1ère partie sur leur fuite et leur envie de survie, en devient finalement plus intéressante que ce voyage initiatique au pays du grand démon, car ces jeunes gens viennent du Soudan,ennemi des Etats-Unis en 2001.
Côté cinéma,Falardeau n'amène rien,ni au niveau narration et niveau mise en scène,il se contente de suivre et de filmer ses héros, et appuyer où il veut emmener les spectateurs.
Sans en faire un film larmoyant je pense que Falardeau aurait du mettre un peu plus de gravité de la situation dans son film. Dommage.
Note : 13.80
James Marks is Dead de Carter Smith avec Cameron Monaghan,Noah Silver, Morgan Saylor et Lyv Tyler entre dans cette catégorie. Car le film suit un chemin inattendu dans sa narration par rapport à son pitch.
En général, le réalisateur vient avec ses acteurs ou son producteur, cette fois , celui-ci avec une fan absolue qui suit son travail depuis les premiers photos sur la toile.
Un jour,une fille un peu nymphomane d'ailleurs qui vaque près d'une rivière trouve le corps d'un jeune adolescent dont le corps est presque nu et putréfié. Pendant quelques instants on peut penser que va partir sur une enquête pour trouver le coupable, car la rumeur parle de viol en plus. Petit à petit on apprend que le garçon était le souffre douleur de l'école, lui garçon introverti.
Un autre adolescent Adam lui également est bouleversé par cet acte, a t-il une raison de l'être ? il va s'approcher de la fille qui a découvert le corps, et faire une sorte de pèlerinage sur les lieux du meurtre.
Tout ce qu'on pouvait penser au début dans le scénario, avec une possibilité d'un côté sordide qu'on nous évite, car l'histoire dévient vers une autre forme.
Car ici on est pas dans un film de sérial-killers, mais dans Les contes de la crypte,ou des livres d'Edgar Allen Poe.Un soir Adam (Cameron Monaghan) va trouver dans le placard de sa chambre le jeune Jamie Marks (Noah Silver) dans les mêmes éléments ou il a été trouvé près de la rivière, nu ou presque, blessé, les yeux translucides, trempés, en fait le corps du mort était présent dans son corps,mais un mort qui lui parle, et qui veut se rapprocher de lui et lui essayer de lui faire comprendre ce qui lui est arrivé.
Certains retrouvent des E.T dans leur placard, Adam se contente d'un mort, cela peut gâcher des soirées, car ce dernier est omniprésent ,partout où va Adam, Jamie est dans ses pas.
Une étrange relation se noue entre les deux adolescents,fascination pour l'un, amour pour l'autre, car on sent bien que ce Jamie avait une passion pour ce garçon de son vivant, alors qu'Adam comme les autres ne l'avaient à peine remarqué.
Pourquoi Jamie harcèle de sa présence Adam, veut-il donner le nom de son coupable, ou tout simplement faire passer Adam de l'autre côté du tunnel (ici on voit un vrai tunnel avec des morts qui attendent dans l'anti-chambre), pour rester près de lui.
La vérité sera tout-autre aucun meurtrier dans le coin,seul un adolescent en mal de vivre, qui n'a pas trouvé sa place dans la société.
J'aime ce type de film, avec une ambiance poisseuse et flippante, ou les personnages sont plus compliqués que ce qui veule apparaître, ou peut parler encore d'isolement des adolescent mal dans leur peau, qui font des gestes incompréhensifs, même dans l'au-delà.
Côté comédien, on a le droit à un concours de sosie , Cameron Monaghan est un jeune Ben Foster, et Noah Silver un double parfait (surtout avec ses lunettes cassées) de Daniel Radcliffe à mi-chemin entre Harry Potter et La dame en noir.
Les deux jeunes acteurs amènent un souffle significatif dans ce film très bien réalisé et une musique pressante , mais la performance de Noah Silver attire l'oeil dans ce rôle de garçon torturé, qui hante vos nuits et vos jours et votre placard, une performance hors norme,pour un garçon de cet âge.
Noah Silver n'est pas un inconnu pour le grand public, c'est l'un des acteurs récurrents de la série des Borgia , puis dans les séries Tyrant et The Circle, on a même pu le voir dans un épisode de la série française Une famille formidable.
C'est un film pour les adolescents, et devrait trouver son public entre amateurs de frissons et de relations fortes sur des adolescents en perte de vitesse.
Note : 16.50
Avec un film de Gregg Araki "White Bird in a Blizzard",on s'attend évidement à un film d'adolescents plus accès sur la découverte et les relations entre eux sur le thème 9 fois 10 de sexe, sous toutes ses formes.D'ailleurs l'indice que les jeunes élèves invités chaque année ne soient pas présents à cette séance, donnait une image dans ce sens,et bien Araki s'est assagi , et nous film,un film très soft,qui devrait plaire aux jeunes adolescents américains avec leurs nouvelles idoles sur l'écran (Shalene Woodley) avec également Eva Green, Christopher Meloni, Shiloh Fernander, Gabourney Sidibe et Thomas Jane.
Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu'elle découvre au même moment sa sexualité (dans les bras de Brock ou du détective vieux de 20 ans en plus Thomas). Kat semble a peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père,un homme effacé. Mais peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l'affecter profondément et l'amener à s'interroger sur elle-même sur les véritables raison de la disparition de sa mère.
Le roman initial éponyme de Laura Kassischkle, donnait déjà la couleur du synposis,avec les couleurs voyantes (comme dans un Almodovar),mais également le ton de jeu des comédiens, jouant à peine leur scène,position volontaire de l'auteur que Araki a repris à son compte.
Le titre du film "White Bird in a Blizzard" ne concerne pas l'héroïne, mais sa mère (Eva Green) dont on comprendre la sens à la fin du film.
Bien sur on est chez Araki, donc il y a du sexe, et Shalène montre tous ses avantages que ce soit avec l'un ou l'autre des beaux gosses du films,beaux gosses que l'on voit évidement nu ou torse nu (on ne se refait pas) et il y a un personnage secondaire (Shiloh), un garçon gay,mais une fille gay dans le livre copain de l'héroïne , une sorte de double d'Araki personnage déjà vu dans Mystérious Skin et la Grosse copine, la très mauvaise Gabourney Sidibe.
Etonnant de voir déjà Eva Green maman même d'une adolescente de 17 ans, femme qu'on a envie vraiment de faire disparaître, et qui ne peut manquer à personne. Et petit à petit on ne cherche même plus à savoir, ce qu'elle est devenue,même si l'héroïne se souvient de ces derniers moments avec elle et son père, et de son incapacité à être vraiment une mère et une femme au foyer.
Film très charmant, avec une bande son très originale, comme d'habitude chez Araki, avec une très bonne Shalène Woodley, qui est vraiment la découverte de l'année.
Mais ouf, Araki reste Araki , et nous gratifie dans une des scènes finales digne du réalisateur , au moment de la révélation du pourquoi de la disparition de la mère, qui a surpris tout le public devant la tendance du film, applaudissant cette scène surprenante, mais qui reste du Araki.
Note : 16.20
Uncertain Terms de Nathan Cohen avec India Menuez, David Dahlbom et Taillie Medel.
Le film raconte l'histoire de Robbie, qui lorsque surprend sa femme avec un autre homme,il quitte Brooklyn et décide de s'installer à la campagne chez sa tante. Cette dernière gère un foyer d'accueil pour adolescentes enceintes. Seul homme parmi toutes ces femmes, Robbie devient malgré lui l'objet de toutes leurs attentions.... Il rencontre Nina, leur relation se complique au fur et à mesure que Robbie se rapproche d'elle, et que leur amitié suscite la jalousie des autres jeunes filles. Tout en essayant d'empêcher Nina de commettre la plus grosse erreur de sa vie, Robbie se retrouve pris au piège d'un triangle amoureux entre Nina et Chase, le père immature de son enfant.
On connait la phrase "C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule", et bien je l'adapterais ici, en "C'est pas parce qu'on à rien à dire, qu'il faut faire du cinéma". Car pendant 75 mn (ouf), le réalisateur qui en est à son 4ème film, nous amène nulle part, sauf a suivre, une future jeune mère célibataire.
Cela s'apparente à un documentaire ou à un numéro de télé-réalité, le trash en moins.
Les ados souffrent de solitude,nous aussi devant l'écran,sur le même thème et avec 100 fois plus d'idées, Short Term 12 avait ébloui le festival l'année dernière.
Un film malgré tout très bavard, jouer par des comédiens amateurs (j'ose l'espérer ) , le film est réalisé à l'arrache caméra à l'épaule comme beaucoup de films aujourd'hui. C'est vide de sens comme un verre à moitié vide (mais côté vide), seule transgression un morceau de Rap très trash pour le public Deauvillais.
Allez une bouilloire est au lit.
Note : 7.30
Le prochain est War Story de Mark Johnson qui était déjà venu à Deauville parlant de son père, qui est cette fois dans la salle, avec Catherine Keener, Ben Kingsley, Hafsia Herzi et Vincenzo d'Amato.
Photographe de guerre, Lee (Catherine Keener) a passé une grande partie de sa vie dans des zones de conflits les plus meurtrières du globe. Plutôt que de de retourner à New York après avoir été prise en otage et y avoir subi des sévices,elle choisit de s'installer dans un petit hôtel de Sicile pour s'isoler et évacuer à sa façon son stress-postraumatique. Elle y croise Hafsia, une jeune immigrée tunisienne qui cherche à tout prix à rejoindre la France et qui ressemble à s'y méprendre à une jeune Libyenne que Lee a photographié juste avant son enlèvement.
Tout le film tient sur les épaules de l'extraordinaire Catherine Keener (égérie de Eastwood) , nous plonge dans cette difficulté à s'intégrer et revouloir retravailler à travailler. L'actualité hier nous a pris de court avec le décès de Roger Auque ,ancien reporter enlevé comme otages.
Bien sûr, il n'y a pas d'action, mais le film à un fond, même si la solitude peut nous perdre, et pourrait avoir comme morale de ne jamais rien laisser tomber,qu'après la vie .... il y a une vie.
Cette femme Lee, dans une ville en mouvement (procession, fête) alors que elle semble figée, donne un contraste et un point de vue intéressant.
Un film qui peut intéresser Téchiné qui avait aborder le thème de l'immigration dans "Loin".
Le film a été froidement accueilli , mais moi j'ai trouvé qu'il y avait plus de coeur dans ce film, que celui du matin.
Note : 14.00
The Better Angels de A.S Edwards avec Jason Clarke,Diane Kruger, Brit Marling, Wes Bentley et Braydon Denwey. Un film d'un noir et blanc de 1h34 très contemplatif, car la grande surprise du festival, c'est de nous avoir présenté le dernier film de Terrence Mallick, caché sous le nom de A.S Edwards, tellement il y a des accointances avec son cinéma. Quand je pensais cela pendant la projection, je croyais pas si bien dire, car le film est produit par Terrence Mallick (comme quoi).
L'histoire se passe en Indiana en 1817,une nation américain à peine âgée de 40 ans, qui se relève difficilement de sa seconde guerre d'indépendance. Des hommes et des femmes qui pour survivre, mènent une lutte sans merci contre la nature et les maladies. Tel est le monde que découvre Abraham Lincoln à sa naissance. Sur une période de 3 ans, le film retrace l'enfance du future Président des Etats-Unis, sa famille, les difficultés qu'il a traversées et qui l'ont construit, la tragédie qui l'a marque à jamais, et les deux femmes qui l'aideront à accomplir son destin.
J'aime beaucoup ce film, même s'il ne passe pas grand chose,on est pas à la chasse des indiens et de la ruée encore vers l'or et les habitants venant tous d'Europe, vivent comme ils peuvent avec les moyens du bord. Le père de Lincoln éduque à la dure ses enfants et leurs cousins, ce qui a probablement forgé ce caractère très spécial qu'avait Lincoln et qu'il l'on amené à son destin hors du commun.
Intéressant de voir l'éducation d'un futur président, comme si nous on faisait sur la jeunesse d'un président du côté de Tulle, à l'époque vivant avec les sans-dents, avant de rencontrer les riches et leurs goûts.
Dans le film, le père sévère persévère dans son éducation à la ceinture, mais les enfants ne la haïssent pas ,bien au contraire, entourés de deux femmes douces qui leurs amènent des bons moments de tendresse. On voit aussi l'éducation religieuse, cher aux américains, qui font le fondement de leurs racines. Abraham a a faire à la pauvreté, mais ne côtoie que partiellement que l'esclavage, qui sera sa marque de fabrique plus tard. Le film est filmé en lumière naturelle (feu de bois, bougie et lumière du jour), j'ai cette impression que cette conception de mise en scène est volontairement minimaliste,pour allez au delà des fastes du film de Spielberg.
Côté acteur, Diane Kruger est lumineuse, mais hélas Jason Clarke est toujours aussi monolithique dans son jeu, mais je tiens à noter la grande performance de Daniel D.Lewis dans le rôle du jeune Lincoln (quel performance pictures !!!!!!).
C'est beau comme un tableau en charbon anthracite.
Note : 15.10
The Good Lie de Philippe Falardeau avec Reese Whiterspoon,Arnold Oceng, Ger Duany et Emmanuel Jal. Philippe Falardeau est un réalisateur canadien qui avait réalisé il y a deux ans M.Lazhard qui avait été jusqu'au Oscar pour son pays, avec le même thème , l'intégration d'immigrants improbables.
Inspirée de faits réels, l'histoire incroyable de quatre orphelins , survivants d'une attaque de leur village au Soudan. Ils parcourent près de 1000 kilomètres à pieds pour rejoindre un camp de réfugies des Nations-Unies et survivre. 10 ans pus tard,ils gagnent le droit d'immigrer au Etats-Unis à la suite d'un tirage au sort, commence pour eux une nouvelle aventure extraordinaire, dans un monde inconnu et surprenant.
Je suis partagé sur le film,l'histoire en elle même est incroyable et bien amenée , et les personnages sont extrèmement sympathique, mais je pense que comme l'histoire se passe au lendemain du 11 septembre 2001, on ne sent pas l'urgence de l'instant, ni à travers les personnages,ni à travers de ceux qui les accueillent.
Evidemment de mettre 3 pauvres immigrés dans une métropole découvrant une autre vie (McDo, portable, Travail....) fait rire et pleurer dans les chaumières, mais on peut se demander si on est pas pris en Otage, dans cette façon d'amener le film, car je pense pas que les vrais personnages ont été aussi à l'aise dans leurs pérégrinations américaines. La 1ère partie sur leur fuite et leur envie de survie, en devient finalement plus intéressante que ce voyage initiatique au pays du grand démon, car ces jeunes gens viennent du Soudan,ennemi des Etats-Unis en 2001.
Côté cinéma,Falardeau n'amène rien,ni au niveau narration et niveau mise en scène,il se contente de suivre et de filmer ses héros, et appuyer où il veut emmener les spectateurs.
Sans en faire un film larmoyant je pense que Falardeau aurait du mettre un peu plus de gravité de la situation dans son film. Dommage.
Note : 13.80
James Marks is Dead de Carter Smith avec Cameron Monaghan,Noah Silver, Morgan Saylor et Lyv Tyler entre dans cette catégorie. Car le film suit un chemin inattendu dans sa narration par rapport à son pitch.
En général, le réalisateur vient avec ses acteurs ou son producteur, cette fois , celui-ci avec une fan absolue qui suit son travail depuis les premiers photos sur la toile.
Un jour,une fille un peu nymphomane d'ailleurs qui vaque près d'une rivière trouve le corps d'un jeune adolescent dont le corps est presque nu et putréfié. Pendant quelques instants on peut penser que va partir sur une enquête pour trouver le coupable, car la rumeur parle de viol en plus. Petit à petit on apprend que le garçon était le souffre douleur de l'école, lui garçon introverti.
Un autre adolescent Adam lui également est bouleversé par cet acte, a t-il une raison de l'être ? il va s'approcher de la fille qui a découvert le corps, et faire une sorte de pèlerinage sur les lieux du meurtre.
Tout ce qu'on pouvait penser au début dans le scénario, avec une possibilité d'un côté sordide qu'on nous évite, car l'histoire dévient vers une autre forme.
Car ici on est pas dans un film de sérial-killers, mais dans Les contes de la crypte,ou des livres d'Edgar Allen Poe.Un soir Adam (Cameron Monaghan) va trouver dans le placard de sa chambre le jeune Jamie Marks (Noah Silver) dans les mêmes éléments ou il a été trouvé près de la rivière, nu ou presque, blessé, les yeux translucides, trempés, en fait le corps du mort était présent dans son corps,mais un mort qui lui parle, et qui veut se rapprocher de lui et lui essayer de lui faire comprendre ce qui lui est arrivé.
Certains retrouvent des E.T dans leur placard, Adam se contente d'un mort, cela peut gâcher des soirées, car ce dernier est omniprésent ,partout où va Adam, Jamie est dans ses pas.
Une étrange relation se noue entre les deux adolescents,fascination pour l'un, amour pour l'autre, car on sent bien que ce Jamie avait une passion pour ce garçon de son vivant, alors qu'Adam comme les autres ne l'avaient à peine remarqué.
Pourquoi Jamie harcèle de sa présence Adam, veut-il donner le nom de son coupable, ou tout simplement faire passer Adam de l'autre côté du tunnel (ici on voit un vrai tunnel avec des morts qui attendent dans l'anti-chambre), pour rester près de lui.
La vérité sera tout-autre aucun meurtrier dans le coin,seul un adolescent en mal de vivre, qui n'a pas trouvé sa place dans la société.
J'aime ce type de film, avec une ambiance poisseuse et flippante, ou les personnages sont plus compliqués que ce qui veule apparaître, ou peut parler encore d'isolement des adolescent mal dans leur peau, qui font des gestes incompréhensifs, même dans l'au-delà.
Côté comédien, on a le droit à un concours de sosie , Cameron Monaghan est un jeune Ben Foster, et Noah Silver un double parfait (surtout avec ses lunettes cassées) de Daniel Radcliffe à mi-chemin entre Harry Potter et La dame en noir.
Les deux jeunes acteurs amènent un souffle significatif dans ce film très bien réalisé et une musique pressante , mais la performance de Noah Silver attire l'oeil dans ce rôle de garçon torturé, qui hante vos nuits et vos jours et votre placard, une performance hors norme,pour un garçon de cet âge.
Noah Silver n'est pas un inconnu pour le grand public, c'est l'un des acteurs récurrents de la série des Borgia , puis dans les séries Tyrant et The Circle, on a même pu le voir dans un épisode de la série française Une famille formidable.
C'est un film pour les adolescents, et devrait trouver son public entre amateurs de frissons et de relations fortes sur des adolescents en perte de vitesse.
Note : 16.50
Avec un film de Gregg Araki "White Bird in a Blizzard",on s'attend évidement à un film d'adolescents plus accès sur la découverte et les relations entre eux sur le thème 9 fois 10 de sexe, sous toutes ses formes.D'ailleurs l'indice que les jeunes élèves invités chaque année ne soient pas présents à cette séance, donnait une image dans ce sens,et bien Araki s'est assagi , et nous film,un film très soft,qui devrait plaire aux jeunes adolescents américains avec leurs nouvelles idoles sur l'écran (Shalene Woodley) avec également Eva Green, Christopher Meloni, Shiloh Fernander, Gabourney Sidibe et Thomas Jane.
Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu'elle découvre au même moment sa sexualité (dans les bras de Brock ou du détective vieux de 20 ans en plus Thomas). Kat semble a peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père,un homme effacé. Mais peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l'affecter profondément et l'amener à s'interroger sur elle-même sur les véritables raison de la disparition de sa mère.
Le roman initial éponyme de Laura Kassischkle, donnait déjà la couleur du synposis,avec les couleurs voyantes (comme dans un Almodovar),mais également le ton de jeu des comédiens, jouant à peine leur scène,position volontaire de l'auteur que Araki a repris à son compte.
Le titre du film "White Bird in a Blizzard" ne concerne pas l'héroïne, mais sa mère (Eva Green) dont on comprendre la sens à la fin du film.
Bien sur on est chez Araki, donc il y a du sexe, et Shalène montre tous ses avantages que ce soit avec l'un ou l'autre des beaux gosses du films,beaux gosses que l'on voit évidement nu ou torse nu (on ne se refait pas) et il y a un personnage secondaire (Shiloh), un garçon gay,mais une fille gay dans le livre copain de l'héroïne , une sorte de double d'Araki personnage déjà vu dans Mystérious Skin et la Grosse copine, la très mauvaise Gabourney Sidibe.
Etonnant de voir déjà Eva Green maman même d'une adolescente de 17 ans, femme qu'on a envie vraiment de faire disparaître, et qui ne peut manquer à personne. Et petit à petit on ne cherche même plus à savoir, ce qu'elle est devenue,même si l'héroïne se souvient de ces derniers moments avec elle et son père, et de son incapacité à être vraiment une mère et une femme au foyer.
Film très charmant, avec une bande son très originale, comme d'habitude chez Araki, avec une très bonne Shalène Woodley, qui est vraiment la découverte de l'année.
Mais ouf, Araki reste Araki , et nous gratifie dans une des scènes finales digne du réalisateur , au moment de la révélation du pourquoi de la disparition de la mère, qui a surpris tout le public devant la tendance du film, applaudissant cette scène surprenante, mais qui reste du Araki.
Note : 16.20
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